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Flashback : «Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban» de Alfonso Cuarón

Publié le 11 juin 2013 par Masemainecinema @WilliamCinephil

En 2004, le sorcier le plus célèbre revenait au cinéma avec « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban ». Pour cette troisième aventure, c’est au réalisateur mexicain, Alfonso Cuarón, que revient la tâche de la porter sur grand écran. Tout le casting des deux premiers opus est de retour, à l’exception de Richard Harris qui suite à son décès est remplacé par Michael Gambon. Gary Oldman fait son entrée dans la franchise sous les traits de Sirius Black. "Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban » est sorti en France le 2 juin 2004.

Synopsis : Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s’échappe de la sombre prison d’Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l’école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry …

Après les deux premiers films enfantins de Chris Colombus, la franchise « Harry Potter » entre dans la cour des grands en prenant comme réalisateur Alfonso Cuarón. Le réalisateur ne va pas se contenter de retranscrire bêtement l’œuvre de J.K. Rowling. Il arrive dans la franchise juste à temps pour réaliser l’opus qui marque l’entrée dans l’adolescence des personnages principaux. Fini les uniformes bien soignés de Poudlard, place au jeans et sweet à capuche. D’ailleurs, les acteurs ne sont plus des enfants non plus. Ils livrent dans ce troisième opus une performance qui, jusqu’alors, n’avait jamais été aussi juste. Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint nous prouvent qu’ils ont leurs places dans cette grande franchise qui réunit les plus grands acteurs britanniques.

En parlant de grands acteurs britanniques, ce film marque l’entrée de quatre d’entre eux. Tout d’abord, Michael Gambon qui offre une nouvelle vie au personnage d’Albus Dumbledore, le rendant un peu plus gâteux et amical. Emma Thompson donne vie aux traits du professeur de divination Trelawney, avec une excentricité que seule l’actrice pouvait apporter. David Thewlis apporte ce que j’aime appeler son côté « errant sympathique » au personnage de Remus Lupin, professeur de défense contre les forces du mal. Cependant, celui qui fait une rentrée fracassante avec un personnage qui était écrit pour lui est Gary Oldman dans le rôle de Sirius Black. Difficile d’imaginer quelqu’un d’autre dans le rôle, tant Gary Oldman a réussi à associer son visage au personnage. Il s’est imprégné de l’aura que dégage Sirius Balck dans les livres et essaye de la retranscrire à l’écran : ce qu’il réussit à merveille.

Avec la maturité des personnages, le scénario le devient aussi. Le fait que ce prisonnier, qui s’est échappé d’une prison ultra-gardée, soit un ami et le tueur présumé des parents d’Harry Potter offre une profondeur au personnage du jeune orphelin. Il s’interroge sur ses parents, sur ce qu’ils étaient. Il va même jusqu’à croire à un moment que son père est encore vivant et croire entendre le cri de sa mère. Bien sûr ce n’est pas le cas, mais peut-on blâmer un orphelin de croire que son père et sa mère sont encore vivants ? Je ne crois pas. Surtout, lorsque son oncle et sa tante le maltraitent et le rejettent de la sorte, lui interdisant les sorties à Pré-au-lard organisées par Poudlard. Pour moi, « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban » est le film où Harry Potter est à la recherche d’une figure paternelle, qu’il va trouver avec son parrain.

Soyons honnête deux secondes, « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban » était écrit pour qu’Alfonso Cuarón le réalise, au même titre que le professeur Rogue devait être joué par Alan Rickman. Le livre contient un bestiaire et un univers qui n’attendaient que l’esprit créatif du réalisateur mexicain pour se donner vie sur grand écran. On découvre ainsi le magicobus, ce bus pour magiciens qui roule à toute allure dans les rues de Londres. Le résultat visuel est plus que satisfaisant ! Il en est de même pour les détraqueurs, créature difficile à imaginer à l’écran et qui pourtant fonctionne très bien. En plus de cela, Alfonso Cuarón a réagencé Poudlard, notamment la maison d’Hagrid. « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban » est vraiment le film qui change la donne et fait office de gond entre les deux premiers et les futurs films.

Bien sûr, le scénario a proprement parlé n’est pas l’œuvre du talent d’Alfonso Cuarón mais bien de l’écrivaine J.K. Rowling. Là où Alfonso Cuarón est intelligent c’est qu’il a un profond respect pour l’œuvre originelle, les fans ne trouveront pas grand-chose à redire, mais qu’en même temps, il y ajoute sa sauce qui fait que cet opus est clairement reconnaissable des autres. La photographie dans les tons bleutés d’une nuit obscure est la signature du film, qui le différencie des sept autres. Le rythme du film n’est jamais cassé et les évènements s’enchainent afin d’arriver au dernier acte, celui du retourneur de temps, où le scénario prend toute son importance. Le film est parfaitement dosé et ne possède jamais de temps mort, un divertissement malin dirigé par un réalisateur plus auteur qu’entertainer et c’est ce qui fait toute la différence.

« Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban » est le film qui se détache des autres adaptations de la franchise part le traitement singulier d’Alfonso Cuarón. Une adaptation à la fois fidèle et inventive. Sûrement le meilleur film de la franchise « Harry Potter ».

Harry Potter 3 - Affiche

Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban. De Alfonso Cuarón. Avec Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Gary Oldman,  David Thewlis, Michael Gambon, Alan Rickman, Maggie Smith, Emma Thompson, …

Sortie en France le 2 juin 2004.



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