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L'apogée des dragons, T2 : La calice de Thulé - Eric Corbeyran & Denis Rodier

Par Belzaran

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Titre : L'apogée des dragons, T2 : Le calice de Thulé
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Denis Rodier
Parution : Mars 2013


J’ai découvert  l’Apogée des Dragons par son scénariste, Eric Corbeyran. Depuis que j’ai découvert « Le chant des stryges », je guette la sortie de chacune de ses productions. Toutes ne sont pas des chefs d’œuvre mais je suis néanmoins conquis la plupart du temps. La couverture et la quatrième de couverture du premier tome, L’Héritage Ancestral, laissait penser à un croisement entre ésotérisme et uchronie. Ces ingrédients m’ont toujours attiré. Les auteurs ont fait le choix de conter cette histoire dans un diptyque édité chez Soleil dans la collection Secrets du Vatican. Ma critique d’aujourd’hui porte sur le second opus intitulé Le Calice de Thulé.

L’éditeur propose le synopsis suivant : « Fin 1945, la guerre s’achève dans un Berlin dévasté par les bombardements. Comme beaucoup de soldats allemands, l’archéologue et officier SS, Ernst Schäfer, se rend aux alliés. Impliqué dans le projet « Héritage ancestral » cher à Himmler, il semble avoir joué un rôle primordial dans des fouilles archéologiques intimement liées à l’ascension d’Hitler et du Reich. Bénéficiant de la protection du puissant Ordre des Dragons. Il recouvre sa liberté et compte bien poursuivre ses richesses. C’est alors qu’il découvre qu’Hitler avait, au sein même de sa résidence, un passage vers le monde souterrain d’Agartha. La société de Thulé est enfin à sa portée ! »

Il est évident qu’il est indispensable d’avoir lu le premier tome avant de se plonger dans cette lecture. Prendre le train en route m’apparait compliqué. Dans le même ordre d’idée, j’ai découvert, en ouvrant L’Héritage Ancestral la première fois, que l’Apogée des Dragons était un spin-off de l’Ordre des Dragons. J’ai appréhendé de souffrir de mon absence de prérequis. Maintenant que j’ai terminé la lecture de cette nouvelle aventure, mes craintes ont été apaisées. Je n’ai pas le sentiment d’avoir souffert de ce manque. Peut-être que les adeptes de la série originale profiteront davantage de chaque détail. Néanmoins, tout le monde peut comprendre l’intrigue sans forcément avoir connaissance des quatre épisodes initiaux.

Le premier tome s’avérait intéressant. Le concept de deux sectes qui s’affrontent depuis toujours est classique mais toujours attrayant. L’insertion de cet univers ésotérique dans l’Histoire donne toujours lieu à des moments sympathiques. Le fait que la trame s’insère dans des événements réels permet au lecteur de s’immerger aisément dans l’histoire. Les jalons posés étaient sérieux à défaut d’être très originaux. Malgré tout, c’est accompagné d’une certaine curiosité que je me suis plongé dans ce nouvel opus. J’étais intrigué de voir ce qu’allait donner la suite. Les auteurs nous avaient laissé sur une vision d’Adolf Hitler en passe de participer à une curieuse cérémonie aux enjeux immenses.

Cette seconde partie s’est montrée décevante. Je suis sorti très déçu de ma lecture. La dimension fantastique est finalement très secondaire et sans réel intérêt. L’intrigue est simpliste à souhait. Trop souvent, les scènes qu’on découvre semblent avoir pour unique rôle de remplir les pages de l’album. Tout est brouillon et sans réel intérêt. A aucun moment, je ne suis arrivé à rentrer dans l’histoire. J’ai même senti de temps à autre l’envie d’arriver rapidement au dénouement pour en terminer. Au final, le fait que l’Apogée des Dragons soit une uchronie n’est absolument pas exploité. C’est toujours dommage parce que ce principe scénaristique possède un potentiel important. L’histoire telle qu’elle construite ne justifie pas un diptyque. Elle aurait pu être condensée en un seul bouquin. La narration aurait été plus dense et rythmée. Cela aurait compensé les quelques défauts de l’ensemble. Si les auteurs voulaient étaler leur intrigue sur deux actes, il fallait donc la développer davantage et travailler de manière plus rigoureuse la structure.

Pour conclure, ma lecture s’est avérée fortement décevante. Les dessins de Denis Rodier ne compensent les nombreuses faiblesses du scénario. Le style graphique est trop classique pour transcender une lecture bancale. Peut-être que si j’avais lu l’Ordre des Dragons, cette série m’aurait fait un tout autre effet ? Je ne le saurai jamais. En effet, cette immersion dans cet univers ne m’a pas fait un effet suffisant pour que je parte à la rencontre de la saga initiale. Je saurais curieux d’ailleurs de connaitre l’avis d’un lecteur qui aurait fait les démarches de lecture « dans l’ordre ». Mais cela est une autre histoire…

par Eric the Tiger

Note : 8/20


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