Surnommé le « Victor Hugo du Ghetto », et auparavant éducateur sportif, reconverti romancier, Rachid Santaki est un de nos plus brillants auteurs de polar , et un des seuls qui situent ses intrigues en pleine banlieue parisienne.
Il avait notamment publié il y a quelques années un très bon polar Les Anges s’habillent en caillera qui m'avait bien plu, par son mélange de langage local et de série noire prenante et haletante.
Il a récidivé en début d'année avec son nouveau roman Flic ou caillera, publié aux éditions du Masque, qui prend comme toile de fond les tragiques et très médiatisées morts des jeunes adolescents Mehdi et Najet, tués alors qu'ils tentaient d'échapper à la police, ce qui avait enclenché les émeutes de banlieue de 2005.
Partant de cette tragédie sociale , il met en scène deux personnages différents qui doivent faire avec ce climat explosif, un jeune coursier d'une cité de Saint Denis, aux prises avec un gang menacant, et une jeune flic d'origine magrhébine, qui cherche à les faire tomber.
À travers les parcours de Mehdi et Najet, Rachid Santaki nous parle de l'importance des liens familiaux et la nécessité de se souvenir de ses origines. Les deux personnages principaux possèdent en effet deux points communs, celui de vivre dans la solitude et les doutes permanents, et d'être confrontés quotidiennement à la violence et à la drogue. Et ces points communs pourraient finalement, au fil du récit, plus les rapprocher qu'ils ne le pensaient.