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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1…

Par La Fille Aux Chaussures

 Le Comte de Monte-Cristo

Le problème avec les classiques, c’est qu’on les oublie… On passe devant à maintes reprises, on en étudie quelques uns à l’école et du coup, on les relègue au second rang et on passe à côté de chefs d’œuvre. C’était le cas avec « Le Comte de Monte-Cristo« . Alexandre Dumas ? Ouais… « Les Trois mousquetaires », « Un pour tous, tous pour un »… En bref, il ne m’emballait pas des masses. Je l’avais trop vite catalogué au rang des « auteurs pour garçons » ; en gros, capes et épées, bing bing, bang bang, très peu pour moi… Et puis voilà, « Le Comte de Monte-Cristo » a un jour débarquait dans ma vie bibliothèque et je ne le regrette pas. Ce livre est un pur moment de bonheur.

Les quelques 1 000 pages (du tome 1 !) pourraient en rebuter plus d’un mais grâce aux qualités de conteur d’Alexandre Dumas, on en redemande : il relate son récit comme si il était assis à coté de nous et il semble tenir à tout prix à ce qu’il le comprenne. C’est là tout son  talent que d’écrire des romans-fleuves (« Le Comte de Monte-Cristo » était à l’origine un feuilleton littéraire) qui paraissent toujours trop courts et des histoires rocambolesques qui paraissent justes et vraies. En plus de cela, il réussit là à développer les relations humaines ; quoi de mieux que le thème de la trahison pour aborder regrets, détermination et autres hantises de l’esprit humain ? Dumas nous peint des personnages profonds, nuancés et fortement humains, surtout dans leurs faiblesses. Le pouvoir de l’argent sur la vie des gens est omniprésent dans ce livre et c’est fascinant de voir à quel point cette époque n’est pas si éloignée de la nôtre. L’auteur dénonce cette société matérialiste où tout n’est que culte de l’apparence dans la haute société aristocratique, opportunisme et malveillance pour avancer dans sa carrière professionnelle, infidélité dans le couple, jalousies envers ses proches, rumeurs et cancans en tout genre qui remplissent la journée des gens lesquels ne veulent surtout pas perdre leurs places dans le rang social, acquises de manière malhonnête.

Allez, je repars avec le tome 2 !

Le jour même de ses noces, en 1815, Edmond Dantès, faussement accusé de bonapartisme, est emprisonné sur une île au large de Marseille. Près de quinze années plus tard, que reste-t-il à ce forçat que d’attendre et d’espérer ? Pendant sa détention inhumaine, un compagnon d’infortune, l’abbé Faria, a cependant fait de lui un homme du monde, instruit et érudit. En lui dévoilant son secret, il lui assurera en outre une fortune. Une fois libre, elle lui permettra d’exercer sa vengeance. Quitte à changer de visage et d’identité… Justicier raffiné, Monte-Cristo est moins de la race des seigneurs que de celle des survivants. Derrière l’aristocrate mystérieux qui ourdit sa revanche, survit le jeune homme qui connut le désespoir et frôla le suicide dans les cachots de la forteresse d’If. C’est là sa grandeur. Et ce qui fait du Comte de Monte-Cristo le livre le plus grave et le plus humain d’Alexandre Dumas.

« Le Comte de Monte-Cristo », tome 1 de Alexandre Dumas – Ed. Archipoche – 12 euros.
Prochaine lecture : « Le Comte de Monte-Cristo », tome 2 de Alexandre Dumas.

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