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L'implication des femmes manque encore à la m-santé dans les pays émergents

Publié le 13 juin 2013 par Pnordey @latelier

La mHealth Alliance présente un plan pour améliorer les conditions de vie des femmes. Leur contribution et leur rôle dans la téléphonie mobile est au cœur des problématiques.

Depuis quelques temps, les pays émergents connaissent une hausse importante du nombre de programmes utilisant la m-santé comme cheval de bataille. Mais, pour la mHealth Alliance, comme elle l'indique dans son rapport Adressing gender and women's empowerment in mHealth for MNCH, la place des femmes est capitale dans l'intervention des programmes de m-santé et la résolution des problèmes médicaux que connaissent les pays émergents. Car les trois points principaux les concernent directement : la baisse de la mortalité infantile, l'amélioration des conditions de santé des mères et les soins apportés contre les maladies infectieuses comme la malaria et le SIDA. L'étude rappelle que plus encore que de sensibiliser les femmes à l'adoption de ce type de technologies, il faut que celles-ci soient plus nombreuses dans l'élaboration des projets.

Les appareils mobiles au centre des préoccupations

Ainsi, l'un des points majeurs relevé par la mHealth Alliance est que pour le développement des technologies et du contenu destiné aux femmes, qu'il soit pensé et conçu par des femmes : or, aux États-Unis, seulement 1.5% des programmeurs de projets open source sont des femmes. Une des applications de ce type est exemplifié par le projet MAMA (Mobile Alliance for Maternal Action) en Afrique du Sud, qui fournit des informations de santé à travers les réseaux sociaux et des services interactifs. Celui-ci a été conçu en collaboration avec un groupe de femmes, afin que les canaux de communication et le contenu soient pensés non par des hommes mais par des femmes. Les deux autres points considérés par le rapport sont corollaires de ces questions : il s'agit notamment de l'implantation des femmes dans la prise de décision des politiques de m-santé à l'échelle d'un pays, et des difficultés encourues par les personnes qui fournissent les services médicaux aux femmes.

Un accès aux informations encore difficile

Une autre difficulté apparaît alors puisque le contenu des projets de m-santé est prévu pour des femmes, sans savoir si celles-ci peuvent accéder aux services qui sont développés pour elles. GSMA note dans son rapport Striving and Surviving : exploring the lives of Women at the Base of the Pyramid que 84% des femmes sont à la recherche de meilleures informations relatives à la santé, et que 39% expriment de l'intérêt à l'idée de recevoir ces informations via leur téléphone mobile. Elles sont néanmoins 22% à ne pas vouloir de téléphones, de ne pas savoir comment les utiliser. La même étude de GSMA rapporte que la possession d'un téléphone portable rend le mari suspicieux dans 82% des cas et, selon 72% des femmes leur mari ne leur permettrait tout simplement pas de posséder un téléphone portable. Et dans le cas où celles-ci auraient accès à cette information, il demeure incertain qu'elles soient capables de prendre des décisions relatives à la recherche du service ou du soin approprié. Il reste donc encore à trouver des solutions pour remédier à ce problème.


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