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La maladie grave comme traumatisme

Publié le 14 juin 2013 par Lana

TSPT: le cancer comme traumatisme

En cas de trouble de stress post-traumatique (TSPT), on pense à la violence, à des accidents ou à la guerre mais guère à des maladies corporelles comme le cancer ou la maladie de Crohn. Des chercheurs se penchent maintenant sur les suites de maladies graves.

Le trouble de stress post-traumatique est une réponse aux événements traumatiques et se manifeste typiquement sous forme de symptômes comme par exemple des rêves et pensées accablantes qui s’imposent de manière récurrente, des troubles du sommeil, irritabilité, craintivité, évitement et dépressions. Le trouble apparaît immédiatement mais aussi longtemps après un évènement traumatique. C’est la définition.

La recherche récente se concentre sur les maladies corporelles comme le cancer et d’autres graves maladies chroniques en tant que cause du TSPT car les maladies graves, y compris les mesures diagnostiques et thérapeutiques, demandent un tribut émotionnel qui peut représenter une forme de stress post-traumatique. Le US-National Cancer Institute par exemple informe les personnes concernées de manière détaillée sur le TSPT en cas de cancer.

Crohn ressemble à un traumatisme chronique

Une étude de cohorte suisse sur 597 patients atteints de la maladie de Crohn montra que la maladie de Crohn est également un déclencheur potentiel d’une TSPT qui a, à son tour, un effet extrêmement négatif sur la maladie intestinale. Le groupe d’étude autour de Ronald von Känel de l’hôpital de l’ile de Berne qualifia tout d’abord la santé mentale des participants de l’étude avec l’échelle de stress post-traumatique qui contient 17 objets et donne 51 points maximum. L’un des 5 patients atteignit le seuil de tolérance de 15 points. Cela signifie qu’un cinquième des personnes examinées évoquait des maux prononcés de TSPT. L’examen continuel des patients sur 18 autres mois montra comment le TSPT agit sur le cours de la maladie. La fréquence des exacerbations, définies comme réanimation de la maladie, de manifestions extra-intestinales, complications ou réponse thérapeutique manquante augmenta avec les points TSPT atteints.

Les participants à l’étude avec des scores TSPT de 15 ou plus subirent des aggravations de leur maladie intestinale chronique 4 fois plus probables que ceux dont le score resta en dessous de ce seuil. Comparé aux patients souffrants de la maladie de Crohn avec des scores de O dans l’enquête TSPT, il y eut une exacerbation 13 fois plus probable. On a pris en considération les facteurs influençants possibles comme la durée de la maladie, les strictures, les fistules, le besoin en médicaments, le sexe et l’âge.

Respecter à partir des symptômes des TSPT

Il est apparu que des tas de symptômes spécifiques augmentent le risque d’une aggravation de la maladie : c’était avant tout des rêves récurrents liés à la maladie ou des cauchemars, le comportement d’évitement en rapport avec la maladie et des états de surexcitation.

Le stress post-traumatique modifie la situation hormonale et immunitaire, ce qui peut expliquer l’influence négative sur les maladies corporelles, disent les chercheurs. Étant donné que le TSPT apparaît souvent chez les patients atteints de la maladie de Crohn et influence de manière défavorable le déroulement, les médecins traitants devraient poser des questions sur les symptômes du TSPT. Les patients concernés ne veulent pas parler de leur maladie dans beaucoup de cas pour ne pas être confrontée avec elle, nous disent les chercheurs. Ce comportement d’évitement associé au manque de temps dans le cabinet médical favorise inconsciemment le mauvais déroulement de la maladie.

Des questions ciblées après un évènement répété, un comportement d’évitement et des symptômes de la surexcitation comme la peur et les troubles du sommeil mettent les médecins traitants sur la piste. Si un médecin généraliste suspecte un TSPT, il peut faire confirmer le diagnostic par un spécialiste afin qu’une thérapie ciblée traitant le traumatisme puisse être mise en place. La maladie de Crohn est certes incurable mais pas le TSPT. http://news.doccheck.com/fr/144/tspt-le-cancer-comme-traumatisme/ A priori, rien à voir avec la schizophrénie, mais c’est le seul article qui j’ai trouvé sur la maladie grave comme traumatisme. Le sujet m’intéresse car j’ai l’impression d’avoir une sorte de traumatisme suite à mes années les plus douloureuses de schizophrénie: c’est une douleur qui ne passe pas et peut me revenir d’un coup, aussi tranchante qu’à l’époque (et cela après quinze ans), sans que je m’y attende, et surtout je fais beaucoup de cauchemars, surtout quand je vais bien. Des cauchemars sur le thème de la schizophrénie et de la psychiatrie dont je mets plusieurs heures à me remettre, à peu près un jour sur deux. Certes, ce n’est pas grand-chose par rapport aux moments de crise, mais je suis étonnée qu’on ne parle de ce sujet nulle part. Je pense que la maladie grave peut être un traumatisme. Des témoignages ou liens vers des articles m’intéressent.
Classé dans:Textes théoriques

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