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Mercredi 26 juin 2013 à 20h00, au cinéma Comoedia : Quadrophenia de Frank Roddam

Publié le 15 juin 2013 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Soirée spéciale "Mods", en partenariat avec le Scooter Club Lyonnais.

Projection du film "Quadrophenia" accompagnée d’une exposition de scooters devant le cinéma, à partir de 19h00. Quizz spécial "Mods" et goodies à gagner !

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Quadrophenia
de Frank Roddam
Avec Phil Daniels, Mark Wingett, Leslie Ash, Sting
Film musical

Grande-Bretagne / Italie. 1979 – 2h03.
(re)sortie mercredi 26 juin 2013 (Copie neuve restaurée)

Synopsis : Jimmy, un Mode londonien bouillonnant de colère contre le monde qui l’entoure, se révolte bientôt contre tous ses proches et aussi contre les ennemis héréditaires des mods, les rockers, jusqu’au jour où il tombe amoureux d’une fille qui finira entre les mains de son meilleur ami.

Derrière la musique des Who, un film désespéré sur la jeunesse perdue dans la drogue et la violence.

 

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A propos du film

Quadrophenia est directement inspiré du concept-album du même nom écrit par le groupe de rock britannique The Who et paru en 1973. Le film est d’ailleurs produit par les membres du groupe et leur manager. Pete Townshend avait déjà signé le scénario d’un précédent opéra rock, Tommy (1975), dans lequel le chanteur Roger Daltrey jouait le premier rôle.

Alors que le film est censé se dérouler en 1964, les anachronismes sont légions dans Quadrophenia, tourné en 1979 : on retrouve ainsi des voitures, des affiches publicitaires et même des trains qui n’ont parfois pas été mis en circulation avant le milieu des années 1970.

Qui sont les Mods ?

Abréviation de “modernists” – dénomination d’un style de jazz –, les Mod’s, apparus à la fin des années 50 en Angleterre, désignent de jeunes gens affichant ouvertement un goût pour l’hédonisme et la musique et le souci de l’apparence vestimentaire. Se déplaçant le plus souvent en scooters customisés, ils n’hésitent pas à consommer des amphétamines et à défendre leur “territoire” contre leurs ennemis jurés, les Rockers, qu’ils jugent décadents. D’ailleurs, ils affrontent parfois violemment ces adversaires vêtus de cuir, comme l’illustre la séquence de la rixe à Brighton dans Quadrophenia.

Privilégiant la chemise, le costume deux pièces et la parka militaire bien identifiable, ils mêlent des styles vestimentaires d’origines diverses, à l’image de leur éclectisme musical qui brasse le jazz, le R’n’B, le blues, voire le reggae. Mais le “look” est un signe de ralliement très fort chez les Mod’s. De même, la danse est l’un des piliers de leur mouvement : s’inspirant des danseurs noirs de la soul américaine, ils inventent de nouvelles chorégraphies comme en témoigne le clip des Who, “I Can’t Explain”.

Dès la deuxième moitié des années 60, la “subculture” des Mod’s perd de son ampleur dans le sud de l’Angleterre, les jeunes Britanniques préférant se tourner vers le mouvement hippie et le Flower Power. Il reste aujourd’hui des groupes de musique cultes, imprégnés par les Mod’s, comme les Who bien sûr, mais aussi The Birds, The Small Faces, The Kinks ou encore Georgie Fame and the Blue Flames.

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Franc Roddam

D’abord rédacteur de publicités, Franc Roddam intègre la prestigieuse London Film School et se lance alors dans la réalisation de documentaires, comme The Family pour la BBC. En 1979, il signe son premier long métrage de fiction, Quadrophenia, tiré d’un opéra-rock des Who. Suite au succès du film, il tente sa chance à Hollywood et signe même un contrat avec la Fox. Envisageant de tourner un film sur la destruction de la forêt amazonienne, il est à deux doigts de convaincre Robert Redford de camper le rôle principal, mais le projet échoue.  Comme il l’a récemment confié, “à Hollywood, plus on est médiocre, mieux on s’en sort”.

Après avoir refusé de très nombreux scénarios, il tourne quelques films décevants, comme The Lords of discipline (1983), autour du racisme dans une école militaire du sud des États-Unis, ou encore La Promise (1985), relecture du mythe de Frankenstein. En revanche, il mène une belle carrière à la télévision : après plusieurs documentaires, il imagine en 1990 un nouveau concept qui va bientôt s’exporter dans une trentaine de pays – “MasterChef”. “Ce que j’ai cherché à faire, c’est démocratiser la gastronomie car je pense qu’elle ne doit pas être réservée à une élite”.

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Sting – Rocker cinéphile

Artiste de rock mondialement connu, Sting s’est notamment imposé grâce au groupe mythique Police à qui ont doit des titres comme “Roxanne” ou “Walking on the Moon”. C’est d’ailleurs suite au succès planétaire de “Fall Out” que les producteurs de Rien que pour vos yeux lui proposent d’incarner le méchant mégalo du film. Il refuse, préférant un second rôle dans Quadrophenia (1979), où il campe une sorte d’icône pour les Mod’s – même s’il n’est en réalité que groom d’hôtel de luxe !

Par la suite, il interprète un antihéros énigmatique dans Brimstone and Treacle (1982), comédie d’humour noir. On le retrouvera encore dans Dune (1984) de David Lynch, La Promise (1985) de Franc Roddam ou Bring on the Night (1986) de Michael Apted. S’il se fait plus rare sur les écrans par la suite, il effectue une apparition dans Arnaques, crimes et botanique (1998) de Guy Ritchie. Mais il se consacre surtout à la musique, signant notamment les partitions de Retour à Cold Mountain (2003) d’Anthony Minghella et Kate & Leopold (2002) de James Mangold, toutes deux citées à l’Oscar.


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