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The bling ring de sofia coppola │ pas brillant brillant

Publié le 15 juin 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

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L’anecdote était étonnante. Une poignée d’adolescents s’improvisent cambrioleurs le temps de dévaliser les demeures de leurs idoles. Du pain béni pour Sofia Coppola et sa nostalgie lycéenne. On espérait déjà l’élégante chronique d’une génération qui s’emmerde. Gosses de riches qui pour tromper l’ennui enfreignent, transgressent, se fabriquent des icônes pour mieux les piller. Mais d’ennui, pas grand chose sinon celui du spectateur devant la mécanique bien huilée mais pénible d’un scénario à répétition.

Oublions d’emblée le fait divers, qui n’est finalement que le sésame pour filmer cette génération. Génération à laquelle Sofia Coppola n’appartient pas et dont elle ne sait malheureusement pas grand chose… Si ce n’est qu’ils ont Facebook et se photographient volontiers la bouche en cœur. Un portrait qui manque de finesse, et des jeunes acteurs qui s’en tirent comme ils peuvent. Quant au buzz Emma Watson, on préférera, dans la série des actrices qui se dévergondent, les héroïnes survoltées d’Harmony Korine.

« Un interminable inventaire de marques et créateurs »

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Malgré un bel effort pour ne pas juger ses personnages, le film semble vouloir dire quelque chose de la jeunesse qu’il met en scène. Seulement on peine à identifier quoi. Peut-être : être matérialiste, c’est mal. Et pour s’assurer que le message est bien passé, Sofia Coppola n’hésite pas à nous infliger un interminable inventaire de marques et créateurs. On saluera quand même des idées de mise en scène lorsqu’il s’agit de circuler dans les maisons cambriolées. Mais aussi l’absence de cynisme facile, et quelques instants saisissants ici et là (l’épisode du flingue, ou celui des escarpins portés par le garçon dans sa chambre d’ado), en déplorant que la cinéaste ne s’y soit pas attardée.

The Bling Ring se distingue également par un montage et une bande-son plus rythmés qu’à l’ordinaire. Malheureusement, ce que la réalisatrice gagne en cadence, elle le perd en grâce. On regrettera un peu les belles lenteurs alanguies de Somewhere. Reste à espérer que le film fera bande à part dans la filmographie délicate de Coppola.

Article écrit par Camille Mathieu.


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