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Froid : la note s’avère sâlée

Publié le 17 juin 2013 par Edelit @TransacEDHEC

La vague de froid qui s’est abbattue sur la France a littéralement fait exploser la consommation énerétique du pays. Retour sur nos dépenses énergétiques de ce début d’année.

Mercredi, Réseau Transport d’Electricité (RTE) avait indiqué que la consommation française d’électricité avait été supérieure de 9% à la normale le mois dernier, à 36,7 térawattheures, en raison d’une surconsommation de chauffage. En mai 2012, la consommation n’avait pas dépassé les 34 TwH. Les chaudières ont aussi beaucoup tourné: côté gaz, sur le réseau de gazoducs de GRT gaz, qui dessert 85% du marché, la consommation a bondi de 24,5% en mai, à 29,5 térawattheures, en grande partie à cause du temps froid, selon GDF Suez. La consommation de fioul s’est elle littéralement envolée, avec une hausse de 77,9% des livraisons par rapport à mai 2012, selon des données dévoilées par l’Union Française des industries pétrolières (Ufip). «Il est à noter que le mois de mai 2013, caractérisé par des températures plus basses qu’à l’habitude, a vu les ventes de fioul domestique progresser de 77,9% par rapport à celles de mai 2012 du fait des réapprovisionnements demandés par les clients pour satisfaire leurs besoins en chauffage», précise l’organisation professionnelle du secteur pétrolier.

Record de froid depuis 1987

Selon Météo-France, mai 2013 a été le plus froid depuis 1987, avec une température moyenne de seulement 12,2 degrés. L’impact du mois de mai sur la facture devrait néanmoins être plus réduit qu’au premier trimestre, également inhabituellement froid cette année: c’est dans les trois premiers mois de l’année que se concentre l’essentiel de la consommation de chauffage des Français. En France, le gaz est la principale énergie de chauffage utilisée (41% de gaz de réseau, plus 2,1% de gaz en citerne et bouteilles), devant l’électricité davantage utilisée qu’ailleurs (35%), le fioul (16%) et le bois (11%), selon une étude de l’Ademe réalisée en 2011. La consommation française de carburants a elle poursuivi son rebond en mai, progressant de 1,2% par rapport à l’an dernier. Les livraisons de carburants sur le marché français se sont élevées à 4,19 millions de mètres cubes en mai 2013, selon l’Ufip. Cela reflète une baisse de 1,7% de la consommation d’essence sans plomb, contrebalancée par une hausse de 2% des livraisons de gazole. Résultat, la part du gazole (favorisée du fait d’une fiscalité plus faible que pour l’essence) dans la consommation française de carburants a été de 80,3% en mai 2013, toujours proche de son record historique de janvier dernier (82,1%). Cette remontée des ventes de carburants, qui avaient commencé à repartir en avril après plusieurs mois de baisse, semble découler en toute logique de la décrue des prix à la pompe ces dernières semaines.
Néanmoins, sur les cinq premiers mois de l’année 2013, la consommation française de carburants routiers reste en baisse de 1% par rapport à la période comparable de 2012.

AV


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