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Le monde perdu : Jurassic Park (The Lost World : Jurassic Park)

Publié le 18 juin 2013 par Cinephileamateur
Le monde perdu : Jurassic Park De : Steven Spielberg.
Avec : Jeff Goldblum, Julianne Moore, Pete Postlethwaite, Vince Vaughn, Arliss Howard, Vanessa Lee Chester, Peter Stormare, Richard Attenborough, Joseph Mazzello, Ariana Richards...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 09.
Date de sortie : 22 octobre 1997.
Synopsis : Quatre ans après le terrible fiasco de son Jurassic Park, le milliardaire John Hammond rappelle le Docteur Ian Malcolm pour l'informer de son nouveau projet. Sur une île déserte, voisine du parc, vivent en liberté des centaines de dinosaures de toutes tailles et de toutes espèces. Ce sont des descendants des animaux clonés en laboratoire. D'abord réticent, Ian se décide à rejoindre le docteur quand il apprend que sa fiancée fait partie de l'expédition scientifique. Il ignore qu'une autre expédition qui n'a pas les mêmes buts est également en route.
Bande annonce française
"Et oui, c'est comme ça que ça commence. Et ensuite il y à des cris et des "sauve qui peut" ! "
3.5
Le monde perdu : Jurassic Park
Bien que j'adore "Jurassic Park", j'avais du voir une seule fois seulement le second volet et je n'ai encore jamais vu le troisième opus à ce jour (même si c'est prévu juste après). Le fait d'avoir revu le premier volet en salles m'a en tout cas donner envie de re-poursuivre l'aventure et comme je suis en plein cycle consacré à Steven Spielberg, ça tombe plutôt bien. C'est ainsi que je me suis retrouvé face à "Le monde perdu : Jurassic Park".
Tout de suite, je me suis souvenu pourquoi ça faisais longtemps que je n'avais pas revu ce second volet. Le scénario écrit par David Koepp d'après l’œuvre de Michael Crichton est très bon mais la magie opère un peu moins chez moi. Est ce l'effet de surprise qui s'est estompé ou justement le fait qu'il suis la même trame que le premier opus sans jamais trop changer de cap ? Je n'en sais rien mais quoiqu'il en soit, cette suite c'est tout de suite avéré moins passionnante à mes yeux. Moins profonde, ça reste un divertissement très correct mais on est moins touché par cet appât du gain qu'essaie de dénoncer le film.
Un peu long à démarrer, le scénario possède toujours cependant un bon mélange d'humour et d'action ce qui rend le spectacle très attrayant mais globalement, j'ai quand même la sensation que le premier volet se suffisait à lui même et que cette suite, aussi plaisante soit elle, n'était pas forcément justifié. Peut être un peu trop léger, j'ai moins été pris aux tripes car j'ai pas eu l'impression de voir quelques chose de différents, bien au contraire, par moment c'est même l'impression d'être devant un film sans ambition qui m'a le plus surpris. Après encore une fois, il faut nuancer mes propose dans le sens où ça reste efficace.
Et si ça marche, au delà des dinosaures qui restent les vrais stars de ce long métrage, c'est aussi en partie grâce à Jeff Goldblum qui reprend bien son rôle du Docteur Ian Malcolm. Si lui aussi je l'ai trouvé un peu moins percutant dans sa répartie et sa folie (il me semblait beaucoup plus jouissif dans le premier film), c'est quand même un plaisir de le retrouver ici. Ayant toujours le sens de la repartie, il nous offre une nouvelle fois quelques bonnes répliques tandis que le comédien très charismatique réussit à s'imposer à l'écran sans trop de difficulté.
A ses côtés, il forme avec Julianne Moore en Docteur Sarah Harding un duo de charme qui fonctionne. J'apprécie beaucoup cette actrice et dans ce film, elle me parait une nouvelle fois très bonne. Apportant beaucoup de fraicheur, cette touche féminine me botte bien et me parait même pour le coup, plus judicieuse que Laura Dern en Docteur Ellie Sattler du précédent opus. Sa relation avec Ian Malcolm est assez facile, assez prévisible mais l'alchimie est là et le couple me convainc à l'écran. Ce fut un plaisir pour moi en tout cas de la revoir surtout qu'elle semble vraiment à l'aise à l'inverse d'une Vanessa Lee Chester en Kelly Curtis qui pour le coup ne m'a pas paru crédible dans son rôle et m'a aussi paru inutile que transparent.
Pete Postlethwaite dans la peau de Roland Tembo est lui aussi excellent. Ce rôle de chasseur lui va comme un gant même si il joue beaucoup avec les stéréotypes du genre. Très charismatique, il s'impose vite comme leader de la seconde équipe sans qu'on ait besoin de nous rappeler son statut. Arliss Howard en Peter Ludlow est lui aussi bon dans le rôle de la tête à claque irréfléchi qui ne pense qu'à l'argent. Peut être trop maladroit dans son écriture, c'est peut être à cause de lui (ou du moins de ses intentions prévisible et déjà vu) que j'ai eu du mal à trouver le film plus profond. L'acteur est pourtant bon mais il bénéficie d'un personnage malheureusement sans saveur et sans surprises. Même dans la peau d'un méchant, il peine à convaincre d'ailleurs.
J'ai été agréablement surpris sinon de voir Vince Vaughn au générique de ce long métrage. Je ne me souvenais plus de sa prestation pourtant, il est plutôt bon dans la peau de Nick Van Owen. Avec la carrière qu'il à, on s’attend à ce qu'il fasse le clown de service, mais même si il glisse quand même un humour plaisant, j'ai trouvé ça très agréable de le voir dans un rôle plus "sérieux" montrant une nouvelle facette de son jeu que je ne lui connaissais pas. Richard Schiff en Eddie Carr est lui aussi très plaisant. J'ai eu beaucoup de sympathie pour son personnage. C'est dommage d'ailleurs qu'on ne le vois pas un peu plus.
Concernant le reste de la distribution, rien à redire à part le fait que je suis bien content qu'on voit moins le personnage de John Hammond. Richard Attenborough l’interprète bien pourtant et dans le premier volet il apportait des réflexions intéressantes mais je trouve ce personnage trop malsain dans ses intentions, pas honnête et sa scène de début dans ce film n'a fait que confirmer l'antipathie que je peux avoir pour ce personnage qui se fait beau et que je trouve pourtant détestable. Le temps d'une apparition, c'est sympathique aussi de revoir Joseph Mazzello et Ariana Richards, respectivement Tim Murphy et Lex Murphy, faisant un lien avec le premier volet tandis que c'est toujours un plaisir de voir Peter Stormare même si en Dieter Stark, il incarne un personnage qu'on à l'habitude de voir chez lui.
Derrière la caméra, Steven Spielberg fait un bon boulot aussi mais là encore, même si c'est globalement propre, j'ai trouvé qu'il y avait nettement moins d'intensité comparé au premier film. Pourtant, il possède quelques aspects sombre, c'est d'ailleurs le volet de la franchise où il y à le plus de morts, mais j'ai quand même trouvé que c'était moins abouti. Visuellement, les dinosaures ont toujours de la gueule mais certaines incrustations ne m'ont pas trop plu, il y à quelques redites qui accentue ma sensation de facilité (la pluie qui tombe en pleine nuit, les gros plans brutaux, l'oeil du T-rex etc etc) et venant de Steven Spielberg, je suis assez surpris de voir une mise en scène qui baisse autant en intensité d'un coup après le premier volet.
Maintenant, tout comme pour le scénario, tout est relatif. Ça n'empêche pas au film de faire son effet et de rester agréable à voir mais le fait de ressentir clairement une différence de niveau entre ses deux premiers opus alors qu'ils ont été réalisés par le même cinéaste m'a quand même interpellé. Même les décors m'ont semblé être une redite du premier film. C'est pas forcément incohérent mais cette facilité fait que j'ai encore plus eu la sensation que ce deuxième volet était dispensable surtout que quand le long métrage prend des risques pour venir en pleine ville, on frôle de justesse le film catastrophe banal avec des faux airs de "Godzilla" qui ne fonctionne pas forcément.
Mais bon, le montage est efficace et c'est dynamique. Du coup, si on fait un peu abstraction du travail fourni, on reste quand même face à un film qui se regarde avec beaucoup de plaisir. Je me suis quand même laissé prendre au jeu pour retourner dans cette aventure, c'est juste qu'après "Jurassic Park" et "La Liste de Schindler", il y à tout d'un coup une coupure assez nette dans la filmographie de Spielberg pour revenir à quelque chose de plus classique. Fort heureusement, niveau bande originale, John Williams fait toujours son job lui aussi. Il reprend les thèmes phares du premier film et sa partition accompagne plutôt bien cette suite même si aucune musique ne sors vraiment du lot.
Pour résumer, ça faisait un moment que je n'avais pas revu "Le monde perdu : Jurassic Park" et il ne m'avait finalement pas plus manqué que ça. C'est très divertissant, très efficace et on passe un très bon moment sans s'ennuyer mais la baisse de niveau avec le premier opus que ce soit dans le scénario, l'interprétation et même la mise en scène continue de me faire penser que cette suite n'était pas indispensable. Plaisir coupable, elle nous permet de continuer un peu plus dans cet univers mais n'apporte rien de bien nouveau je trouve malheureusement. Pour passer une bonne soirée sans prise de tête, ça reste quand même un film réussi globalement et qui se laisse regarder même si il souffre grandement de la comparaison avec son ainé.
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