
Genre: action, arts martiaux
Année: 2007
durée: 1h30
L'histoire:Marco, un jeune homme rendu orphelin après le meurtre sauvage de ses parents, ne vit plus que pour subvenir aux besoins de son petit frère Tito, encore traumatisé par l’assassinat. Un jour, alors qu’il est devenu videur de boîte de nuit, Marco sauve par hasard une journaliste lors d’un cambriolage, en revêtant un masque pour ne pas être reconnu. Mais il n’imagine pas encore les conséquences de son geste. Surmédiatisé, il devient alors, pour son petit frère et pour tout un pays, le héros masqué, MirageMan
La critique d'Alice In Oliver:
Depuis quelques années, ce sont les super héros sans pouvoir qui cartonnent au cinéma ou tout du moins, par le biais d'une sortie direct to dvd. Evidemment, avec une telle affiche et surtout avec un costume aussi ridicule, le pari tenu par MirageMan, réalisé par Ernesto Diaz Espinoza en 2007, était loin d'être gagné. MirageMan est une production chilienne qui s'inscrit dans la lignée de Super, Defendor et Kick-Ass. Le film de Diaz Espinoza doit donc faire face à une solide concurrence.
Ce n'est pas la première fois que le réalisateur chilien fait parler de lui. Avant MirageMan, ce dernier avait signé un certain Killtro, un petit navet d'arts martiaux sans grand intérêt. Inutile alors de préciser que ce second film n'était pas particulièrement attendu au tournant.
Pourtant, MirageMan s'en sort avec les honneurs sans pour autant égaler ses modèles. Inutile par exemple de le comparer à Defendor et Kick-Ass, que j'ai déjà cités.

En vérité, MirageMan s'inscrit dans la grande tradition du cinéma mexicain populaire. Par exemple, le masque du super héros n'est pas sans rappeler celui de Santo, un catcheur mexicain très célèbre dans les comics. D'ailleurs, Ernesto Diaz Espinoza fait de nombreuses allusions à la culture geek. Le cinéaste est un passionné de bandes dessinées et de cinéma bis.
En dehors de Santo, le film fait aussi référence à Diabolik de Mario Bava.
MirageMan est donc un film d'action beaucoup plus ambitieux que ne l'était le nullissime Kiltro. Diaz Espinoza choisit de faire appel à son acteur fétiche, à savoir Marko Zaror, un acteur qui n'a rien à envier à Jean-Claude Vandamme et aux meilleurs artistes martiaux du moment.
Attention, SPOILERS ! Après l'assassinat de ses parents, Marco ne vit plus que pour subvenir aux besoins de son petit frère Tito, encore traumatisé par cette tragédie. Un jour, alors qu’il est devenu videur de boîte de nuit, Marco sauve par hasard une journaliste lors d’un cambriolage, en revêtant un masque pour ne pas être reconnu.

Mais il n’imagine pas encore les conséquences de son geste. Surmédiatisé, il devient alors pour tout un pays, le héros masqué, MirageMan. Certes, présenté comme cela, le film a l'air complètement idiot. Pourtant, c'est le traitement opéré par Diaz Espinoza qui fait la différence.
Le film a le mérite de ne jamais se prendre au sérieux. Le cinéaste se moque régulièrement de son super héros affublé d'une tenue ridicule ! Paradoxalement, MirageMan contient aussi quelques séquences très noires. C'est par exemple le cas lorsque Marco décide de mettre un terme à un réseau pédophile.
Ensuite, le long-métrage peut s'appuyer sur de bonnes séquences d'arts martiaux. Dans cet exercice, Marko Zaror se révèle particulièrement impressionnant. Néanmoins, le jeu d'acteur de ce dernier est loin d'être irréprochable. Enfin, les personnages secondaires ne présentent aucun intérêt, à l'image de cette journaliste bimbo et totalement inexpressive.
Encore une fois, MirageMan ne parvient jamais à se hisser à la hauteur de ses modèles, le scénario étant tout de même très limité. Toutefois, dans son genre, MirageMan devrait ravir les amateurs du cinéma bis. Les autres pourront passer leur chemin.
Note: 10.5/20
Mirageman.1 par jsyoon1289
