Après un faux-reboot sortit en 2009, J.J. Abrams retourne dans l’univers de la franchise « Star Trek » pour réaliser « Star Trek Into Darkness », la suite du précédent film sobrement appelée « Star Trek ». Tout le casting du film précédent est de retour et incorpore Benedict Cumberbatch et Alice Eve. Après une promotion basée sur le mythe du secret, « Star Trek Into Darkness » atterrissait dans nos salles le 12 juin 2013.
Synopsis : Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos … Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.
Avec « Star Trek Into Darkness », J.J. Abrams nous prouve, une fois encore, qu’il possède un sacré talent de conteur. Le film commence par une scène d’introduction, qui met furieusement en appétit. Avec un côté très « James Bond » ou encore « Indiana Jones », cette scène d’introduction nous amène au beau milieu de l’action d’une mission qui touche à sa fin. Dix minutes plus tard, le titre du film apparaît : la scène d’introduction est finie, le film peut rentrer dans le vif du sujet en ayant déjà conquis les spectateurs. Il est fort ce J.J. !
Dès le début, le visuel du film nous arrive en plein dans la figure ! En allant voir « Star Trek Into Darkness », je savais que j’assisterai à un film extrêmement beau mais je ne pensais pas à ce point. Par soucis d’éthique, je n’ai pas vu « Star Trek Into Darkness » en 3D mais en 2D comme le souhaitait J.J. Abrams. Il faut dire que la 2D se suffit à elle seule, et que j’ai dû mal à visualiser l’intérêt de la 3D dans ce film. J’ai peur que la 3D ne fasse que rendre l’image floue alors que J.J. Abrams arrive à rendre les combats (spatiales ou non) très fluides, et cohérents à l’écran.
En plus de cela, la narration du film est, elle aussi, très cohérente. J.J. Abrams, en conteur qu’il est, livre une histoire sans temps mort où les révélations s’enchainent. On pourrait lui reprocher une certaine facilité, et c’est vrai (je pense notamment à un twist en particulier), mais je pense que J.J. Abrams a préféré livrer une histoire de qualité plutôt qu’une plus complexe qui aurait été plus dure à maîtriser. Là où il révèle toute son ingéniosité, c’est dans la façon d’incorporer des éléments des précédents films. Une manière de leurs rendre hommage, tout en prenant une certaine liberté et en proposant autre chose. Un vrai conteur je vous dis !
Mais une histoire n’est rien sans ses personnages et sur ce point « Star Trek Into Darkness » a quelques faiblesses. J’ai eu l’impression de voir une redite du précédent opus. Kirk se retrouve, encore une fois, a devoir prouver sa place de capitaine. La relation Kirk-Spock est en conflit dès le début. Le Dr. Leonard McCoy en a marre que Kirk n’en fasse qu’à sa tête. On ne peut pas dire que l’histoire amoureuse Spock-Uhura ait avancé. Bref, les personnages n’ont pas l’air d’avoir subis une réel évolution. C’est dommage. Le plus étrange est la dernière scène, qu’on croirait être piquée de « Star Trek » (version 2009).
Même si ces personnages n’ont pas évolué, leur interprète si. On sent les acteurs plus confiants, et sûr d’eux. Ils proposent des choses assez intéressantes et apportent une vraie qualité au film. Je ne suis pas très fan de Chris Pine, qui joue Kirk, mais son côté « justicier désobéissant » m’a encore plus conquis la deuxième fois. Vous ne m’enlèverez pas de la tête que Zachary Quinto est né pour interpréter Spock. Zoë Saldaña trouve enfin sa place dans cet univers dominé par les hommes et arrive à s’imposer. Grosse mention spéciale à Simon Pegg, hilarant Scotty, qui ajoute un peu de fraicheur à ce scénario très « darkness ».
Malheureusement, tous les acteurs se font voler la vedette par un seul d’entre eux : Benedict Cumberbatch. Dès sa première apparition, des frissons envahissent mon corps et un charme fou se dégage de l’écran. En à peine dix secondes, il m’a convaincu. Il se révèle être un méchant de taille et l’on a vraiment peur pour nos protagonistes. Pour moi, sans égaler Heath Ledger dans « The Dark Knight », il dévoile un méchant de la même envergure. L’autre nouvelle arrivante dans la franchise est Alive Eve, que l’on avait vu dans « Men In Black 3 ». Au fond, qu’elle soit là ou non n’a pas vraiment d’importance. J’attends de voir comment sera traité son personnage dans les prochains films, étant donné qu’elle a plus eu le droit, avec « Star Trek Into Darkness », à une introduction plutôt qu’un véritable rôle. Le plan le plus intéressant se trouve être celui où elle se retrouve en sous-vêtement l’espace de quelques secondes.
Je me dois de parler aussi de la musique de Michael Giacchino qui ajoute un véritable rythme et une profondeur à l’histoire. En aucun cas, elle est transparente. Au contraire, elle se fait remarquer dès les premières minutes du film ! Pour que je ressorte de la salle avec la musique dans la tête, c’est qu’elle est des plus marquante et importante au film ! « Marquant » résume peut être au mieux « Star Trek Into Darkness ». J.J. Abrams a réussi le pari fou de conquérir les fans originels et les potentiels nouveaux fans qui découvrent la franchise grâce à ses films, tout en étant un blockbuster grand public. Tout le monde devrait y trouver ce qu’il veut.
Avec « Star Trek Into Darkness », J.J. Abrams réalise une suite encore meilleure que son précédent. Un blockbuster flamboyant où les fans, comme les non-fans, passeront du bon temps devant un film de qualité. À quand la suite ?

Star Trek Into Darkness. De J.J. Abrams. Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch, Simon Pegg, John Cho, Anton Yelvin, Alice Eve, …
Sortie le 12 juin 2013.
