No Pain No Gain : Un Michael Bay en roue libre

NB : Ce billet ne contient aucun spoiler sur le film.

No Pain No Gain, futile traduction « française » de Pain and Gain, le nouveau film de Michael Bay, débarquera en salles le 28 août 2013 dans l’hexagone, soit quatre mois après sa sortie américaine. Le film sera déjà disponible en DVD et Blu-Ray aux USA lorsque les projections débuteront en France. Un écart considérable dont les répercutions affecteront sans aucun doute les recettes du film au box office. D’autant que No Pain No Gain n’est pas nécessairement un film accès tout public. Comédie noire dopée à l’héroïne, le nouveau film de Michael Bay pourrait surprendre les inconditionnels du cinéaste. Dans la forme, le dépaysement est moindre. Saturation des couleurs, ralentis, plan séquence à 360 degrés, séquences clipesques, pas de doute, le film est signé Michael Bay. En revanche, les habituels détracteurs du réalisateur seront ravis de découvrir un film sans explosion (une seule pour deux heures de film) et un montage moins épileptique qu’à l’accoutumée. Cela pourrait toutefois déboussoler les fans habitués à du grand spectacle pyrotechnique.

Mais No Pain No Gain est un film plus intime, un projet de longue date qui tenait à cœur à Michael Bay. Avec un petit budget de 26 millions de dollars, le cinéaste parvient à nous offrir un film totalement déjanté, un mélange savoureux de la folie tarantinesque des frères Coen, avec un trio d’acteurs en totale roue libre. Mark Wahlberg, Dwayne Johnson et Anthony Mackie s’en donnent à cœur joie dans un film où le réalisateur se fait littéralement plaisir. Mention spéciale à Dwayne Johnson dans un contre emploi jouissif qui lui vaut certainement l’un des meilleurs rôles de sa carrière. Totalement décomplexé et drôle à souhait, No Pain No Gain souffre cependant d’un rythme en dent de scie. Les deux heures paraissent longues mais le coup d’œil vaut son pesant d’or. Un film à ne jamais prendre au sérieux, sous peine d’être déçu. Et oublier qu’il s’agit d’une histoire vraie serait une grave erreur ! À bon entendeur.

Remerciement : Paramount Pictures France et Way To Blue.