Du vendredi 21 juin au dimanche 23 juin, à l’Institut Lumière : Croix de fer de Sam Peckinpah

Les séances  :  Ve 21/06 à 14h30 – Di 23/06 à 14h30

Renseignements sur le site de l’Institut Lumière : http://www.institut-lumiere.org

Croix de fer
Titre original : Cross of Iron
De  Sam Peckinpah 
Avec James Coburn, Maximilian Schell, James Mason
 GB/RFA, 1976, 2h13, couleur

Synopsis :

1943, Crimée. L’armée allemande bat en retraite face à l’armée russe. Deux militaires vont se confronter, le caporal Steiner, guerrier valeureux et déconcertant, et le capitaine Stransky, décidé à ramener la Croix de fer…

« La critique, partagée aux Etats-Unis, est presque unanime en Europe. Le succès commercial suit. Orson Welles en personne qualifie le film du ”plus fin des films antimilitaristes qu’il ait jamais vus.” »  Gérard Camy 

A propos du film

Contrairement à bon nombre de productions américaines, Croix de fer n’est pas un film patriotique, mais tente de clarifier comment, du point de vue allemand, des personnages radicalement différents ne se battent plus « pour le Führer, le peuple et la patrie » et tentent simplement de survivre à la guerre. Dans Croix de fer la guerre est filmée de manière on ne peut plus crue : les combats d’infanterie et les tirs d’artillerie sont extrêmement réalistes, avec des ralentis qui permettent de voir les effets des armes et explosions, les corps atteints par les balles et les éclats d’obus.

Film de Peckinpah oblige, le film joue sur la mélancolie, mais aussi sur la lassitude d’une époque perdue (le générique de fin avec sa citation apocalyptique et ses photos d’archives sur la déportation et les génocides perpétrés depuis en est le parfait exemple, diaporama défilant sur le fond musical mêlant Hänschen klein et une variation de la Horst-Wessel-Lied).

 Peckinpah nous livre ici un de ses films les plus forts et un des films de guerre les plus modernes, d’un réalisme technique étonnant et d’une violence inattendue pour l’époque, mais aussi d’une émotion peu connue dans le cinéma de guerre – scène des femmes russes, de l’anniversaire et de l’hôpital des blessés de guerre.

Parmi les acteurs fétiches de Sam Peckinpah figurent James Coburn, qui tourna à trois reprises dans Major Dundee, Pat Garrett et Billy le Kid et Croix de fer sous la direction du cinéaste, et Warren Oates qui s’illustra dans quatre de ses films : Coups de feu dans la sierra, Major Dundee, La Horde sauvage et Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia. Quant à L.Q. Jones, il jouera dans les 3 derniers films cités et dans Pat Garrett et Billy le Kid et Un nommé Cable Hogue.

Fiche technique

• Réalisation : Sam Peckinpah
• Scénario : Julius J. Epstein, James Hamilton, d’après l’œuvre de Willi Heinrich
• Musique : Ernest Gold, Peter Thomas
• Prise de vue : John Coquillon
• Montage : Michael Ellis, Murray Jordan, Tony Lawson

Distribution

• James Coburn : Sergent / Feldwebel Rolf Steiner
• Maximilian Schell : Capitaine / Hauptmann Stransky
• James Mason : Colonel / Oberst Brandt
• David Warner : Capitaine / Hauptmann Kiesel
• Klaus Löwitsch : Unteroffizier Krüger
• Vadim Glowna – Kern
• Roger Fritz : Lieutenant / Leutnant Triebig
• Dieter Schidor : Gefreiter Anselm
• Burkhard Driest – Maag
• Fred Stillkrauth : Obergefreiter Reisenauer alias Schnurrbart
• Michael Nowka : Soldat / Schütze Dietz
• Véronique Vendell – Marga
• Arthur Brauss – Zoll
• Senta Berger – Eva
• Igor Galo : Lieutenant / Leutnant Meyer
• Slavko Stimac – Le jeune russe

Note : Les grades de certains soldats changent entre les versions anglophone / francophone d’une part et germanophone d’autre part. Dans la version française, Steiner commence le film avec le grade de caporal.