
Récemment mon fils a eu un inexplicable mal de poignet. Il l'a d'ailleurs toujours.
La frustration a été immense pour lui et pour moi. Il a dû manquer 4 pratiques de hockey et autant de matchs avec ses amis. Comme nous sommes hors-saison, nous avons donc payé pour ces sessions de hockey supplémentaires et en manquant 8 fois, avons donc perdu beaucoup de bidou.
Et de temps.

Insultant à l'extrême puisqu'il s'est tout simplement levé un matin il y a un mois et demi avec cette douleur qui n'a jamais cessé de perdurer sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit, ni même expliquer ce qui se passe.

SUP
POR
TABLE.
Et tellement frustrant.
Particulièrement parce qu'on se sent impuissant devant autant d'inexpliqué et d'injustice.
Et ce n'est qu'une simple douleur au poignet.
Imaginez le cancer, l'Alzheimer, la maladie dégénérative.

Le gouvernement du Québec, Véronique Hivon en tête, a déposé un projet de loi sur les soins de fin de vie la semaine dernière.
Délicat.


D'un autre côté, peut-on en vouloir à ceux qui voudrait contrôler l'incontrôlable? Vouloir tenter de gérer les injustices? Vouloir tenter de rediriger le mal? L'enligner selon notre volonté?
Julie, 33 ans, cancer du sein devenu généralisé et irréversible, deux enfants qui n'ont pas 7 ans.
Denis, 72 ans, jamais fumé une cigarette de sa vie, jamais pris une livre de trop, transpirait la saine alimentation, Alzheimer.
Julien, 55 ans, ne s'est jamais couché passé minuit, même au jour de l'an, sage comme un image, top santé, jamais malade, aucune maladie dans la famille non plus, même éloignée, jamais touché à une cigarette ou même travaillé dans le fumée: cancer du poumon. Marcia, 32 ans, danseuse professionnelle, toute en santé, froudroyée par un cancer à évolution rapide.

Chacun a son exemple d'injustice incontrôlable et injustifiable.
D'insupportable.
Certaines personnes atteintes du cancer prétendent savoit exactement quand ils ont attrapé le big C. Sans vouloir les discréditer, voilà une manière bien humaine d'essayer de prendre en main quelque chose sur laquelle ils n'ont aucune emprise.

Le projet de Véronique Hivon et de son entourage est noble mais sera difficile à appliquer. Je n'apprendrais rien à personne en vous révélant que dans nos systèmes politiques et gouvernementaux, l’imperfection et les erreurs sont nombreuses.

Mais doit-on freiner un projet du genre par peur des erreurs à venir?: non, jamais.
Doit-on donner son aval sous prétexte qu'il redonnerait une dignité à ceux qui souffrent?
Ça dépend de qui souffre vraiment.
Et de qui est en mesure de prendre la décision d'en finir.
Vraiment.