Magazine Culture

Fête de la musique : le Ringue Parade vol. 2

Publié le 20 juin 2013 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

albumcover-18 (1)Ce vendredi 21 juin, beaucoup d’entre vous iront peut-être au Hellfest ou flâneront çà et là dans votre ville à la recherche d’une prestation musicale réussie. Je vous conseille tout de même, amis parisiens, de vous installer pour la soirée sur le terre-plein devant la sortie de métro Ménilmontant…

cloche
Je dis ça, je dis rien.

Mais, à l’instar de l’an dernier, pour cette fête de la musique, je voudrais rendre hommage à ceux qui la massacrent avec des battes de base-ball. A ceux pour lesquels on se demande pourquoi la libre expression musicale existe. Je ne remercierai jamais assez mesdemoiselles Caroline C., Steffi M. et Laura C. (car il faut donner le véritable nom de ces personnes qui m’ont pollué les oreilles cette année) pour m’avoir permis de comprendre que le désespoir musical n’était pas seulement en David Guetta. Non mais vraiment, les filles, fallait pas.

Ce que vous remarquerez, c’est que les artistes sélectionnés ont quand même quelques heures de vol au compteur. Je ne dis pas que les vieux font de la musique de merde, attention ! On voit encore les Stones qui assurent encore avec leurs hanches en plastique, donc pourquoi pas, après tout. Mais, par exemple, quand ma grand-mère s’essaie au clavier Bontempi ou à la combi panthère, ça peut vite devenir n’importe quoi. Et pourtant, ma grand-mère chante juste et pas trop en chevrotant à 86 ans (et je peux dire que je suis fière d’elle pour ça aussi).

Voici donc ces trois artistes grâce auxquels vous apprécierez n’importe quelle personne qui gueule le dernier Daft Punk dans la rue :

Normand Lamour

360378-normand-amour-vendait-disques-madrid

Né en 1930, la carrière musicale de ce Québécois qui était vendeur itinérant décolle en 1998. Après une erreur de commande pour ses mix-tapes, celui qui lui les a achetés a dû en assurer la promotion. C’est ainsi qu’on le retrouve dès 1998 dans l’émission La fin du monde est à 7h. Fidèle à son métier, il vendait ses albums jusqu’en 2011 au restaurant le Madrid, en bordure d’autoroute. Fort d’une production de plus de 2300 morceaux dans 79 langues, ses chansons sont pourtant incompréhensibles. Et je n’aurais pas eu l’honneur de connaître cette voix stridente sur boîte à rythme épileptique si la douce Caroline ne nous avait pas imposé cela au réveil. Caroline, ma chérie, combien de tes prétendants éperdument amoureux ont eu soudain des envies de meurtre dès 7h55 du matin ? Pense à eux…

Michel Farinet

farinet

Ce natif de Picardie (en 1937) commence sa carrière musicale durant sa préretraite. Très tôt, il a compris l’importance qu’allait revêtir la diffusion de la musique sur Internet. C’est pour cela que, dès la fin des années 1990, il uploade ses morceaux sur la plateforme France MP3. Bide et Musique tombent sous son charme, et c’est ainsi qu’il leur compose des jingles pour leur webradio. Ce serait lui, selon certaines sources, qui aurait reçu le Casse-toi, pauvre con de Nicolas Sarkozy au salon de l’Agriculture. Se présentant comme altermondialiste, son répertoire s’étoffe de chansons engagées comme L’euro, notre monnaie ou Milite pour un monde plus éthique. Personnellement, je le connais pour la chanson Zouk comme tu aimes (que je n’ai malheureusement pas trouvé le moyen de vous partager, mais elle vaut le détour). Et dire que son talent d’écriture n’a pas été retenu quand il a fait des propositions à Axelle Red et Patricia Kaas. On se demande pourquoi.

La Tigresa del Oriente

tigresa-del-oriente

C’est à elle que je pensais quand j’évoquais ce scénario de SF – ma grand-mère en combi panthère. Car oui, physiquement, la Tigresa del Oriente, c’est ta grand-mère avec une perruque et des boobs en plastique. S’il n’y avait que cela : la qualité de cette Péruvienne est d’avoir une voix qui à la fois chante absolument faux et est insupportable tant elle est stridente. Rajoutez à cela l’allure d’une meuf qui essaie de se brancher cougar, mais qui fout les jetons à n’importe quel puceau, tout en attirant les regards de pitié des ses congénères de maison de retraite, et vous aurez un résultat détonnant. Mieux : un mème.

Cette année, donc, privilégiez encore une fois les après-midis musette dans les maisons de retraite pour fêter la Musique avec les anciens. Et si vous voulez vraiment être moderne, vous pouvez même poussez Mémé pour un twist endiablé. Et bonne fête de la Musique à tous !



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Storiagiovanna 886 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines