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Le 400e ! L’éducation future

Publié le 23 avril 2008 par Jcgbb

Nous sommes tous persuadés de l’importance de l’éducation. Instruction, politesse, civisme, nous savons qu’elle est indispensable. Elle seule peut révéler et développer nos talents. L’homme est ce que l’éducation fait de lui. Quelles sont les conséquences d’un tel axiome ?

La première est la nécessaire imperfection de toute éducation. Car les hommes sont éduqués par des hommes, qui ont eux-mêmes eu besoin d’être éduqués par d’autres. Et ainsi de suite. Cette régression infinie signifie qu’il n’y a que des éduqués, jamais d’éducateur absolu.

Rousseau disait qu’il faudrait un dieu pour donner des lois aux hommes, un être qui connaisse leurs passions sans en éprouver aucune. Kant ajoute à sa suite qu’il faudrait un être supérieur pour les instruire, un être qui n’ait pas lui-même à apprendre péniblement ce qu’il doit apprendre aux autres.

Pourtant, à défaut de cet éducateur divin, dont l’idée permet simplement de prendre conscience de nos limites, on peut observer au fil de l’histoire un certain perfectionnement. Il arrive en effet que l’élève dépasse le maître, et constitue ainsi un meilleur maître pour la génération suivante.

D’où cette seconde conséquence, que l’éducation, et avec elle l’humanité, est capable de progresser indéfiniment. Comme il n’y a pas d’éducateur idéal, nous ne pouvons pas savoir tout ce dont l’homme est capable, ni tout ce qu’un enseignement bien conçu pourrait faire de lui.

L’homme futur sera à la mesure de l’éducation future. Le réalisme, qui se contente de prendre les hommes tels qu’ils sont, est une illusion ; on ne saurait être trop ambitieux !


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