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La forêt des ombres, Franck Thilliez

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Avant d’ouvrir ce roman, je ne connaissais Franck Thilliez que de nom. Ses romans m’intriguaient mais je n’avais pas encore eu l’occasion d’en lire. En tout cas une chose est certaine: je ne risque pas d’oublier cette première expérience!

La forêt des ombres, Franck Thilliez

la forêt des ombres, Thilliez

Poche: 365 pages

Editeur : Pocket (14 octobre 2010)

Collection : Policier / thriller

Langue : Français

ISBN-10: 2266205021

ISBN-13: 978-2266205023

Disponible en version numérique

Résumé: 

Hiver 2006. Cœur de la Forêt-Noire. Le froid, la neige, l’isolement… Les conditions idéales pour écrire sur un tueur en série, retrouvé pendu voilà plus d’un quart de siècle. Le Bourreau 125. Arthur Doffre, riche héritier, vieil homme paraplégique, souhaite le ramener à la vie par l’intermédiaire d’un roman. Un thriller que David Miller, auteur de polars occasionnel et embaumeur de profession, a un mois pour écrire, enfermé dans un chalet avec sa famille, Doffre et sa jeune compagne. Mais il est des portes qu’il vaut mieux laisser fermées… et très vite, la psychose s’installe. Ne reste alors qu’une seule solution : combattre ses peurs, repousser la folie, grouper ses maigres forces ; et affronter l’impensable… La Forêt des ombres, huis clos infernal, nous entraîne dans les méandres de la folie et de la perversion.

Mon avis

"Il situerait  l’action de son roman dans la Forêt-Noire, c’était décidé. Le Bourreau 125, en Allemagne. Une forêt vaste, mythique et énigmatique, au service d’un thriller…L’idéal….

Quand un milliardaire propose à  David Miller d’écrire sur un célèbre tueur en série, le jeune thanatopracteur ne peut décliner cette offre. Pourtant sa femme Cathy est loin d’être aussi enthousiaste. D’autant que  le mystérieux Arthur Doffre a des exigences des plus inhabituelles: un délais des plus courts et un séjour obligatoire au beau milieu de la Forêt Noire allemande pour  David et sa famille.  La mission de cet auteur occasionnel est de faire revivre page après page Le Bourreau 125, comprendre ses motivations, entrer dans l’esprit de ce tueur en série impitoyable qui s’en prenait à des familles entières.

Mais très vite les frontières entre la fiction et la réalité s’estompent, même pour nous, lecteurs, puisqu’on ne peut pas s’empêcher de voir en David Miller une sorte de double de l’auteur lui-même lorsqu’il analyse son travail d’auteur de thrillers et le goût des lecteurs pour ce genre de littérature. On doute, on devient aussi paranoïaques que les personnages qui ne distinguent plus  le vrai du faux. Quelles sont les véritables motivations d’Arthur Doffre? Pourquoi cette obsession pour ce tueur en série? Cet endroit isolé cache-t-il quelque secret? Un autre tueur rôde-t-il dans la forêt sombre? Ou peut-être est-ce l’esprit de ce Bourreau 125….

"Vous savez, on m’a beaucoup reproché son caractère… glauque…. "glauquissime" même, m’a-t-on dit"

Frank Thilliez a sans conteste  un remarquable sens de la narration qui a le don d’agripper son lecteur dès les premières pages pour ne plus le lâcher. Pourtant mon adhésion était loin d’être acquise : j’aime les thrillers mais pas vraiment les thrillers, comme le dit David Miller au sujet de son roman, « glauquissime ». Car certains passages le sont vraiment : des carcasses de porcs en décomposition , descriptions de scènes de tortures et j’en passe mais curieusement ce ne sont pas ces passages qui m’ont le plus dérangée. Partant de situations et de personnages apparemment ordinaires, le roman glisse peu à peu vers un univers pesant qui explore les recoins les plus sombres de l’âme de ses personnages. Plus on pénètre dans la psychose de ces personnages se débattant contre leurs démons intérieurs dans un chalet entièrement coupé du monde, plus on se sent oppressés.

Dans ce huit clos dérangeant, chacun des protagonistes se révèle peu à peu dans ce qu’il a de plus sombre, les secrets se révèlent, les conflits se multiplient et des relations malsaines se tissent. Les lieux contribuent fortement à ce sentiment de malaise: la forêt immense où rodent des dangers invisibles, le chalet construit au milieu de nulle part autour d’un chêne plusieurs fois centenaire et qui semble parfois prendre vie, le laboratoire de recherche où sont pendus les corps des porcs… Une expérience des plus déroutantes!

Pas de temps mort dans cette intrigue qui mêle psychologie et suspense mais que je ne recommande pas aux âmes sensibles et à ne pas lire le soir quand vous êtes seule…par une nuit d’orage… Mais non ce n’est pas ce que j’ai fait !… :p

Se Lit Très Bien

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