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Petites victoires... et grandes satisfactions

Par Eguillot

Nous sommes d'accord, pour un auteur, les plus grandes satisfactions lui sont apportées par l'écriture en elle-même. Mais le métier d'auteur autoédité étant le plus souvent âpre et difficile, il ne faut surtout pas tenir pour quantité négligeable les petites victoires que l'on peut obtenir ici et là, si l'on veut perdurer. Retour sur mes deux dernières séances de dédicace.

Si j'évoque ici la séance de dédicaces du Cultura Franconville du 15 juin, c'est en contrepoint, parce qu'elle a en fait constitué une rude déception, avec un seul exemplaire vendu de mon petit dernier, Les Flammes de l'Immolé, alors même qu'il s'agissait de la première rencontre avec le public après sa sortie.
Hors de question, pour autant, de me plaindre : j'ai vendu une douzaine d'exemplaires en tout ce jour-là tous livres confondus (Les Explorateurs, Le Souffle, Eau Turquoise, Les Flammes), ce qui, selon mes standards, est correct (il y avait trois autres auteurs de Fantasy et SF en dédicace le 15 juin), et l'unique exemplaire du troisième tome du cycle d'Ardalia m'a été acheté par une personne qui avait pris les deux premiers au Leclerc de Trie-Château.

Mon billet doit simplement avoir valeur d'exemple pour d'autres autoédités : un revers est toujours possible à tout moment. La réalité du terrain a cet immense avantage, justement, de nous confronter à la réalité, en balayant les poussières d'illusion qui, à force de s'accumuler dans les coins des yeux, nous empêchent d'y voir clair.

En ce sens, les statistiques peuvent aussi être pernicieuses ou sujettes à de mauvaises interprétations : si je regarde mes chiffres de vente des deux premiers tomes, je suis à environ 2600  exemplaires (ebooks + livres papier avec une très forte majorité de livres papier, plus de 1800), dont 2000 exemplaires du premier tome (ebooks + papier), et si je vais sur Issuu, je vois que le premier chapitre de mon troisième tome a déjà été "vu" plus de 900 fois. Les stats restent des stats, et ne sont en rien des principes actifs susceptibles de déterminer les choses, du moins à cette échelle. 

La séance d'aujourd'hui à Fosses a en revanche été plus fructueuse (sans être non plus étourdissante au niveau des chiffres) : 23 livres vendus, mais, pour la première fois, plus de Flammes de l'Immolé que de Souffle d'Aoles (8 contre 7).

Et surtout, surtout... des petites victoires. Première d'entre elles : une lectrice me dit que sa fille lui a offert Le Souffle d'Aoles alors qu'elle était à l'hôpital, et qu'elle avait tellement l'impression en le lisant d'être dans un autre monde, que ça lui a fait du bien (ravie, elle m'a pris et fait signer les deuxième et troisième tome).
Sur le coup, je me suis dit : on a beau ne toucher qu'une lectrice sur 10 000 ou 100 000, on peut quand même se sentir utile.

A un autre moment, une fillette de 10 ans met le nez sur la couverture des Flammes de l'Immolé et me dit : "elle est super, cette couverture, ça donne envie d'acheter !" Cela m'a fait sourire, parce que la plupart des gens trouvent la couverture "flippante", quoique réussie.
Un peu plus tard, je tombe sur un couple qui me prend le troisième tome, et le mari me dit avoir acheté le premier à Claye-Souilly et le deuxième à Compiègne ! Je précise que ce ne sont pas des inconditionnels et que cela s'est produit suite à des concours de circonstances. Mais bon, ça fait drôle de voir les livres achetés et dédicacés à  trois endroits éloignés.
Une autre fois encore, mon regard se croise avec une jeune employée du Leclerc. Je lui souris, juste comme ça, ne voulant pas la déranger dans son travail (bon d'accord, elle est mignonne), mais elle vient d'elle-même me voir. Elle aperçoit mon recueil des Explorateurs et me parle de sa thèse. Elle est étudiante et fait sa thèse sur la Science-fiction, elle se documente en ce moment sur Gérard Klein et Philippe Curval. Nous discutons, puis elle repart. Je pense que l'affaire est close.
Surprise un peu plus tard : elle revient et me fait signer un exemplaire des Explorateurs.

Même si ces séances sont épuisantes par elles-mêmes, elles le sont beaucoup moins, croyez-moi, quand ça se passe comme ça. Ces petites anecdotes que me livrent d'eux-mêmes des lecteurs, ou ces petits faits marrants qui se produisent, sont autant de raisons de continuer d'aller à la rencontre du public. Et autant de signes qui me confortent, de manière plus générale, dans ma démarche.


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