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Disclosure "Settle" (deluxe edition) @@@@½

Publié le 03 juin 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH
Disclosure

Disclosure "Settle" (deluxe edition) @@@@½

Jamais je n’aurai imaginé il y a un mois que j’écouterai ce disque une fois par jour en moyenne depuis sa sortie le 3 Juin. Je regrette encore de mettre penché sur ce duo électro anglais que si tardivement, en lisant leur interview sur Now Playing Mag. Une fois la lecture terminée je me retrouve dix secondes plus tard sur leur page Soundcloud pour une gifle monumentale qui m’a rendu totalement incrédule. C’est bien de la house !?! Et bon sang qu’est-ce que c’est bon… Hautement addictif.

Settle des Disclosure a démarré en tête des ventes en Angleterre devant Queen of the Stone Age. Ce genre de fait-là aussi, ça me rend totalement incrédule. Evidemment en écoutant l’album, ça se comprend (j’y reviens dans quelques phrases). Ces deux post-ado géniaux des Disclosure ont réalisé un album de house aux influences garage qui s’est posté arrivé n°1 chez nos amis britanniques. Doit-on voir la résurrection inespéré d’un genre musical? Un genre devenu désuet et confidentiel, injustement rétrogradé en simple "musique d’ascenseur" bonne pour être de la musique de fond dans des bars lounges et autres endroits branchouillards. Alors ce qu’ont réussi les Disclosure, aussi incroyable que cela puisse paraître, est un véritable exploit.

Comprendre ce phénomène n’est pourtant pas si simple, sauf si on apprécie l’électro et a fortiori la house music. Il est vrai que les Disclosure font preuve d’une maturité insolente la matière, ils en contrôlent déjà parfaitement tous les rudiments: rythmiques, gammes de claviers, construction des morceau… au point de s’amuser à enrichir leurs beats, les complexifier finement pour procurer un plaisir d’écoute jouissif. Dingue quand on sait que ces deux gamins sont des mordus de hip hop et croient en leurs dieux DJ Premier et J Dilla. Dès l’intro qui dérive sur "When a Fire Starts to Burn", on n’a envie que d’une chose : que la musique prenne possession de notre corps, de notre tête, de tout ce qui nous entoure, et ne s’arrête jamais. Tout devient cool, limite on installe des néons bleutés pour tamiser l’ambiance pendant que passent "Latch" feat Sam Smith, "F For You" ou "Defeated No More" avec Edward MacFarlane.

Penser qu’il ne s’agit que de recréer la house music, leur talent ne s’arrête pas là. Leur mélodie de synthé récurrente de "White Noise" (avec la révélation AlunaGeorge dont on attend l’album pour la rentrée) est toute aussi efficace que, euh, par exemple "Les démons de minuits" (désolé pour la comparaison), en plus sexy évidemment. La consistance des morceaux qui s’enchaînent jusqu’à mi-parcours est remarquable, se calmant quelques minutes sur "Second Chance". BPM ralenti, la prise de voix également, ce titre ressemble à peu de choses près à de l’électro-funk contemporain. Puis Settle repart de plus belle avec "Grab Her!", sans perte d’énergie ni d’idées. Sur "You & Me" feat Eliza Doolittle on retrouve des éléments d’un genre pas si éloigné, le broken beat. Et ça continue avec des vedettes qui se prêtent au jeu comme Jamie Woon ("January") ou la bombe Jessie Ware sur la bombe dancefloor "Confess To Me", irrésistible comme une femme dangereuse prête à te mettre le grappin dessus et où tu ne cherches plus à comprendre ce qu’il se passe. Le 14e et dernier titre "Help Me Lose My Mind" avec London Grammar achève Settle sur une note adoucie et planante.

Snif, le disque est fini. Je craque, j’achète les quatre bonus tracks de l’édition deluxe sur iTunes ("Boiling", "What’s in Your Head" qui sample un film porno, "Tenderly" et le remix de "Running" de Jessie Ware) pour un quart d’heure de prolongation. Je n’ai pas ressenti un tel besoin d’écouter un disque quotidiennement depuis Back In The Doghouse des Bugz in the Attic, anglais eux aussi. En mode "repeat" pour une période indéterminée.


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