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Man of steel de zack snyder : une grosse déception.

Publié le 23 juin 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Man Of Steel PAYSAGE MAN OF STEEL DE ZACK SNYDER : UNE GROSSE DÉCEPTION.

Avec Man Of Steel, Zack Snyder s’attaque à un mythe. Un reboot de Superman ? Produit par Christopher Nolan ? Le bébé de Snyder et du réalisateur de la trilogie du Chevalier Noir était l’un des films les plus attendus de l’été. Pour moi, une énorme déception. Comment, avec une équipe aussi brillante, la Warner Bros a t-elle pu rater son coup ? Analyse.

Entre les quatre films avec Christopher Reeve et le reboot de Bryan Singer qui fît un gros flop (que je ne me suis même pas donné la peine de regarder), la saga Superman semblait être très complexe. Peut-être pas assez proche des préoccupations des simples mortels que nous sommes. On aurait pu s’attendre – comme The Dark Knight et/ou Skyfall l’ont fait – à ce que Man Of Steel réactualise le mythe de Superman, en en faisant un héros plus contemporain, mais ça ne fonctionne pas. On reste assez distants de ce personnage, pourtant merveilleusement interprété par Henry Cavill.

Hein ? Un film réalisé par Snyder ?

Pour l’occasion – certains seront contents, d’autres comme moi, beaucoup moins – Snyder abandonne sa mise en scène très caractéristique (notamment ses ralentis). On arrive donc à un résultat assez médiocre puisque Snyder se contente de faire un film que n’importe quel « bon » réalisateur (comprenez efficace) aurait pu faire. La musique de Hans Zimmer, bien qu’extrêmement prenante et convaincante, ne fait que renforcer cette impression de déjà-vu.

Mais bon, on parle ici de Snyder, parlons un peu scénario. Écrit par David S. Goyer (tout de même scénariste des 3 Batman de Nolan ou de Jumper)  qui est – il faut le dire – très médiocre. Difficile de suivre la progression du film, pourtant bien introduit je trouve (même si le passage sur Krypton est assez long et… surprenant) : on assiste à la naissance de Superman, son arrivée sur Terre, son enfance, etc. Mais voilà, dès que les méchants débarquent, ça s’essouffle, et on voit Man of Steel se transformer en film d’action assez moyen, s’intéressant davantage aux 17 000 vaisseaux qui surplombent le ciel plutôt qu’au personnage de Superman. On assiste rapidement à des bastons lourdes (dans le mauvais sens du terme) à base de lancers de trains et d’explosions d’immeubles.

À part Henry Cavill, qui remplit le contrat haut la main, on retrouve plusieurs têtes d’affiches : Michael Shannon  qui joue le général Zod, le gros méchant de cet opus (Take Shelter, Les Noces Rebelles), Russel Crowe, le papa biologique de Superman, Kevin Costner, le très bon papa adoptif, Laurence Fishburne (patron du Daily Planet) et enfin Amy Adams en Lois Lane (plutôt convaincante, à part quelques scènes trop clichées). Étonnamment, le film repose sur deux comédiens (le duo Cavill/Shannon) pas si célèbres que ça (comparés aux autres comédiens qui les entourent) : un bonne chose, quand on voit que certains films ne marchent que grâce aux noms présents au générique. À croire que ceux de Snyder et Nolan suffisent.

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Des clins d’œils.

On ne peut cependant nier la présence de quelques points positifs (si si j’en ai trouvé!). Niveau image, absolument rien à dire. Le film, tourné en Imax, est une véritable prouesse, surtout au niveau des effets spéciaux qui ne manquent pas, notamment dans la scène de baston finale. Les créateurs se sont d’ailleurs amusés à glisser quelques références à l’univers DC Comics, comme « Wayne Enterprise » sur le satellite, ou « Lex Corp » sur un camion. Pas mal de zooms/dézooms, façon reportage, (notamment lors des virées aériennes de notre superhéros) qu’on retrouve aussi dans Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams qui donneront le mal de mer aux plus sensibles – personnellement je trouve ça assez sympa.

En plus, le réalisateur de Watchmen, Sucker Punch et de 300 nous livre une interprétation du mythe de Superman, pas forcément très claire, mais qui fais le rapprochement entre le superhéros en slip rouge (qu’il a d’ailleurs abandonné pour le film) et mister Jesus Christ : la scène avec le prêtre, l’âge de Superman dans le film (33 ans, soit l’âge où Jesus serait mort), ou encore lorsque notre superhéros s’envole, formant une croix avec ses bras.
On peut noter quelques autres références, cette fois-ci cinématographiques : Apocalypse Now avec les vaisseaux qui viennent vers nous sur un coucher de soleil, les flash-backs qui font penser à du Terrence Malick, ou quelques scènes qui nous rappellent successivement Star WarsAvatar, Avengers ou encore Batman Begins (les scènes sur Krypton, les bastons qui explosent les bâtiments, la scène où Superman fait du stop, etc.).

Henry Cavill Superman Man Of Steel 1024x770 MAN OF STEEL DE ZACK SNYDER : UNE GROSSE DÉCEPTION.

Un Superman fier d’être américain.

Une déception…

Pour l’occasion, un petit top 5 des trucs WTF de Man of Steel :
la scène du zoom avec l’appareil photo, lorsque Lois Lane repère Superman dans la montage (absolument pas crédible)
- pourquoi un avion cargo pour transporter un petit vaisseau de 8 tonnes ?!
- la scène où les Kryptoniens prélèvent du sang à Superman… qui ne leur servira à rien.
- la réaction des Terriens face à l’invasion des extra-terrestes : « C’est la fin du monde, mais ne paniquons pas, allons chercher Superman. »
- des immeubles qui s’effondrent, des milliers de gens qui meurent écrasés par les décombres, et Superman qui ne bouge pas un pouce pour essayer de les sauver. Cool comme superhéros !

Man of Steel était censé être un film plus réaliste (comme le laissait entrevoir la première bande-annonce du film). Au final, on assiste à un spectacle de bastons sans fin, où même la mort est cachée (on ne voit jamais un seul pauvre citoyen américain se faire explicitement écraser par une voiture ou un gratte-ciel). Où le film veut-il en venir ? Pas d’angle d’approche clair, ni de point de vue spécial par rapport au mythe que représente Superman (à part l’aspect biblique rapidement évoqué). Sans jeu de mot, la vie de Superman est survolée : sa relation avec Lois Lane n’est absolument pas intéressante, et celle avec son père adoptif valait réellement la peine d’être plus approfondie. Enfin, on a le droit à l’éternel Je suis fier d’être américain à la toute fin du film. Bref, une déception pour un film qui avait placé la barre très haute.


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