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Les poissons ne ferment pas les yeux – Erri de Luca

Par Jellybelly

les poissons

Le narrateur, 50 ans, livre ses impressions. Celles de son éveil à la conscience du monde, à l’altérité. Il a alors 10 ans. L’esprit disponible, en vacances à la mer, tout est propice à sa métamorphose  - la plage où il se réfugie pour lire et faire des mots croisés, mais aussi des rencontres-.

Un pêcheur, figure tutélaire, avec qui il goûte les plaisirs de la mer.

Une fillette, peu ordinaire, comme sorti d’un rêve, lui fait comprendre le verbe « aimer » :

« Tu aimes l’amour ? demanda-t-elle en regardant droit devant elle, là où se dressait le flanc d’une barque peinte en blanc avec une rayure bleue.
- Avant cet été, je le lisais dans les livres et je ne comprenais pas pourquoi les adultes s’enflammaient autant. Aujourd’hui, je le sais, il provoque des changements et les personnes aiment changer. Je ne sais pas si j’aime ça, moi, mais je l’ai et avant il n’était pas là.
- Tu l’as ?
- Oui, je me suis aperçu que je l’avais. Ça a commencé par ma main, la première fois que tu me l’as tenue.  « Maintenir » est mon verbe préféré. »

Enfin, une mauvaise rencontre avec les autres garçons de la plage, dont il faudra rendre justice.

Ce parcours initiatique ébranle notre sensibilité d’adulte. Une forte présence à la vie nous rapproche de nous-mêmes.

Ce qui restera de ce roman quand on aura tout oublié est essentiel. L’un des fondements de tout homme en devenir.

C’est beau, Merci Marie-Jo.

Brigitte


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