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La Marque des anges - Miserere - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Un thriller "made in France" de qualité comme on en voit si peu !

Synopsis : "A Paris, Lionel Kasdan, commissaire de la BRI à la retraite, enquête sur un meurtre étrange : un chef de chœur a été retrouvé mort dans sa paroisse, les tympans détruits, sans qu'aucun témoin n'ait apparemment assisté à la scène. De son côté, Frank Salek, un agent d'Interpol menacé d'être mis à pied par ses supérieurs à cause de son comportement excessif, traque la piste d'une organisation secrète, spécialisée dans le kidnapping d'enfants. Lorsque Salek apprend la mort du chef de chœur, il pense avoir établi un lien avec sa propre enquête et accepte de faire équipe avec Kasdan. Mais plus l'enquête avance, plus Salek semble perdre pied, comme rattrapé par un secret jusque-là enfoui. Dès lors, les deux hommes vont plonger dans une affaire qui trouve sa source dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale..."

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Le(s) plus

La Marque des anges - Miserere est l'adaptation du livre Miserere de Jean-Christophe Grangé.
Dès la première scène du film, la confession de Lionel Kasdan (Gérard Depardieu) à l'église, on reconnait certains dialogues et l'on se dit que cette adaptation va être dans l'esprit du livre de l'auteur français.
Même si notre lecture remonte un peu, au bout de quelques secondes la mémoire nous revient, avec cette adaptation qui est très fidèle tout en étant assez libre dans quelques choix.

On ressent bien le mal-être de Lionel Kasdan (Gérard Depardieu) qui est à la recherche de l'apaisement, mais ce qui est le plus dur à adapter de ce livre, est "le cri", qui pourrait vite être ridicule si mal mis en scène.
Ce qui n'est pas le cas, même si pour ce genre de chose, rien ne peut dépasser l'imaginaire.
Mais lors de la première scène de torture, "le cri" devient crédible.

La Marque des anges - Miserere est un thriller policier légèrement sombre, mais il y a également quelques passages de second degré, avec de très bonnes répliques, comme : Lorsque Jimmy Jean-Louis dit "C'est une légende ce Kasdan", Thierry Lhermitte lui répond "C'est surtout un casse-couille".

Côté casting, on notera le duo improbable JoeyStarr (Frank Salek) / Gérard Depardieu (Lionel Kasdan) que l'on pourrait attendre au tournant, et qui finalement nous surprend positivement. Le duo fonctionne très bien, même si justement c'est un des points librement adapté du livre car le personnage de Frank Salek s'appelle initialement Cédric Volokine et est d'origine russe.
JoeyStarr est plutôt bon dans son rôle de Frank Salek, même si son jeu ressemble beaucoup à celui de son personnage dans le film Polisse.
Quant à Gérard Depardieu, il est étonnant car très sur la réserve dans ce film. Il joue sobrement, sans excès et c'est agréable de la part de cet acteur, qui malgré sa célébrité n'est pas forcément apprécié de tous. Dans le livre, le personnage de Lionel Kasdan est assez bourru, on peut se dire "Ok, mais Gérard Depardieu l'est un peu trop lui", finalement Gérard Depardieu incarne parfaitement ce personnage.
A noter la présence discrète de Lizzie Brocheré qui fait une petite apparition dans le rôle d'une avocate, que l'on connait plus dans le rôle de Grace Bertrand de la saison 2 de la série American Horror Story.

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Techniquement, on sent le travail de clippeur du réalisateur Sylvain White, notamment lors des scènes de combats ou de colère avec ses tremblements de caméra, et son dynamisme. On retient également l'affrontement de JoeyStarr avec un homme dans un hôpital où la violence des coups n'a rien à envier à des films dans le style La Mémoire dans la Peau.
Parfois il y a également une ambiance limite documentaire, comme lorsque Kasdan regarde des vidéos pour son enquête.
La photo de Denis Rouden est magnifique, souvent sombre, elle rend hommage à cette ambiance noire de l'univers de Grangé.
Sans oublier la musique de Max Richter qui accompagne très bien le film sans être envahissante, ainsi que le superbe chant du Miserere dans la colonie.

A noter que même si c'est son premier film dans la langue de Molière, Sylvain White n'est pas nouveau dans le métier car il a entre autres réalisé les films Steppin' et The Losers.

Le(s) moins

Les livres de Jean-Christophe Grangé ont quand même une ambiance plus sombre que le film, mais le juste milieu a été trouvé afin de ne pas être trop glauque pour le grand public qui aurait pu être mal à l'aise.
C'est un choix difficile pour le metteur en scène, tout dépend du public qu'il vise.

Sinon dans quelques scènes, on a un peu l'impression de se retrouver dans le film Je suis une légende, car à part nos héros il n'y a personne autour, c'est très vide, dans des lieux qui pourtant doivent être très fréquentés, comme à l'hôpital ou sur l'autoroute.

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Conclusion

Au final, La Marque des anges - Miserere est une superbe adaptation du livre de Jean-Christophe Grangé.
Le réalisateur Silvain White a respecté le livre tout en y apportant sa touche personnelle et contre toute attente le duo Gérard Depardieu / JoeyStarr fonctionne à merveille.
Un thriller "made in France" de qualité comme on en voit si peu !

Ma note: 8/10.


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La Marque des anges - Miserere

Réalisé par: Sylvain White.
Avec: Gérard Depardieu, JoeyStarr, Héléna Noguerra.
Genre: Policier, Thriller.
Nationalité: Français.
Titre original: Miserere.
Distributeur: Pathé Distribution.
Durée: 1h40min.
Date de sortie: 26 juin 2013.

  • Bande annonce

  • Les Anecdotes !


    Après Les Rivières Pourpres, L'Empire des loups et Le Concile de pierre, La Marque des anges - Miserere marque la quatrième adaptation d'un roman de Jean-Christophe Grangé.

    Gérard Depardieu et JoeyStarr forment un nouveau duo pour le cinéma français. En effet, c'est la première fois que les deux acteurs sont réunis dans un même film où ils interprètent deux flics qui enquêtent sur une affaire de meurtre et d'enlèvement d'enfants.

    Si le Franco-Américain Sylvain White n'en est pas à son coup d'essai en matière de réalisation, La Marque des anges - Miserere est son premier long métrage dans la langue de Molière. Auparavant, le cinéaste avait réalisé des films en anglais et aux Etats-Unis, pays où il a fait ses études de cinéma.

    Sylvain White a apporté quelques modifications pour adapter le roman de Jean-Christophe Grangé. En effet, Frank Salek, le personnage interprété par JoeyStarr, s'appelle initialement Cédric Volokine et est d'origine russe. De même que le titre La Marque des anges qui a été rajouté pour les besoins du film.

    Le "Miserere mi deus" ("Pitiè pour moi mon dieu") est un chant religieux a capella qui date du 17e siècle et composé sous le règne du pape Urbain VIII. Le Miserere, interprété par un choeur de neuf chanteurs, contient la plus haute note chantée par un homme, plus précisément par un castrat. Interprétée uniquement pendant la semaine Sainte dans la chapelle Sixtine, la partition est gardée dans les coffres forts du Vatican et toute copie ou tentative de copie entraîne l'excommunication. Pourtant, on raconte que c'est Mozart qui en 1770, à l'âge de 14 ans, a retranscrit l'oeuvre et l'a fait sortir du Vatican. Ce chant constitue l'un des éléments de base du roman et du film La Marque des anges - Miserere, puisque l'intrigue démarre après l'assassinat du chef de choeur d'une paroisse.

    Trois. C'est le nombre de faux nez qu'il a fallu à la seule doublure de Gérard Depardieu. Pour JoeyStarr, c'est tout simplement le réalisateur Sylvain White qui s'est prêté au jeu de la doublure main dans certaines scènes.

    La Marque des anges - Miserere a nécessité différents lieux de tournage. Les bureaux d'Interpol que l'on voit à l'écran sont en réalité les locaux d'une école d'architecture située à Champs-sur-Marne. De même, certaines scènes ont été tournées au siège du Parti Communiste, place du Colonel Fabien à Paris. Un bâtiment dessiné par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, à qui l'on doit également le siège des Nations Unies à New York.

    Le tournage de La Marque des anges - Miserere a duré 55 jours à partir du 26 mars 2012. Pour la première fois en France, le tournage s'est effectué en caméra numérique avec Alexa studio et des objectifs scopes.

    Il existe de nombreuses scènes d'action dans La Marque des anges - Miserere, et certaines ont eu quelques difficultés de réalisation. En effet, le premier jour de tournage, l'un des cascadeurs moto a perdu le contrôle de son deux roues sur les bords de Seine et s'est retrouvé à l'eau, sans gravité. La moto a été repêchée le lendemain accrochée à 30m3 de déchets (caddies, machines à laver, etc.). Pour une autre scène de course poursuite, les Ports autonomes de Paris n'ont autorisé que deux essais au cascadeur moto. Leur politique étant de limiter les cascades pour préserver les infrastructures. Enfin, Gérard Depardieu conduisait sa voiture avec un faux volant et un faux tableau de bord aménagés par l'équipe de cascadeurs. Le régleur cascade, quant à lui, conduisait réellement la voiture avec le volant à droite.

    Sylvain White, réalisateur de La Marque des anges - Miserere, a su s'entourer d'une équipe et de personnalités qui ont déjà fait leurs preuves. En effet, le compositeur du film, Max Richter, s'est fait connaître en travaillant avec Martin Scorsese sur son thriller haletant Shutter Island. De même, le directeur artistique, Albrecht Konrad, n'est autre que le créateur de la maison dans The Ghost Writer de Roman Polanski.

    Si La Marque des anges - Miserere est une adaptation du roman de Jean-Christophe Grangé, le film s'inspire également de faits réels qui ont fait l'objet d'un documentaire. On en retrouve par ailleurs certaines séquences dans le film.

    Le livre comme le film s'inspirent librement de faits historiques. L'organisation sur laquelle enquêtent Salek et Kasdan a bien existé comme l'explique Sylvain White : "Dans les camps de concentration, il y a bien eu des études sur la souffrance des prisonniers. Les nazis enregistraient aussi les hurlements des gens qui mouraient ou qu'ils torturaient. C'était le cas des expériences pseudo-scientifiques menées par Josef Mengele, surnommé «l'ange de la mort» à Auschwitz. Ensuite, il y a eu Paul Schäfer Schneider, un ancien nazi mort en 2010, qui a fondé deux colonies, en Argentine puis au Chili avec «Dignidad». Il s'agissait d'une structure agricole recluse, composée d'expatriés allemands, où Schäfer avait reçu l'autorisation de Pinochet d'y supplicier ses opposants. Son «trip» était de réunir des chorales d'enfants afin qu'ils chantent pendant les séances de torture..."

    Sylvain White avoue avoir été influencé dans sa carrière par de nombreux cinéastes : Mathieu Kassovitz, qui a lui-même adapté un roman de Jean-Christophe Grangé, Les Rivières Pourpres, ou encore Jan Kounen et Jean-Pierre Jeunet.

Et vous qu'avez-vous pensé du film La Marque des anges - Miserere ?

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A propos de l'auteur
Yannick Raoul
Author: Yannick Raoul

Fondateur, Webmaster, Réalisateur et Rédac chef de NoPopCorn.
Chef de projet informatique internet dans la vie professionnelle, mais aussi réalisateur et monteur vidéo, cinéphile, lecteur de comics, blu-ray addict et bien plus encore.
Mon but: Vivre un jour de mon appétit féroce pour le monde du cinéma
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