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M-santé : des efforts nécessaires pour une utilisation uniforme entre patients et médecins

Publié le 26 juin 2013 par Pnordey @latelier

La m-santé gagne sans cesse du terrain mais se voit freinée par le manque d'adaptabilité des centres médicaux, dont les outils technologiques ne correspondent pas à ceux des patients.

Si les applications de m-santé séduisent toujours plus de personnes, la question est de savoir comment parvenir à satisfaire cette clientèle toujours plus exigeante ? L'étude menée par Harris Interactive et HealthDay en ligne en mai auprès de 2,050 personnes de 18 ans et plus, démontre en effet que les organismes ont encore du mal à répondre à cette demande croissante, et peine à se mettre en place. « Dans plusieurs pays, les services de m-santé sont plus largement utilisés parce qu'ils sont conseillés et que les médecins sont encouragés financièrement à les utiliser. Mais aux États-Unis, rien ne pousse la plupart des médecins et des hôpitaux à les utiliser » déclare Humphrey Taylor, président du Harris Poll. Pour répondre aux besoins des utilisateurs, il semblerait qu'il faille donc mieux cerner ce qu'ils veulent afin de mettre en place les solutions adaptées.

Avoir les bons outils

Un des critères essentiels au bon développement de la m-santé est la nécessité pour les médecins d'être équipés de technologies équivalentes à celles de leurs patients s'ils veulent pouvoir interagir avec eux. Or, comme le montre l'exemple décrit dans l'étude, c'est encore loin d'être le cas : une femme, après avoir trouvé une application lui permettant d'accéder à son dossier médical et de lire sa tension artérielle, a finalement découvert que son smartphone n'était pas capable de "parler" au portail de son système de soins de santé. Si bien qu'elle a fini par apporter son smartphone lors de sa visite chez le médecin. « Bien sûr, votre médecin doit avoir les systèmes adéquats pour traiter les informations qu'il reçoit » précise Titus Schleyer, qui dirige le Centre d'informatique biomédical d'Indianapolis. Et les médecins vont devoir s'équiper rapidement face à un enthousiasme du public particulièrement « fort et susceptible de continuer à se développer » (H. Taylor) pour les outils numériques de m-santé.

Des progrès au service de tous

De nombreuses applications capables d'aider à diagnostiquer des otites, maladies oculaires, des battements de cœur irréguliers, ou encore le paludisme, voient en effet le jour sur tablettes et smartphones. Alors forcément, il est normal qu'un nombre important de personnes veuillent accéder à ces technologies, notamment celles d'un certain âge plus enclines à développer d'éventuelles maladies chroniques et ayant, par conséquent, besoin d'avoir plus de contacts avec leur médecin. Mais ces personnes (65 ans et plus) sont également celles qui sont le moins familiarisées avec les nouvelles technologies, et seul un quart se dit intéressé par l'utilisation de tels supports – contre 38% parmi les jeunes adultes. En effet, 50% des 25-59 ans aimeraient pouvoir questionner à distance leur médecin, et 54% de cette même tranche d'âge souhaiteraient programmer un rendez-vous avec leur médecin via des outils technologiques.


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