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Le café et les auteurs, une longue histoire d’amour

Publié le 27 juin 2013 par Bureaudestyle

un café pour écrire

le café boisson des intellectuels ?

La cafetière et son contenant ont toujours été l’un des signes distinctifs de l’écrivain. Exception faite de Proust avec sa madeleine nageant dans un insipide thé, la plupart des autres entretenaient avec le café une passion dévorante. Il faut dire que le café est le breuvage des intellectuels pour les propriétés psychostimulantes qui sont les siennes. Dans la solitude de l’écrivain, une tasse de café est alors non seulement un soutien moral mais aussi un fidèle compagnon.

La légende la plus répandue veut qu’un berger d’Abyssinie (actuelle Éthiopie) ait remarqué l’effet tonifiant de cet arbuste sur ses chèvres qui en avaient consommé. Une autre hypothèse soutient que ce berger, ayant accidentellement laissé choir une branche de cet arbuste sur un poêle, aurait remarqué l’arôme délicieux qui s’en dégageait. La diffusion du café se répand d’abord probablement au XIIe siècle ou XIIIe siècle dans le Yémen. Il est alors appelé K’hawah (d’où l’argot de cahoua), qui signifie « revigorant », dans les monastères soufis.

Le terme français de « café » est apparu vers 1600 par emprunt à l’italien, pour désigner le breuvage préparé avec des graines de l’arbre qu’Antoine de Jussieu, un des premiers auteurs Français sur le sujet, appela « cafier » en 1715 qui devint « caféier » en 1835, sur recommandation de l’Académie.

Voltaire carburait à douze tasses par jour !

À Paris, le premier café parisien est fondé par un Arménien du nom de Pascal en 1672 près du Pont-Neuf. Le café Procope est le deuxième café à ouvrir dans cette ville en 1686. On y invente une nouvelle manière de préparer la boisson : en faisant percoler de l’eau chaude dans le café moulu retenu par un filtre. Il innova aussi en acceptant les femmes. Le café devient très prisé durant le Siècle des lumières. Voltaire consomme jusqu’à douze tasses de café par jour et possède une collection de cafetières. À la veille de la Révolution, Paris compte plus de deux mille cafés.

 Mes méthodes préférées

cafetière Melitta des années 70

Un café au filtre avec un porte filtre en faïence – et pas en plastique ! – telle cette cafetière Mélitta des années 70.

La décoction. Il s’agit de la méthode la plus ancienne. Cela donne le café turc (ou café oriental, ou café grec). Une mouture extra-fine de café mélangée à de l’eau (environ 3 cuillerées de café pour 300 ml d’eau) est portée à ébullition dans une cafetière arabe ou tout autre pot allant sur le feu. Des épices sont parfois ajoutés dans la mouture, notamment la cardamome. Avec, je mange du gingembre confit, des dattes Medjouhl, du financier aux amandes ou toute pâtisserie orientale.

La lixiviation. C’est la méthode que l’on utilise couramment avec les cafetières électriques modernes. Le café filtre est préparé en faisant passer lentement de l’eau bouillante dans un filtre rempli de café moulu. À l’origine, ce filtre était une chaussette, d’où l’expression « jus de chaussette ». De nos jours, les filtres jetables sont généralement en papier. Il existe aussi des filtres permanents, lavables, en nylon. Pour ma part, je pense que l’arôme est parfaitement préservé par la combinaison : filtre en papier et support de filtre en faïence, très rare à trouver. Les cafetières en plastique dénaturant un peu le goût. Mon choix chez le brocanteur la cafetière Melitta des années 70 et son porte-filtre assorti…

A lire sur Slate, ma vision du vrai bon café.

Photo DR sur Vintage family (http://www.vintage-family.net/article-cafetiere-porte-filtre-melitta-annees-70-vintage-103473207.html )

 Les professions intellectuelles au top 5 des consommateurs de caféine aux USA

  • Les chercheurs
  • Professionnels des relations publiques et du marketing.
  • Les enseignants
  • les professionnels de la presse écrite et de l’édition
  • les professionnels de santé.

Source : (http://www.blog-emploi.com/index.php/post/Quelle-profession-boit-le-plus-de-cafe )

Auteurs et livres sur le caféBalzac en buvait jusqu’à trente tasses de café par jour. Il consacra une étude approfondie au café et à ses effets sur l’homme. Personne d’autre que lui n’achetait son café ou ne procéder à son mélange. (« Traité des excitants modernes », « Eugénie Grandet », « Ursule Mirouet »)

Goldoni, aussi estimé en Italie que le fut Molière en France, était vénitien et donc imprégné de la culture caféière qui fleurit en cette ville au 18ème siècle. Il écrivit une pièce de théâtre « Bottega del Caffé« , reflet ironique des mœurs de l’époque.

Voltaire est sans doute l’amateur de café le plus illustre. Il en buvait d’énormes quantités et peut-être est-ce cela qui lui donnait une vision aussi claire des choses. A son médecin qui le mettait en garde contre les effets nocifs d’un abus de café, le sage homme répondit : « S’il en est ainsi, voici quatre-vingts ans que j’essaie de m’empoisonner« .

De nombreux auteurs ont accordé une place particulière au café dans leurs ouvrages :

  • La Maison de Claudine,  Colette
  • Le Voyage en Orient, Gérard de Nerval
  • Aziyadé, Pierre Loti
  • Voyage en Italie, Hippolyte Taine
  • Une mémoire pour l’oubli, Darwich

(Source : http://sites.estvideo.net/cafe/societe.html et wikipédia.)


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