« Nous ne sommes pas satisfaits, le gouvernement doit en faire beaucoup plus. Tous les jours, il y a quelqu’un qui meure dans la file d'attente de l'hôpital. »
Le Congrès s’est empressé ces derniers jours pour analyser et mettre en votation les projets qui font partie de la liste des revendications des manifestants qui sont descendus dans les rues du Brésil ces derniers jours, mais l'effort du gouvernement n'est pas suffisant pour arrêter les manifestations.
Le Sénat a approuvé mercredi un projet qui qualifie la corruption ainsi que d’autres infractions contre l'administration publique comme un crime odieux. La Chambre des députés a rejeté hier la proposition d'amendement à la Constitution (PEC) 37, qui limite les pouvoirs d'enquête du Ministère public, deux des demandes des manifestants.
La Chambre des députés a approuvé mercredi matin un projet de loi qui repasse 75 % des ressources de redevances pétrolières à l'éducation et 25 % à la santé.
Même avec l'approbation des projets, les manifestants sont retournés dans les rues à travers tout le pays, mais ils étaient moins nombreux. Parmi les principales revendications, plus de ressources pour la santé et l'éducation, une enquête sur les dépenses du gouvernement pour la réalisation de la Coupe du Monde 2014 et le départ de Renan Calheiros (PMDB-AL) de la Présidence du Sénat et du Congrès.
Les droits des homosexuels faisaient également partie de l'ordre du jour des manifestations, avec des banderoles contre l'actuel président de la Commission des droits de l'homme (CDH), le député Marco Feliciano (PSC-SP), et le projet de loi adopté par ladite commission qui permet aux psychologues ‘de traiter et de soigner’ les patients homosexuels.
«La place du député Feliciano n’est pas dans la Commission des droits de l’homme. Son rôle est représenter le peuple et non l’église évangélique», a déclaré un étudiant.