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Chronique Coco Perdu

Publié le 28 juin 2013 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

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« Il n’y a plus de solitude là où est la poésie ».  Cette citation de Charles-Ferdinand Ramuz illustre cette très jolie pièce intitulée Coco perdu de Louis Guilloux, ici, représentée au théâtre Le Lucernaire.

C’est l’histoire d’un homme à la petite vie tranquille et à l’âge de la retraire, qui accompagne sa femme Fafa au train de Paris. Voyage habituel ? Oui. Retour probable ? Peut-être pas…  Après deux jours d’une inquiétude inavouée, cet homme, dit Coco, a perdu tout espoir d’une réapparition possible : Fafa l’a bel et bien abandonné.

Comment va t’il affronter cette solitude impromptue, ce dernier coup du sort, ce combat quotidien ? Derrière toutes les petites péripéties de son existence provinciale se cache le constat, puis le bilan, de cette absurdité qu’est la vie vue avec poésie, philosophie et agrémentée d’une touche de mélancolie.

Coco perdu est la symbolique de la condition humaine à la fois grave et légère, absurde et sérieuse de cet homme qui erre tel un enfant dans les rues, dans les bistrots à la recherche de sa femme qui ne reviendra plus.

Coco se confie à nous, comme il se parlerait à lui-même, car il n’a plus d’interlocuteur malgré les personnages qu’il rencontre et qui lui signifient très clairement que le monde extérieur est indifférent à sa condition et hostile, ne lui permettant aucune réponse possible à son cri d’alerte.

Gilles Kneusé, co-metteur en scène avec Thierry Lavat, et, artiste interprétant notre héros, joue avec une grande sincérité. Nous entrons ainsi aisément dans son univers qu’il nous fait partager avec beaucoup de simplicité et de charme.

Cet acteur nous invite aussi à entrer dans la véritable interrogation de l’auteur,  Louis Guilloux, qui est celle du bonheur : « Etes-vous content de votre vie ? ».

En découvrant ce beau spectacle, nous voulons savoir si nous pouvons y répondre et ce tout en discrétion, à l’abri des regards après le tomber de rideau…

Coco perdu, théâtre Le Lucernaire, du mardi au samedi à 21h, prolongations jusqu’au 31 août, durée 1h10. 


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