Magazine Cinéma

I Love Snuff

Publié le 28 juin 2013 par Olivier Walmacq

2z9jea0

Genre : Gros film de Malades, Pornographie (interdit aux moins de 18 ans)

Année : 1995

Durée : 51 minutes

L’Histoire : Un mari impuissant sexuellement, met sa femme à la porte suite à une dispute en raison d’un problème d’érection. Cette dernière est kidnappée par un couple de chtarbés composé d’une maîtresse SM et d’un soumis travesti. Nos deux dingues contactent ensuite le mari pour lui demander une rançon en échange de sa femme. Pour le faire céder ils lui envoient une vidéo montrant les sévices infligés à sa femme. Mais en regardant la vidéo, le mari a une érection….

La Critique de Vince12 :

Alors là attention ! Putain de gros film de malade ! J’ai nommé I Love Snuff réalisé en 1995 par un certain Jean Louis Costes. Le nom dira peut être quelque chose à certains, le gaillard étant fiché parmi les artistes subversifs français. Auteur, réalisateur compositeur et acteur, Costes a réussi à engendrer des œuvres plus ou moins marquantes.

Aujourd’hui nous allons parler d’un de ses films, un certain I Love Snuff. Un vrai porno qui se permet tous les excès en termes de trash et de mauvais goût si bien qu’il en deviendrait génial.

Attention SPOILERS !

Un jeune couple tente de faire l’amour. Mais le mari a de sérieux problèmes d’érection, et ne parvient pas à bander. Sa femme, Rose, frustrée, le traite d’impuissant. Vexé, le mari la met à la porte.

Pendant ce temps là dans la maison voisine un couple de chtarbé se livre à des jeux sexuels. On a une vrai maîtresse Sado-Maso et un mari soumis complètement atteint ! Le couple ne parvient plus à payer ses factures. La maîtresse SM travestit alors son mari et l’envoie se prostituer dans la rue. Mais ce dernier est agressé, volé, violé et tabassé par un homosexuel complètement taré. Dans le désespoir notre couple de dingues kidnappe Rose qui vient d’être mis à la porte. Ils appellent ensuite son mari, le mette au courant de la situation et lui demande de payer une rançon de 100 000 francs.

Mais le Mari croit à une mauvaise blague et ne les prend pas au sérieux. Pour montrer qu’ils ne plaisantent pas, notre couple de tarés torture Rose tout en la filmant puis ils envoient la vidéo au Mari. Alors que ce dernier tente sans succès de bander devant des films pornos, il reçoit la vidéo de nos deux chtarbés. En la visionnant il découvre sa femme en train de se faire torturer et là ! Chose inattendue, il se met à avoir une méchante trique ! Cependant il reste sur sa faim, il choisit alors de ne pas payer la rançon en espérant recevoir d’autres vidéos et jouir comme un fou. Et nos deux kidnappeurs ne vont pas se priver !

Voilà pour l’intrigue complètement barje du film. Honnêtement il faut reconnaître que le scénario aussi barré et déjanté soit il est plutôt bien trouvé. En réalité il annonce la tonalité de I Love Snuff, à savoir un film porno hyper trash déjanté à prendre au troisième degré.

Autant jouer cartes sur table, le film va très loin que ce soit dans le trash, le sadisme, la scatologie ou autres dépravations sexuelles, le tout de la façon très crue propre au porno (gros plan sur les organes). C’est vulgaire, abject, écœurant et d’un mauvais goût affligeant. Pourtant sans qu’on sache pourquoi, l’humour finit par l’emporter. C’est à se demander comment un film qui va aussi loin peut il arriver à faire rire. Pour moi l’expérience est concluante, j’ai ri pendent presque tout le film.

Tout d’abord, nos acteurs sont en mode gros cabotinage de masse. Là encore assez propre à beaucoup de pornos et dans le but de créer le second (voire le millième) degré.

Tous nos acteurs confèrent beaucoup à leurs personnages. Rose dans le rôle de la femme torturée mène (contrairement aux autres) un jeu plutôt réaliste lorsque qu’elle se retrouve en victime d’atroces sévices. Anzagoth nous interprète une maîtresse SM charismatique et chtarbé, et Pascal Keller poilant dans le rôle de ce mari impuissant et sadique. Mais la palme revient à Jean Louis Coste lui-même qui interprète le soumis travelo. C’est sans doute ce protagoniste qui donne le plus au film son côté barré et humoristique.

Le personnage de Costes aide beaucoup à créer le rire sur des scènes pourtant ignobles. On retient entre autres parmi les tortures scatos, une à base de gavage de moutarde, dans laquelle on voit notre taré à l’œuvre s’exclamer « c’est de la moutarde ! De Dijon en plus c’est la meilleure ! ». Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais en réalité on a souvent un ton littéralement décalé qui contribue une fois encore au second degré malgré l’atrocité de certaines scènes.

Et clairement le film va loin en termes de torture et d’humiliation. On peut citer les scènes avec le fameux tampax, la courge (inutile de dire à quoi elle sert), les différentes scènes de scato et de châtiments corporels affligeants mais je ne vais pas aller plus loin dans la description de certains sévices vraiment gratinés.

Après tout cela sent bien évidemment le petit budget. Certains détails pas très bien faits et des erreurs ici et là (à un moment donné il me semble même que lorsque la maîtresse SM filme son snuff, on peut voir le cache encore sur l’objectif, si c’est bien le cas c’est encore plus drôle !).

Sinon la réalisation est bien rythmée, il y’a quelques bons éléments de mise en scène, mais on est cependant parfois dans du porno pur et dur avec gros plans sur les organes et tout ce qui va avec.

Cela dit le film se démarque de la majorité des films pornos que l’on peut voir sur l’écran.

Après que retirer d’un tel film ? Difficile à dire, on peut éventuellement voir I Love Snuff comme une chronique de notre société. Les personnages ne trouvant désormais plus l’excitation sexuelle que dans la dépravation la plus totale. Chronique d’une société ultra formaté qui cherche à retrouver ses sensations ?

Clairement I Love Snuff n’est pas à mettre sous tous les yeux. C’est un film barje, extrême, immonde et écœurant. Pourtant pris au second degré (probablement sa vocation première) ça se révèle un sacré OFNI d’humour hyper trash sympathique.

    

     

Note : ???? (mais perso j’adore !)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines