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Without Your Love – oOoOO

Publié le 01 juillet 2013 par Feuavolonte @Feuavolonte

Without Your Love de oOoOO s’avère un très bon compagnon de route pour une balade nocturne en solitaire.

ooooo without your love 300x300 Without Your Love   oOoOOoOoOO, avec son premier long jeu intitulé Without Your Love, signe une très bonne trame-sonore destinée aux oiseaux de nuit qui, entre autres choses, ont un faible pour l’inquiétante étrangeté.

L’homme qui se cache derrière le nom oOoOO, Without Your Love nous propose un mélange concluant d’électro expérimentale, de witch house et de hip-hop instrumental. Après avoir sorti quelques EP dont un titré de manière homonyme en 2010 et Our Loving is Hurting Us en 2012, oOoOO nous revient avec onze nouvelles compositions inspirées. Without Your Love est un album homogène sur lequel son auteur a le mérite de ne jamais manquer d’imagination.

D’ailleurs, l’une des forces de l’album est la facilité dont fait preuve oOoOO lorsqu’il travaille avec l’échantillonnage. Par exemple, Sirens, la toute première pièce du disque, en plus d’être portée par une voix fantomatique, comprend notamment des échantillons de statique et de son de téléphone décroché. Fondée sur une lente mélodie habitée par une délicate partition de piano, une grosse caisse bien lourde et un hi-hat frêle et glacial, cette chanson est un bel exemple du talent que possède oOoOO pour construire des atmosphères glauques et angoissantes. De plus, ce talent s’exprime sur l’entièreté du disque qui ne compte pas de longueur. Ceci dit, Without Your Love ne se résume pas simplement à la musique électro expérimentale. Il expose une plus grande palette de sonorités.

oOoOO ponctue son disque de quelques pièces issues du répertoire hip-hop instrumental. À titre d’exemple, sur la remarquable pièce The South, oOoOO se donne des allures de TNGHT, le duo composé de Hudson Mohawke et Lunice. Elle met de l’avant une grosse caisse bien ronde et lourde, des échantillons de voix ainsi que des synthétiseurs qui crachent des murs de sons s’apparentant à ceux émanant du synthétiseur du sorcier de la danse. Un vrai bijou.

Du côté de la réalisation, oOoOO fait un très bon travail. À défaut d’exposer une panoplie de textures sonores qui aurait pu conférer à l’album davantage de richesse, Christopher Dexter Greenspan trouve la texture sonore parfaite et lui donne une grande importance tout au long du disque. Alors que quelques instruments et éléments sonores tels que la grosse caisse offrent un son lisse, d’autres, comme les synthétiseurs sur The South, par exemple, sont plus sales et granuleux. Ce beau mélange de textures sonores confirme toute l’attention que oOoOO porte aux détails.


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