2 juillet Animal C'est l'été. Le fauve part en chasse tandis que les hormones femelles émettent un maximum. Je griffe du regard une tranche de peau bronzée, pulpeuse et odorante, j'écorche le blanc immaculé d'un sous-vêtement qu'on devine sous les effets diaphanes, je renifle les délicieuses effluves poivrées d'un trait de sueur fraîche. Tout est suggéré. L'indice d'un meurtre sexuel, l'appel d'un sang jeune et bouillant. Foin de gonzesse exhibant ses nichons grotesques sur du papier glacial ! Ceci n'est que régal de pourceau... Trois gouttes de slow lancinant, égrenées par un piano neurasthénique, la chaleur. Frôler, ne serait-ce qu'une parcelle de seconde, une bribe de peau dorée moulée sur une femelle régulièrement offerte aux ultraviolets. Et rentrer seul dans son antre ronger l'os récupéré... J'ai des griffes au bout des yeux...
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