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Critique Ciné : World War Z, soufflé retombé

Par Delromainzika @cabreakingnews

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World War Z // De Marc Forster. Avec Brad Pitt, Mireilles Enos et Elyes Gabel.


Marc Forster à qui l'on doit l'accouchement plus que difficile du 22ème James Bond "Quantum of Solace" était de retour avec World War Z, sur un scénario de Matthew Michael Carnaham (Le Royaume, Jeux de Pouvoir) et Drew Goddard (La cabane dans les bois, Lost, Alias) et malheureusement retravaillé par Damon Lindelof (Lost, Prometheus). Pour la première fois de mon existence je vais renier Damon Lindelof après l'avoir défendu pendant des années. J'ai même défendu bec et ongles le travail qu'il a fait sur Prometheus, j'ai aimé son Cowboys et Envahisseurs, et j'ai toujours défendu ce qu'il a fait pour Lost. Sauf que là… je ne peux plus rien défendre. La fin de World War Z, qui lui a été demandé de retravailler est un soufflé cabossé qui ne parvient pas du tout à donner au film le final qu'il méritait. Une fin toute ratée pour un film qui au delà de ça égrainait quelques bons moments d'action successifs. L'idée de base de World War Z était de réinventer en quelque sorte le film de zombies en nous racontant une histoire à la manière d'un gros film bactériologique. Sauf que cela ne fonctionne pas vraiment.
Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos...
Ce que je suis venu chercher avec World War Z c'est un grand divertissement, un blockbuster fou qui n'a pas peur de se mouiller. Ce que j'attendais c'était tout simplement être submergé par le divertissement d'infection sanitaire. Si l'ouverture du film est plutôt bonne, et permet de nous offrir quelques bons moments (Marc Forster a au moins le mérité de faire les choses plutôt bien), rapidement le film s'embourbe dans quelque chose qu'il ne contrôle plus vraiment. Au fond, ce film catastrophe n'a pas de réel but. On oublie alors la portée politique du film (la disparition du Vice Président, la mort du Président, …) et l'on laisse le tout en roue libre. Le but ? La quête d'un vaccin pour éradiquer ce phénomène. Difficile à croire et bourré d'invraisemblance, le scénario de World War Z regorge de trous d'air qui ne mènent à rien. Dommage, il y avait encore là quelque chose à travailler. L'aspect militaire est laissé de côté au profit d'une histoire pâté de foie avec Brad Pitt et une jeune militaire.
Malgré tout, quelques moments intenses viennent alors pimenter un film bancal (Jérusalem par exemple), mais cela manque de tellement de choses et notamment d'hémoglobine. On a parfois l'impression que ce sont des gens qui se mordillent par plaisir de se mordiller. Sans compter que l'explication du vaccin était assez ridicule. Dommage car Brad Pitt reste plutôt bon dans son rôle et que Mireille Enos en ressort brillante (au fond ce n'était pas difficile me direz vous vu la qualité globale du film). Je pense que le film est passé à côté de tellement de choses et des choses les plus passionnantes que World War Z pouvait nous offrir. Car au fond, il fallait retravailler le film de zombie afin de ne pas faire une resucée de ce que l'on a déjà pu voir dans d'autres films (notamment l'excellent diptyque de Danny Boyle ou encore Contagion de Steven Soderbergh) et en bien mieux évidemment. Marc Forster n'a donc pas de chance et enchaine les films sans grande saveur… 
Note : 3.5/10. En bref, difficile de trouver des qualités à ce divertissement qui débute bien mais finit en cacahuète après être passé par des chemins sinueux pas toujours très intéressants.


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