Ca y est, déjà six mois se sont écoulés dans cette musicalement glorieuse année qu’est 2013. De Phoenix aux Strokes en passant par Daft Punk et Vampire Weekend, on attendait un grand nombre d’albums, qu’on a du se résoudre à écouter sous un ciel gris alors que certains auraient sûrement mérité du soleil. Alors, lesquels valent le coup ? Lesquels méritent d’être écoutés encore quelques années ? Desquels se souviendra-t-on ? Lesquels pense-t-on être bons mais finiront inévitablement sacrifiés sur l’autel de la nouveauté perpétuelle ? La rédaction vous offre sa sélection !
Petit Fantôme - Stave
Je peux raconter ma vie ? Je m’étais promis d’écrire un long papier sur la mixtape formidable offerte par Pierre, alias Petit Fantôme, échappé de Frànçois & The Atlas Mountains : j’avais même écrit quelque chose dans mon train vers les Nuits Sonores, mais finalement, face à la nullité de la chose, j’ai tout jeté et je n’ai jamais réussi à écrire quelque chose qui puisse être à la hauteur de ce que je considère comme le meilleur album de l’année. Par l’intermédiaire d’un très joli site, Petit Fantôme dévoilait le premier mai une mixtape intense, en téléchargement gratuit : Stave. Depuis, impossible de me lasser de ces onze morceaux, qui de Peio à Couvre moi, forment le plus beau diamant brut de l’année. Mixtape ? Album ? Qu’importe ! Voilà une (généreuse mais trop courte) demi-heure qui rend ses lettres de noblesse à un sigle et à un mot, tous les deux en trois caractères, dont le sens est bien trop souvent perdu : DIY, et pop.
Juveniles - Juveniles
Je peux continuer à raconter ma vie ? Je n’ose pas écrire sur cet album, parce que tout le monde m’accuse de n’être qu’un lèche-cul (même les membres du groupe : coucou Christophe). Allez, je me moque du qu’en dira-t-on (qu’en dit Raton ?), et je me lance. Voilà ici ce que la France avait arrêté d’espérer depuis quelques temps : un projet indie-pop qui tient la route sur un long format. Et quelle route tiennent-ils ! Une route droite, directe et sans détour vers un nirvana dont on ignorait que l’inspiration pouvait venir de Rennes et Reims (puisque produit par Yuksek). Sous ses faux airs de best-of où rien n’est à jeter, on découvre une inventivité pop bien trop rare entre deux raccourcis dont on ne savait pas que le duo était capable (ne parlons pas de la descente diminuée dans le pont de Void). Trois quarts d’heure irrésistibles à écouter une bière à la main et les volets fermés. C’est pas moi qui le dit, c’est eux.
Kanye West - Yeezus
J’ai commencé comme ça, vous allez me laisser raconter ma vie encore quelques lignes ? Quand j’ai été voir Kanye West au Zénith de Paris en mars (et que depuis, j’essaie désespérément de combler le découvert causé), pendant que tout le monde hurlait de rage parce qu’il pouvait/voulait pas jouer Niggas in Paris, il a dit qu’il reviendrait bientôt avec des nouveaux morceaux. Ce soir là, on ne le savait pas, mais on a écouté son nouvel album, Yeezus, en avant-première : tous les codes étaient déjà là : des flottements à la limite de l’expérimentation, des envolées sombres et violentes, des hurlement bestiaux et comparaisons divino-géniales (« I am Walt Disney, Picasso, Michelangelo, Steve Jobs... » est devenu « I am a God », joli raccourci). Alors non, l’album n’est peut-être pas à la hauteur du précédent, oui Kanye prend une nouvelle direction, mais je trouve ça bien. Réussir à se renouveler avec un tel égo, c’était pas gagné. Il propose des choses nouvelles « parce qu’il peut le faire », dit-on à tort. Non, il propose des choses nouvelles parce qu’il a envie de le faire. Et il (le) fait bien.
Ils n’étaient pas loin…
Autre Ne Veut - Anxiety
James Blake - Overgrown
FIDLAR – FIDLARIl y a bientôt six mois que Zac Carper et sa bande de potes (dont les deux fils de Greg Kuehn, de T.S.O.L., groupe mythique de punk californien au début des 80′s) élevée au skate dans les ruelles des banlieues de L.A. ont sorti leur premier album éponyme ; six mois durant lesquels on a savouré leur mélange énervé de punk, garage et surf music sorti d’une autre époque. Autour d’une bière, en voiture, en skate (forcément) ou lors d’un barbecue chez ses grand-parents (oui, oui), FIDLAR s’écoute à toute heure et dans toutes les situations, mais c’est dans une cave qui sent la sueur et la mauvaise bière que leur musique gagne vraiment en authenticité. J’ai pris une telle baffe que je classe l’album en première position de mon top, sans aucune hésitation. En balançant cet opus, qui méritait la chaleur du mois d’août, en plein janvier, FIDLAR sont assurés de faire la bande son de beaucoup de soirées trop chaudes à venir (oui, on ne désespère pas!).
Vampire Weekend - Modern Vampires Of The City
Je suis ultra objectif quand il s’agit d’évoquer Vampire Weekend un énorme fan de Vampire Weekend depuis maintenant cinq ans. J’ai adulé leur premier album éponyme, encensé « Contra » en 2010 et j’ai attendu « Modern Vampires Of The City » durant des mois ; et l’album ne m’a pas déçu pour un sou. Bouffé d’air frais dans un paysage musical brooklynien trop épris de spectres sonores trop remplis (MGMT, Animal Collective,…), MVOTC est un opus à la fois intelligent, riche et varié. Car s’il est une caractéristique qui doit décrire cet album, c’est bien sa variété. Ezra Koening et Rostam Batmanglij se sont amusés à marier les styles (pop, doo-wop un poil psyché, rockabilly futuriste,…) pour notre plus grand plaisir et ont signé un album habile tant mélodiquement qu’au niveau des arrangements, loin des superproductions qui permettent à beaucoup d’artistes de servir sans la moindre gêne des albums on ne peut plus creux.
Tomorrow’s World - Tomorrow’s World
L’album le plus glamour pop de ce semestre est signé JB Dunkel (Air) et Lou Hayter, et il est sacrément bon. Mélancolique, l’opus prend, au fil des titres des allures de glace citron tellement les sonorités sont amèrement fraîches. Dans une ambiance classieusement eighties, le duo nous régale de la fragilité et la justesse de leurs voix. Jean-Benoît a appris, au fil des fantaisies d’Air, à remplir l’espace de sonorités légères et cosmiques et il utilise ici ses compétences à merveille. Mention spéciale pour leur titre « Pleurer et chanter » sur lequel la sexy Lou s’essaie au français de façon maladroite et touchante.
Ils n’étaient pas loin…
CHVRCHES – Recover (à la rédac’, on a décidé de ne pas mettre d’EP dans le top 3. Je le mets donc ici, à défaut de lui attribuer la deuxième position de mon top.)
Crystal Fighters - Cave Rave
IS TROPICAL - I’m Leaving
Seul album que j’ai immédiatement choisi de faire figurer dans ma sélection pour ce premier semestre de 2013. Le deuxième album du trio IS TROPICAL, s’il est radicalement différent (quoique, dans la forme seulement) du premier opus est tout aussi bon. Le temps de 10 chansons, le trio vous offre un voyage sublime, par moment joyeux et exubérant, par moment sombres et mélancoliques. Mais toujours d’une beauté complètement folle. Entre rock et indi électronique, Gary, Simon et Dom posent tour à tour leurs voix sur des morceaux qu’ils façonnent selon leurs plus simples et pures désirs. Plusieurs duo avec des voix féminines (notamment Ellie Fletcher, chanteuse des Crystal Fighters) modifient la tonalité mais conserve l’alchimie qui y règne. Ils abordent la musique comme ce qu’elle est originellement : un plaisir, d’abord pour eux et par extensions pour les autres, ceux qui ont la chance de les écouter et de ressentir ce plaisir si naturellement partagé. IS TROPICAL vous invites à rejoindre leur délire, qui bien sur n’en est pas un.
Classixx - Hanging Gardens
Enfin un « debut album » parmi ce top 3. J’aurai aimé parlé plus en détail de ce premier disque sorti par le duo californiens mais un manque de temps me contraint à seulement le mentionner ici. Déjà connu pour ces remixes de qualité supérieur (j’ai l’impression de choisir un jambon…) et après avoir dévoilé des tracks aussi puissantes et massives que Holding On ou Borderline, leur premier opus ne pouvait que bouleverser et révolutionner la scène fermée du nu-disco. Dès la première chansons, les synthés et les beats infaillibles du duo te transporte dans leur Californie natale, tu es maintenant les pieds dans l’eau fraîche et claire de l’océan Pacifique sur une plage immense quasi-déserte. Chacune des tracks de l’album est une douche vivifiante, un plongeon silencieux dans cette étendue cristalline, trésor secret que les deux musiciens te dévoile, enfin. Par une alternance entre voix féminine et masculine (de nombreux featuring très réussis), entre bombe dance et track vaporeuse et rêveuse, Classixx parvient à créer une ambiance, une atmosphère personnelle et magique. « Hanging On » est une cure de jouvence généreuse et délicate. Tu décolles avec nous ?
Crystal Fighters – Cave Rave
Après un premier opus, Star of Love, réussi, innovant et ensorcelant qui avait projeté les Crystal Fighters sur le devant de la scène indie-électronique avec des tubes imparables : Xtatic-Truth, Follow ou le magnifique Plage, on attendait beaucoup de Cave Rave. On avait un peu peur aussi, allaient-ils réussir à se renouveler ? A évoluer tout en continuant de nous servir une pop colorée et hypnotique? Crystal Fighters on les aimes pour plusieurs raisons. Leur musique évidemment mais aussi pour les membres, barges et géniaux et leurs concerts complètement fous. On aime se réfugier dans leurs indie colorée et salvatrice pour se détacher, s’échapper de la réalité, de la banalité. Cave Rave est un disque euphorique et joyeux qui pétille doucement, un disque qui caresse et enchante tes oreilles. C’est doux sans être lisse et c’est aussi agréable (voire davantage) que Star Of Love tout en étant profondément différent . Sebastian Pringle et ses amis t’invitent pour une danse radieuse et brûlante, ce serait con de refuser.
Ils n’étaient pas loin…
Midnight Juggernauts – Uncanny Valley
We Plants Are Happy Plants - Rainbow Collection: Blast From The Past
Kanye West - Yeezus
Durant ce dernier mois de juin, Yeesus n’était que 2ème dans mon classement. Après plusieurs écoutes, il vient piquer la place aux jeunes anglais pour s’installer sur le throne. Comme vous vous en doutez, je suis un grand fan de Kanye West. Après un passage éclair au Zenith sans dire au revoir, nous étions un peu restés sur notre faim, mais aujourd’hui on lui pardonne tout. En effet ce 6eme volet est un sacrée virage dans la carrière de l’artiste, il est apparut là ou on ne l’attendait pas. Donc forcément ça fait des déçus (un peu comme les fans de Daft Punk). Yeezus est un album totalement sombre et puissant. Les collaborations avec TNGHT et Gesafflestein n’y sont pas pour rien.
Disclosure - Settle
Après plusieurs EP de sortie, on a enfin le droit un album de la part des 2 frères. Malgré le fait qu’on connaissait la moitié de l’album, dans l’ensemble, le résultat est convainquant? Je parle surtout de la musique d’entrée When a fire starts to burn, sortie quelques jours avant l’album, qui a ranimé l’envie d’avoir ce bijou. Cependant, l’album manque un peu d’implication personnel, un peu redondant même. On espère voir un EP fleurir très vite, voir même un second album, pourquoi pas.
Daft Punk – Random Acces Memories
Les 2 français auront beaucoup (trop ?) fait parler d’eux cette année. Avec un son Get Lucky lâché quelques jours avant la sortie de l’album nous avait un peu déçu par le manque de finissions. Heureusement que l’album ne l’était pas. Les Daft Punk souvent critiqué pour leurs « samples » utilisés lors de précédent album, nous ont bien prouvés qu’ils étaient bel et bien des musiciens. Mais pour autant ils n’ont rien inventé, juste remis au goût du jour la vieille funk qu’on aime tant en ce moment.
Ils n’étaient pas loin…
Juveniles - Juveniles
!!! - THR!!!LER
Portugal The Man – Evil Friends
Ce huitième opus livré par les américains sonne dans ma tête comme le renouveau d’une période de ma courte vie que je pensais révolue. Ces gamins tout droit sortis du fin fond de l’Alaska ont réveillé en moi des souvenirs du petit collégien naïf que j’étais, bercé par la pop rock nordique et anglo-saxonne. Aujourd’hui submergé par cette overdose d’électro en tout genre, il est bon de revenir en arrière. De ressentir dans les riffs de ce groupe la folie et la rage d’une adolescence révolté, la sensualité et la mélancolie de nos premières histoires d’amours. Autant de sentiments que les cinq compères ont brillamment su faire resurgir en moi. C’est un avis purement personnel donc, mais un conseil, jetez vous sur cet album complet et prometteur.
Juveniles – Juveniles
Fer de lance d’une scène indie pop bretonne en pleine effervescence, Juveniles est un album à la fois emblématique et plein d’espoir, au potentiel énorme, il a tout pour s’exporter hors des frontières de l’hexagone. Impossible donc de ne pas mentionner le premier opus du duo rennais dans ce classement. Ces gars là n’ont de juveniles que le nom tant leur pop savoureuse teintée d’électro déborde de maturité. Aiguillés par Yuksek à la production, certes, mais les deux amis prouvent ici qu’ils ont déjà trouvé leur chemin car leur surprenante créativité semble inépuisable.
Chateau Marmont - The Maze
Prenez une base de Phoenix époque Wolfgang Amadeus, un zeste de Daft Punk millésime Homework, votre GameBoy et ses sons analogiques et mélangez le tout avec les années 70′s, vous obtiendrez The Maze, l’album tant attendu du trio (ex quatuor) parisien (ex Tarbais, mais tout de suite ça sonne mieux si on vient de la capitale) Un album à la fois sombre, déroutant et expérimental mais avant tout accessible, parce que délibérément pop ! Vous avez été déçu par Bankrupt! ? (allez voir Ken) Random Access Memories ne vous a pas conquis ? Consolez vous avec Château Marmont et leur tube en puissance qu’est Wind Blows !
Ils n’étaient pas loin…
Is Tropical – I’m Leaving
Foals – Holy Fire
Ghostface Killah – 12 Reasons to Die
Depuis son émergence en 1993 comme l’un des membres les plus mystérieux du groupe Wu-Tang Clan, l’homme aussi connu sous le nom de Tony Starks (un de ses alter-ego) est devenu l’un des rappeurs les plus charismatiques et flamboyants de notre époque. Avec son dixième album solo (produit par RZA), Ghostface Killah frappe fort. Twelve Reasons To Die est un véritable album concept suivant Tony Starks : soldat pour les »12 » Delucas (une famille italienne de gangster dans les années 1960). Mais quand Starks quitte la famille, une épique histoire de vengeance s’ensuit donnant alors lieux au film d’horreur vintage sur fond de gangstérisme. L’ambiance général qui en ressort est complètement envoutante (digne d’un véritable film) et permet surtout de découvrir le jeune compositeur de talent qu’est Adrian Younge. Twelve Reasons To Die diffère donc largement de la scène actuelle, et revient vers une expérience plus classique en termes de musicalité hip-hop, le tout soutenu par des rimes précises et taillé par un artisan d’élite.
DJ KOZE – AmygdalaAgmydala est un album qui demeure en mémoire pendant longtemps. Cela tombe plutôt bien puisque l’amygdale (en anglais : amygdala) est la partie du cerveau qui fixe les souvenirs émotionnellement marquant. En effet avec cet opus, l’allemand Stefen Kozolla plus connu sous le nom de DJ Koze est l’un des rares créateurs de house à avoir trouvé l’équilibre entre accessibilité (un album mélodieux, groovesque, décomplexé) et exigence (une garniture d’invités tous plus bons les uns que les autres : Apparat, Caribou, Matthew Dear). Au final, Agmydala est une rêverie psychédélique (en témoigne la pochette) où l’on ne se refuse quasiment rien et cela pour notre plus grand bonheur.
Gold Panda – Half of Where You LiveAvec son second album Gold Panda est revenu par la grande porte. L’influence de plusieurs années passées autour du monde et sur les routes se fait ressentir et se veut volontairement présente. L’ensemble est décrit par son auteur comme »un album de la ville » où chaque piste possède son histoire, son esthétique et son environnement propice. Une façon de montrer ainsi les diverses influences l’ayant marqué et de réaliser de nouvelles explorations musicale. Ainsi en l’espace d’un album, Gold Panda nous offre un véritable carnet de voyage, où notre imagination nous amène d’un endroit à un autre en une fraction de seconde. Merveilleux.
Ils n’étaient pas loin…
Chance The Rapper – Acid Rap
Bonobo – The North Borders
Phoenix – Bankrupt!Rares sont les albums qui deviennent des classiques en si peu de temps. Bankrupt! est un album qui était attendu par beaucoup, mais à l’inverse d’autres albums attendus qui ne nous ont offert qu’un bon gros déballage d’égo, sa sortie a été à l’image de ses membres: pleine d’humilité. Bankrupt! est une pièce réussie en plus dans l’oeuvre globale des versaillais; à l’instar des autres albums il ne ressemble à aucun autre, mais il reste dans la continuité des anciens travaux du quatuor. Pour moi l’album est un sans faute, j’ai failli chialer à la première écoute.
Devendra Banhart – Mala
Avant Mala, j’écoutais Devendra Banhart de temps en temps, j’aimais parfois envoyer mon esprit se perdre en regardant le clip de Carmensita ou me détendre en écoutant Santa Maria De Feira, mais mes rapports avec ce mystique personnag s’arrêtaient là . Mala, cet album que je n’attendais pas m’a transcendé, touché dès les premières notes, c’est avec un plaisir à chaque fois renouvelé que j’aime m’assoupir en écoutant ce recueil de chansons toutes plus magiques les unes que les autres.
Palmbomen – Night Flight Europa
J’avais déjà évoqué cet album dans un article auparavant (à lire ici) et c’est sans surprise qu’il figure dans mon top 3. Palmbomen m’a foutu une claque, le mec était sûrement totalement défoncé en faisant son album et cest tant mieux’. Night Flight Europa est un voyage aux quatre coins de l’esprit, les sons ne bousculent pas, n’agressent pas, ils forment ensemble une sorte de néologisme musical que l’on adopte très rapidement… Bref c’est ce que j’ai entendu de mieux en matière de musique « expérimental » (même si je n’aime pas ce mot) en ce début d’année, je rêve de voir ce cher « palmier » en concert.
Ils n’étaient pas loin…
Tyler, the Creator – WOLF
Vanessa Paradis – Love Songs
Et pour finir, le top de Clémentine qui n’a pas de description, notre petite ayant été très occupée par le Glastonbury Festival auquel elle participait avec son groupe, The Dancers:
Suuns – Image du Futur
The National – Trouble Will Find Me
Junip – Junip
Ils n’étaient pas loin…
Veronica Falls – Waiting for something to Happen