Magazine Culture

Machweo | leavin home : saisissant

Publié le 04 juillet 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

machweo copy MACHWEO | LEAVIN HOME : SAISISSANT

Lorsque Machweo a sorti son premier album Leavin Home, il y a quelques mois, j’ai voulu écrire quelques lignes dessus mais un manque de temps et d’inspiration a lentement fait glisser ce début d’article vers les vieux brouillons qu’on ne ressort jamais. Hier cependant, Itunes m’a agréablement surpris en élisant cet album aléatoirement. Erreur réparée donc (bientôt)  et revenons à ce qui nous intéresse : la musique.

Machweo fait partie de cette nouvelle génération de musiciens, producteurs, artistes qui s’inventent seul leur propre monde. Ses créateurs qui essayent inlassablement de se faire connaître (un peu), adeptes forcés du DIY. Machweo, c’est l’enfant de Washed Out et d’Efterklang, le cousin germain de Peekaboo et l’ami d’enfance, mais perdu de vue, de Rone et Superpoze. Ce jeune italien a sorti il y a deux mois son premier LP, comprenant des titres de ses précédents EP ainsi que des inédits.

Leavin Home vous promet un voyage, pas forcément joyeux, pas forcément facile mais indéniablement beau.

machweo leavin home MACHWEO | LEAVIN HOME : SAISISSANT

« Leavin Home » est un disque intime et froid, une plongée vertigineuse dans le monde original et fantastique de Machweo. Univers indescriptible dont on ne connaît que la « bande-son » : les 11 titres présents sur l’album. Le reste, c’est à nous de l’imaginer, de l’inventer en suivant la piste discrète laissée par l’artiste.  Chacune des chansons en dévoile un nouveau pan, souvent noir mais jamais déplaisant. Si Machweo signifie couché de Soleil en Swahili, sa musique rappelle plutôt la nuit, lorsque les derniers rayons de Soleil ont finis de réchauffer l’atmosphère et de vous rassurer.

Avec ses seuls indices, on se représente quelque chose de magique mais qui reste extrêmement réel. Entre les bruits de vagues, de klaxons et d’ambiance en tout genre, difficile d’établir à la première écoute un tableau cohérent. Mais ce n’est pas le but rechercher, Machweo ne vous livre seulement une toile blanche avec quelques taches et esquisses. Et les pinceaux.

Dès Looonely et ses voix-off de soldats américains stressés, vous êtes dans une autre partie du globe : inconnu et sauvage. On reprend son souffle sur Home et The Bottom Of The Ocean, interludes appréciés.

I Love You But You Left The Cigarettes At Home. Voilà tout est dit avec ce titre qui reflète à lui seul la génialité de la chanson. Quintessence de l’esprit dans lequel a été conçu Leavin Home, une expérimentation sonore osée et réussite, de  la nouveauté qui réjouit vos oreilles. On n’a un peu de mal à expliqué pourquoi, mais on adore.

U Stronger et U Sad, deux tracks qui partagent une guitare pour une discussion unique. Débat factice remporté facilement par U Sad, plus intense. De son côté, le featuring avec Smith Comma John est une vraie réussite, Chase The Sun est, juste, massive.

The Tribe et ses murmures inintelligibles vous transporte dans une jungle tropicale fascinante et effrayante avant de faire un saut dans le futur avec l’électro planante de My Backseat.

Les sifflements de Bad Trip On Marijuana, tantôt apaisante, tantôt angoissante mais toujours juste qui clôt majestueusement cet album.

Par une accumulation d’ambiances, de sons, parfois extrême mais jamais excessive, Machweo livre un album différent, personnel, brillement sombre. Leavin Home vous promet un voyage, pas forcément joyeux, pas forcément facile mais indéniablement beau.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Acrossthedays 8489 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines