Ce soir je n’ai pas le temps de vous écrire

Ce soir j’étais attendue. Taraudée par la faim, j’avançais regardant où je mettais les pieds, un accident est si vite arrivé, et je suis tombée sur ça

Je me suis arrêtée chez ma boulangère préférée, j’ai dit flûte, elle m’en a tendue une croustillante et chaude. Je suis repartie (non sans avoir payé) boulottant ma baguette en chemin, sans une once de mauvaise conscience (si si cela m’arrive).

J’ai couru, enfin presque, j’étais attendue. J’ai admiré l’art en pointillés majuscules sur les quais installé, des Dali que je n’ai pas aimés, transfigurés en Dalida, j’ai préféré en rire

J’étais attendue, j’étais en retard, en retard pour un apéro plus loin, en retrait du Vieux Port, un lieu authentique populaire, où le bobo est toléré, mais point trop n’en faut, surtout parisien

Je me suis tournée pour vérifier l’heure, ai découvert la température affichée

Là j’ai pensé que cela va finir par se voir qu’à Marseille on exagère

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