Virginie SOMMET, modèle d’éditeur-auteur numérique

Au dernier salon du livre, elle distribuait aux visiteurs des cartes postales avec la couverture de son livre Only in New-York, Darling !, pleine de rires et de malice. Venue spécialement de la Côte Est des Etats-Unis pour l’occasion, Virginie Sommet a fait son livre toute seule, avec les conseils avisés de ses proches, artistes comme elle. Très active auprès de la communauté francophone américaine, elle revendique sa démarche d’auteur-éditeur numérique indépendante et affranchie des contraintes de l’édition traditionnelle. Choix volontaire ou imposé ? Les deux. D’une part, vivant de l’autre coté de l’Atlantique, il lui est difficile de courtiser les milieux littéraires du quartier Saint Germain, d’autre part elle tient à conserver le contrôle sur son livre, de sa rédaction à sa conception, et ramasser les critiques positives comme négatives. En une expression, elle veut complètement mener sa barque !
Sa démarche se distingue car elle a géré son projet avec une vision à moyen terme. Ainsi, une fois l’ouvrage écrit et publié sur Lulu.com, elle s’est attelé à une publicité maîtrisée à la hauteur de ses moyens, cartes postales, posters, mailing… Elle est également venue à la rencontre des communautés françaises, au Consulat, a exploité avec succès ses rares contacts pour attirer l’intérêt de quelques journalistes. Elle a tracé son sillon avec enthousiasme, un brin d’audace et beaucoup de persévérance.

En ce sens, Virginie Sommet est représentative d’une très grande majorité d’auteurs-éditeurs numériques qui se multiplient sur internet aujourd’hui, et notamment sur Lulu.com. Les sites communautaires encourageant les artistes sont légion, tant au niveau des graphistes, de la photo, de la musique et également de l’écriture. Virginie Sommet a pensé son livre comme une expérience qui revêt diverses formes et se consomme à son rythme, comme des gourmandises à picorer et repicorer à l’envie. « J’ai choisi Lulu.com car c’est le site qui a le réseau international idéal pour moi pour toucher tous les francophones reliés à internet, » dit Virginie. « De la même manière, j’ai voulu un site qui ne me contraignait pas, si mon livre se vend, j’y gagne, s’il ne se vend pas, je ne perds rien ! »
Aux deux versions papier anglais et français imprimables (avec les quelques bénéfices de ses ventes en français, elle a pu financer une traduction de son ouvrage), s’ajoutent les versions idoines téléchargeables et Virginie prépare un CD avec ses poèmes mis en musique. Du temps, de l’énergie, des moyens très modestes ont suffit. Comme des dizaines de milliers d’auteurs, sur Lulu et ailleurs, Virginie Sommet a pris son destin d’auteur en main.