Genre: horreur
Année: 1972
durée: 1h25
L'histoire: Le 4 juillet, c’est l’anniversaire de Jeson Crockett. A cette occasion, le grand-père aime réunir sa famille dans son île perdue au milieu des marais du sud des Etats-Unis. La réunion de famille est bientôt empreinte d’une tension inhabituelle. Il est vrai que Clint, l’un des petits-fils de Jeson, a coulé la barque de Pickett, un journaliste écologiste devenu par force l’invitée de la famille. Et ces sacrées grenouilles que même le poison dispersé depuis des semaines sur la pelouse n’arrive pas à détruire. Elles sont de plus en plus grosses chaque année semble-t-il. Le maître d’hôtel va jusqu’à découvrir des lézards et des serpents venimeux dans la cuisine.
La critique d'Alice In Oliver:
Il ne faut pas l'oublier: au début des années 60, le film, Les Oiseaux, d'Alfred Hitchcock, a largement marqué les esprits, à tel point que le long-métrage inspire de nombreux avatars avec des animaux en quête de revanche. Ce sera par exemple le cas de Day of the Animals, sorti en toute discrétion à la fin des années 70. Le cinéaste, Jason Mac Cowan, tente également sa chance, avec Frogs-Les Crapauds, réalisé en 1972. Il s'agit d'une production très rare et quasi introuvable qui oscille entre fantastique et le style horrifique.
Inutile de mentionner les acteurs, ce sont tous des inconnus. Au niveau de ses ambitions, le film se veut être une fable écologique, Dame Nature prenant sa revanche sur la race humaine. Attention, SPOILERS ! Un jeune reporter est invité par Jason Crockett, riche propriétaire d'une île où il s'est installé avec sa famille. L'île, située dans le Sud des Etats-Unis, est entourée de marécages infestés de crapauds, serpents et sauriens. Chaque membre de la famille va périr l'un après l'autre, victime des animaux devenus soudainement agressifs et intelligents.

En soi, le scénario ne renouvelle absolument pas le genre et s'inscrit dans la grande tradition des films de type "agressions animales". Ici, c'est donc l'ensemble de la faune et de la flore qui s'attaque à quelques pecnos perdus dans un trou paumé.
Pourtant, les animaux et les végétaux semblent être sous l'influence de milliers de crapauds, omniprésents tout au long du film. Sur ce dernier point, Frogs utilise de nombreux stock-shots de différents documentaires, ce qui est hélas visible à l'écran.
De ce fait, difficile de prendre au sérieux cette production étrange, qui souffre d'un manque de rythme évident. Aussi, il faudra s'armer de patience avant d'assister à un premier meurtre, peu impressionnant au passage. Ensuite, impossible de ne pas sourire devant le concept farfelu du film.
Si le long-métrage insiste largement sur l'aspect peu ragoûtant des crapauds de service, le fait même d'utiliser les amphibiens comme l'élément principal de la peur, reste assez risible.

Enfin, la qualité de l'interprétation est assez médiocre. A cela, il faut aussi rajouter que la réalisation est plate et monotone, ce qui rend le film d'autant plus pénible à regarder. Bref, inutile de comparer Frogs-Les Crapauds au chef d'oeuvre d'Alfred Hitchcock.
Ce serait clairement lui faire injure. En vérité, Frogs n'est qu'un petit nanar involontaire qui a bien souffert du poids des années. Pour les amateurs de curiosités, le film est visible en version originale sur youtube.
Note: 04.5/20
Note nanardeuse: 13/20