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Sur Internet, l’écriture d’un livre se fait de manière collaborative

Publié le 05 juillet 2013 par Pnordey @latelier

Internet permet d'actualiser le processus d’écriture d’un livre, notamment en incluant la possibilité à plusieurs utilisateurs d’une communauté de participer et d’influer sur le texte d’un auteur. Plusieurs types de plate-forme se sont emparés de ce concept.

Ecrire un texte à plusieurs auteurs, qu'il s'agisse de fiction ou non, n'aura pas attendu ni l'ère informatique ni l'ère numérique pour exister. L'activité que l'on dénomme sous le nom d'écriture collaborative s'est développée sur de nombreux sites Internet à travers le monde entier, mais elle ne désigne qu'un fragment des possibilités offertes par le numérique aux écrivains. Parmi celles-ci, le « beta-reading », que le français traduit par le terme de bêta-lecture, définit l'activité et le regard critique d'un lecteur sur un texte écrit par une autre personne. « Il y a toujours eu des cercles d'auteurs qui se relisaient les uns les autres, explique un porte-parole de l'organisme de bêta-lecture francophone Cocyclics. Cela se faisait soit par des rencontres physiques, soit par des envois postaux, ce qui était techniquement plus compliqué. » Les réseaux sociaux numériques permettent alors aux auteurs de partager leurs textes en ligne et, pour les autres utilisateurs, écrivains comme simple lecteurs, cela leur permet de participer autour d'un texte et d'influer dans une certaine mesure sur l'écriture par l'apport de commentaires.

L'idée principale qui définit la bêta-lecture est donc de dégager les forces et les faiblesses sur le fond comme la forme d'un texte.« L'ère numérique permet non seulement de faire ce travail [de bêta-lecture] de manière instantanée et avec un grand nombre de personnes, mais aussi de faciliter les rencontres avec d'autres auteurs », informe le représentant du réseau social. L'élément humain demeure essentiel même si la technologie possède une certaine influence. Ce type de réseau permet d'affronter un texte à un regard objectif d'un inconnu, ce qui présente certains avantages pour ceux et celles désirant s'éloigner des cercles de lecteurs proches que sont les amis et la famille. « Tous les aspirants et jeunes auteurs n'ont pas envie de faire savoir à leur entourage qu'ils écrivent. »

L'aspect réseau social arbore plusieurs formes. Widbook se fonde sur les liens entre utilisateurs qui se tissent par les livres préférés ou une méthode de suivi d'un auteur par un abonnement. Le partage d'un livre s'y fait de manière gratuite, et les utilisateurs peuvent ensuite apporter leur pierre à l'édifice. Le partage de contenu sur Widbook appelle certains questions traditionnelles sur le partage de données, puisqu'il est possible de se connecter à cette plate-forme via Facebook. « Il est difficile d'évaluer le risque de diffusion et d'utilisation sans l'accord de l'auteur, note le porte-parole de Cocyclics, et certains réseaux comme Facebook capturent les données légalement. Il est impossible de savoir comment celles-ci seront utilisées dans les prochaines années. » Chaque réseau semble d'ailleurs porter avec lui une identité bien distincte. Le forum de Cocyclics ne recèle pas d'autant de fonctionnalités qu'en possède Widbook, mais celui-ci tient à garantir la confidentialité par l'ouverture d'espaces privés pour chaque texte. Il existe aussi d'autres réseaux qui visent la collaboration entre écrivains mais qui s'éloignent du concept de la bêta-lecture. Le National Novel Writing Month, ou NaNoWriMo, est lui une initiative mondiale qui incite les auteurs à écrire, dans la période impartie d'un mois, un roman d'au moins 50.000 mots. Ce type de performance vise la quantité et non la qualité, mais elle permet aussi aux auteurs amateurs comme chevronnés de se soutenir via les réseaux sociaux.
 


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