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Sauvez Willy

Publié le 06 juillet 2013 par Olivier Walmacq

Jesse est un jeune fugueur abandonné par sa mère. Un soir, il se fait attraper dans un parc aquatique et est placé dans une famille d'accueil. En enlevant ses graffitis, il va rencontrer Willy une orque mâle...

Sauvez Willy : affiche
 Attention, cette affiche ne révèle absolument pas la fin, elle montre juste qu'il faut attendre au moins 1h38 pour voir ça!

La critique animalièrement foireuse de Borat

Ah les VHS! Une saveur que les moins de treize ans ne peuvent pas connaître (oh le vieux schnock! -NDB). Dans ma petite enfance, un grand nombre de films tournait dans le magnétoscope. Il y avait les Disney, les Pixar, quelques Dreamworks (Le prince d'Egypte et La route d'Eldorado, Fourmiz passant évidemment à la trappe), Ace Ventura, Menteur, menteur, The Mask, Taxi (il y a des erreurs de jeunesse parfois dramatique, Méliès pardonne-moi!) ou encore... Sauvez Willy! Le genre qui a beaucoup tourné au cours de l'été 2005 je crois et cela s'est arrêté là. Jusqu'à la semaine dernière où le Borat a sorti quelques VHS des cartons (dont L'incroyable voyage et Comme chien et chat, ça sent le défonçage animalier en perspective!). Bah oui, l'auteur de ces lignes a toujours une éthique: revoir pour mieux juger quand il en a la possibilité (comme pour Vercingétorix, mais là c'est au dessus de mes forces). Hop on met la cassette et là quinze tonnes de bandes-annonces (richesse ou pas du format, repris quelques fois par le DVD et le BR) et je me rends compte que je les zappais tant je ne m'en souviens plus (en général, c'est le contraire!).

Sauvez Willy : photo

Que ce soit Denis la malice (consternation), Le jardin secret (connais pas et comprends pourquoi) et la suite du film que je vais voir (tellement court que tu ne comprends rien à ce qu'il se passe!). Là le film commence par quinze tonnes de plans sur les orques, parce que Willy c'est une orque! Alors on y va franco hein? Tu fais un film avec des chimpanzés comme héros, montre les pendant trois minutes en action! Puis paf, arrive les vilains chasseurs avec leurs vilains filets et l'emmènent dans un parc aquatique dirigé par un Michael Ironside dont la phrase culte serait "on va s'en mettre plein les poches!" Evidemment, Ironside incarne la parfaite incarnation du capitaliste prêt de ses sous, mais qui se dit quand même qu'il va gagner le jackpot. Evidemment, c'est une crapule qui veut toucher l'assurance en cas de non-rentabilité. Un vrai méchant le Michael, même dans Sauvez Willy. Par ailleurs, l'acteur cabotinne merveilleusement pour notre plus grand plaisir. En sachant que son autre phrase culte du film est "je hais cette baleine". En plus d'être capitaliste, il confond TOUT! Après "ce n'est pas un marsouin, mais un dauphin" (citation issue d'Ace Ventura, on n'en est jamais loin quand Borat fait dans l'humour), "Ce n'est pas une baleine, mais une orque!"

Après ce passage Ace Venturien (Borat toujours pas avare de jeu-de-mots foireux), on suit Jesse incarné par l'insupportable Jason James Richter (dont les titres de gloire sont les différents films de la saga!), jeune que l'on croirait sorti de Princesse Sarah (mère non seulement toxico, mais en plus qui l'a abandonné) et qui fait des tags et autres conneries pour se révolter. Parce que les parents ne font qu'abandonner leurs gosses chez les flics et les flics c'est l'autorité, donc les gens pas-gentils. On s'habitue assez à la naïveté consternante du métrage, qui sent le film pour enfants bien fabriqué pour le plus grand nombre. Parce que c'est beau une histoire d'amitié entre un enfant et un animal. Et en plus, il aura droit à une petite chanson de Michael Jackson pour le générique. C'est génial! D'autant que le réalisateur Simon Wincer n'est pas du genre à faire ce genre de navets, puisqu'il est l'auteur de DARYL ou Le fantôme de Bengale. Sauf que voilà, le film est tellement préfabriqué que la fin est sur l'affiche (parodié d'ailleurs admirablement par Les Simpson plus d'une fois)! Je crois que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin je pense, le but étant d'amener le plus grand nombre en lui disant qu'il va voir quelque chose de merveilleux, parce que bon sang de bonsoir "IL FAUT SAUVER LE SOLDAT WILLY" (Borat s'emballe, c'est foutu -NDB)!

Donc on soulève des montagnes pour sauver cette orque qui cherche tellement à retrouver sa famille. Et le gamin, elle s'en fout l'orque? Il faut croire car elle se barre sans regret. Mais quel égoïsme! En fait, Willy est un parfait méchant. Le gamin l'aime mais elle stresse quand il s'agit de faire son spectacle! Le gamin le sauve et le seul remerciement, c'est de le mouiller en lui sautant dessus! Vraiment l'hôpital qui se fout de la charitée. Pour ce qui est du gosse, il est vraiment pénible et sa VF ne l'aide pas. En fait, c'est un gros dur dans le corps d'un gamin de treize ans! Sans compter cet affreux gimmick quand il est avec Willy "oui, t'es beau". Une phrase ritournelle qui revient jusqu'à cinq fois en moins de deux minutes. Ensuite, on peut s'amuser de la passivité totale des parents adoptifs incarnés par Michael Madsen (qui devait se dire comme Ironside qu'un petit métrage familial dans une flopée de films violents, ça ne ferait pas de mal à sa filmo) et Jayne Atkinson. Il peut bousiller sa fenêtre, ce n'est pas grave, il répond, pas de problème! C'est génial!

Un beau navet animalier avec un gamin pénible et une prévisibilité à toute épreuve jusque dans l'affiche.

Note: j'hésite entre nul et pitoyable

Note naveteuse: 14/20


Sauvez Willy

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