Une étoile filante. Ce serait une belle façon de décrire Jim Kelly, karatéka flamboyant et sommet de coolitude afro à la carrière météorique (12 films en moins de sept ans) et dont la mort a été annoncée dans une relative indifférence.
Mort d’un cancer samedi 29 juin à l’âge de 67 ans, Jim Kelly était surtout connu du grand public pour son apparition aux côtés de Bruce Lee dans Opération Dragon de Robert Clouse sorti en 73. Il fut alors très vite remarqué pour son afro, son style aérien et élégant qui devinrent sa marque de fabrique durant toutes les 70′s.
Il devient alors le Monsieur Muscle du cinéma de la blaxploitation, un mix entre Bruce Lee et Charles Bronson dans des séries B comme L’Aventurière de Hong-Kong ou encore Black Belt Jones sorti en 1975, dans lequel il incarne un karatéka qui décide de combattre la mafia pour sauver une prestigieuse école d’arts martiaux.
Son « chef-d’oeuvre » reste quand même Les Démolisseurs (Three The Hard Way) réalisé par Gordon Parks Jr. (SuperFly) et dans lequel; accompagné de Jim Brown (un des gros bras afro-américains de Hollywood, aperçu dans L’Enfer du Dimanche d’Oliver Stone) et de Fred « Black Caesar » Williamson; Jim Brown déjoue un complot néo-nazi visant à exterminer les Afro-Américains.
Evidemment on peut sourire devant ces scénarios incongrus et parfois même loufoques comme devant le jeu d’acteur pas toujours très au point d’un Jim Kelly pas toujours à l’aise dans les plans de coupe. Mais Jim Kelly a réussi à créer un mythe cinématographique qui a sûrement du plaire à Chuck D de Public Enemy qui déplorait ne voir aucun de ses héros sur les timbres: un Noir fier, se tenant droit, beau, combattant avec style et toujours pour le Bien. Un personnage exemplaire et un peu marginal du courant Blaxploitation dont les héros étaient surtout des pimps, des dealers ou encore des bêtes de sexe, voire tout à la fois comme SuperFly.
Jim Kelly s’était retiré du monde du cinéma dès 1975 pour se consacrer à une carrière de joueur de tennis professionnel.
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