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Adolescence : des rites de passages à l’ordalie (2/4)

Publié le 09 juillet 2013 par Vindex @BloggActualite
Continuons aujourd'hui notre série sur l'adolescence avec cette fois-ci les enjeux identitaires et sociaux de cette phase de la vie de chacun de nous. 
Rites et identifications
Quêtes identitaires et repère social
Comme le montrent les exemples historiques, le regroupement "entre soi" est une constante adolescente. Ces regroupements ont plusieurs explications possibles et certainement liées :Le besoin d'identification (qui peut s'exprimer vers un personnage de roman, un professeur, un aîné…) peut passer par une phase d'assimilation à un groupe, à défaut de savoir qui je suis, j’essaie de rencontrer quelqu’un qui me ressemble. Cette assimilation à un groupe se retrouve d'ailleurs mise en évidence par certaines thèses psychanalytiques : stade du miroir pour Lacan et Mélanie Klein, "Moi idéal" pour Freud… Cette manière de s'affirmer en adoptant les us et coutumes du groupe est intéressante, car c'est par son appartenance au groupe, par le regard que le groupe porte sur lui que l'adolescent sera valorisé s'il adhère aux valeurs communes, qu'il sera "identifié".On a donc souvent des regroupements de jeunes, bandes d'aujourd'hui, Zoulous, Jeunesse hitlérienne (l'exemple est quelque peu excessif, mais qu'étaient les jeunesses hitlériennes sinon le regroupement des jeunes vers un idéal commun mythique, celui du "guerrier solaire"), cercle de poésie, mouvement gothique…Ces groupes peuvent être un lieu de débordement violent, l'affirmation de l'identité du groupe passant par la confrontation avec les valeurs traditionnelles, la société…le groupe devant être anticonformiste pour montrer sa différence. Cet anticonformisme exalté étant d'ailleurs plus le fait du sexe masculin plus enclin à des réactions tournées vers l'extérieur, que les filles, plus souvent positionnées sur le volet de l'inhibition (ce qu'on retrouve dans les pathologies psychiatriques).Mais la différence fondamentale entre notre société et celles qui l'ont précédée est le flou qui entoure l'entrée dans l'âge adulte. Les repères identitaires familiaux ("Tu seras boulanger/ Paysan / Soldat… comme ton père !") sont mis en difficulté par les problèmes actuels de chômage, de perte d’espoir en l’avenir, d'acculturation pour les immigrés… De même les repères que pourrait donner la société sont de plus en plus rares. Les rites ou les marques symboliques qui traditionnellement balisaient ces passages pouvaient prendre plusieurs formes : Port de la toge virile à treize ans dans la Rome antique, mise à mort symbolique de l'enfant par destruction des jouets et vêtements enfantins, retraite encadrée par les membres du même sexe, épreuve de force, scarifications …l'important restant le côté sacré du rite, qui permet le passage d’un état à un autre aux yeux de tous.Le seul rite immuable reste aujourd'hui, en occident, la scolarité. Le "passe ton bac d'abord" reste ancré dans les esprits même si lui aussi est de plus en plus dévalorisé. Des institutions comme le mariage, ou le service militaire marquaient encore des seuils, mais au fil des ans, ils ont perdus leur  solennités, leur inéluctabilité[1], jusqu'à disparaître. Voilà donc l'adolescent dans un contexte où il a peu de repères identitaires sociaux, et peu de rites auxquels se référer pour savoir où il se situe. Si on ajoute à cela la perte des repères familiaux avec les phénomènes de disparentalité, de schéma familial confus, et des idéaux ( déclin de la religion et du militantisme politique)…On en arrive à une situation où les adolescents n'ont jamais été aussi présents au sein de la société (allongement des études, marketing spécifiques, culture et mode préfabriquées…) et paradoxalement aussi peu reconnus (absence de rites de fin d'enfance et/ou d'entrée dans l'âge adulte, dépendance des fonds parentaux, difficulté d'accéder au monde du travail…).En d’autres termes le malaise adolescent est en partie le reflet d’une ambivalence adulte qui faute de promettre des choix identitaires, laisse ceux-ci dans l’interstice, la marge, l’ambiguïté. 
Le concept et les sens du rites (Van Gennep, la liminarité)
Le terme de rites de passages est issu du travail de Van Gennep.Le rite est un ensemble de pratiques qui marque le passage d’un état, ou statut, à un autre, reconnu par la société. Ainsi peut-on trouver des formes rituelles lors de mariage, naissance, décès, souillure etc… Les notions importantes du rite de passage sont :- L’accès à un nouvel état,  qui implique une nouvelle place sociale-L’existence d’une temporalité bien établie.  Pour l’individu existera un avant, un pendant le rite souvent bref, et un après. Et c’est dans ce sens que se font impérativement les choses, le début est la « mort » de l’état antérieur.- Le caractère sacré, définitif et annoncé du rite. L’accès au nouvel état est entériné aux yeux de toute la société et avalisé par le mythe au sens large[2], c’est-à-dire les lois fondement de l’existence du groupe. Sacré parce qu’il est inaliénable qu’on ne peut y déroger et qu’il s’adresse, sans discrimination, ni passe-droit à tous les membres de la communauté (même si lors du rite, une minorité peut se révéler  qui accédera à un statut plus exceptionnel comme une capacité à arpenter le monde des esprits[3] qui fera de lui un chaman ou un guerrier sacré[4] ).
Les rites de passage se subdivisent eux -même en trois phases :-   La séparation, où le sujet quitte son état antérieur. (Abandon du nom d’enfance, adieu a ses parents etc.…)-   La marge. Où le sujet est identifié et s’identifie comme étant sur un seuil. Période où d’ailleurs il est souvent tabou, ce côté du rite s’effectue souvent à l’écart du groupe lors d’une retraite ou d’un voyage initiatique. Ce sont aussi les plus marquants au niveau initiatique et les plus douloureux… On peut noter l’absorption de substance favorisant les visions et la transe (Alcool, Coca, Chanvre), les jeûnes, le marquage du corps par scarification, le fait de verser son sang. Souvent lié également à la transmission d’un savoir secret-   L’agrégation, où le sujet est réintégré au groupe à son nouveau statut, et qui est souvent festif
Issu du domaine religieux, le terme de rites est du domaine du sacré, il crée le lien avec l’histoire. La cérémonie se déroule entre pairs, mais sous l’œil des pères, contrairement aux pseudo-rites actuels, elle inscrit celui qui l’effectue dans sa filiation, son statut, borne le début et la fin du deuil, du chaos.
Les rites aujourd’hui
Selon Margaret Mead, les sociétés se décomposent en trois types de Référentiel sociétale :
Les cultures post-figuratives, où le référentiel est donné par le passé. Qualifiées de sociétés « traditionnelles » leur environnement est stable, tout comme les impératifs sociaux. Les reproductions se font quasiment à l’identique, puisque aucun événement (naturel ou humain) ne vient perturber le bon fonctionnement. La transmission est générationnelle.Les cultures cofiguratives, où le référentiel est donné par le présent. Le changement social s’accélère pour des causes environnementales (techniques, migration, conquête etc.…) et les adultes, les parents ne sont plus la référence pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Là la jeune génération doit s’adapter pour que perdure le groupe et comme il existe un décalage entre les expériences sur lesquelles les adultes ont fondés leurs règles et savoirs et la situation actuelles ils ne peuvent plus s’y référer. La transmission générationnelle se raccourcit pour être issue des classes d’âge les plus proches. Les cultures préfiguratives, où le référentiel est le futur. Les changements sociaux et techniques sont accélérés. La nouvelle génération doit se déterminer, s’adapter par elle-même, car leurs aînés ne disposent que d’un minimum de savoir sur les nouveaux enjeux sociaux ou techniques. Qui plus est l’adaptation en elle-même est délicate même par le biais de transmission institutionnelle peu adéquate, ou dévalorisé (Peut-on justifier de l’apprentissage de l’écriture à la main dans un monde où le clavier tend à prédominer ? Du calcul, quand la machine peut le faire ? Peut-on enseigner des formes des techniques qui demain seront caduques ?). Sur certains points, c’est même l’adulte qui devra demander comment s’adapter au jeune (dans le cas de l’informatique par exemple)
Fondamentalement le pari impossible de la culture préfigurative est soit fort, détermine-toi, et adapte-toi, devient plus fort, plus adapté  que ton père mais continue à le respecter…
En fait l’originalité actuelle de la culture adolescente est qu’elle est une culture de la marge qui tend à perdurer. Pour reprendre certains exemples, la consommation de drogue, du moins au départ, se situe dans une logique de mystérieuse initiation donnant accès à des mystères inconnus de l’adulte, les sports extrêmes valorisés par la société et quasi exclusivement véhiculés par de jeunes adultes ayant percé en ce domaine sont un domaine quasi-exclusivement réservé au jeune, les marques vestimentaires, ou même les marques physiques comme les piercing, partent du public jeune pour conquérir le monde adulte… En bref, dans un monde qui va vite (au niveau technologique, des communications, économique avec l’adaptabilité des emplois) la culture adolescente séduit le monde adulte et ne le choque que par des comportements très anomiques : toxicomanie dure, violences, vandalisme…Comment dans ce contexte l’adolescent peut-il ce construire face à une société qui lui renvoie des images paradoxales ? D’un coté, la valeur jeunesse est source d’espoir et de force, et de l’autre le pouvoir économique et légal reste dans les mains des adultes prêts à sanctionner les incartades sans pour autant proposer de modèle. L’autorité transmise par les parents et la société avec la justice, sait interdire… Mais à quoi peut-elle autoriser ? Car l’autorité c’est aussi autoriser, permettre d’avancer sans crainte, faire les expériences, avec l’aval qui assure, réassure et est une marque de confiance. Mais en mutation constante et tournée vers le futur, quel modèle peut-elle proposer ? La parole contestataire des adolescents « rebelles » se situe d’ailleurs plus dans le domaine du nihilisme  «  Ca doit changer ! C’est nul ! » Que du révolutionnaire.  De même les groupes qui se fondent sur des choix vestimentaires, musicaux, culturels au sens large s’auto-entretiennent. Et le « projet «  adolescent » n’est pas tant de sortir de la marge que de s’y intégrer… reste le choc du retour au réel, avec les interdits de la société et des parents, l’accès à l’autonomie financière[5] !Tout cela n’aide pas à sortir de la marge et à se réagréger à la société. Tellement pas d’ailleurs qu’on a inventé les nouveaux mots de post-adolescent, voir d’adulescent pour prendre acte de l’étendu et du flou grandissant.
Le cas des rites thérapeutiques
Bien que peu exploré, l’analyse et la thérapie concernant cet effet de seuil qui permet de sortir d’un passage qui prend l’allure d’une impasse est intéressante. Prenons quelques exemples.
L’effet de seuil
Karim a 15 ans c’est un adolescent d’origine marocaine arrivé il y a quelques mois en France. Il est accueilli dans sa famille maternelle auprès de sa grand-mère et de sa tante. Son père est décédé et c’est sa mère qui a décidé de l’envoyer en France car son nouveau mari ne supporte pas cet enfant. Karim parle le français mais n’en maîtrise pas du tout l’écriture : aussi est-il placé en sixième. Au fil des mois il montre un renfermement de plus en plus marqué. Il pleure souvent, n’ose pas adresser la parole à quiconque, et semble assez apathique. Physiquement il est plutôt chétif pour son âge, et ne montre aucun caractère pubertaire secondaire. Suivit par une éducatrice de rue, il semble très infantile et assez dépressif. La famille rencontrée évoque le fait d’avoir été obligé de quitter sa mère, que Karim lui n’évoque pas, et qu’il a toujours été un garçon fragile. Se met en place un suivi en CMPP, où il est reçu par une psychologue… La situation perdure, et Karim continue de dépérir. Il est alors rencontré par un autre éducateur, qui cette fois-ci est un homme. Le travailleur social, contrairement à son habitude serre spontanément la main du jeune homme et commence la rencontre sous le signe d’un rapport, qu’on pourrait qualifier d’ « homme à homme. » Et là contrairement à l’habitude, Karim parle, répond aux questions très directes de l’éducateur (encore une intuition ? Ses questions s’étaient tout de suite focalisées sur le génogramme et les figures masculines, bien absentes, de son entourage). Il apparaît très vite que Karim dont le père est décédé, n’a également aucun lien avec sa famille paternelle.  A partir de là le travail ira vite, Karim, rassuré par la présence d’un homme qui ne le considère pas comme un enfant, il osera dire son désir, et affronter sa famille. Le moment décisif se jouera lors d’un micro-drame lors d’une réunion au domicile familial, réunissant Karim, sa grand-mère, ses deux tantes et l’un des maris. Notons ici le choix du travailleur social, qui quitte son domaine institutionnel pour accepter le jeu des règles culturelles. Pour la petite histoire il entrera dans une école militaire au Maroc, suivant en cela le parcours de son père et s’inscrivant symboliquement dans ses traces.
Nolwenn a seize ans. Retirée de sa famille deux ans plus tôt, elle a été victime de violences et d’abus sexuels. Elle est décrite comme très violente, fuguant des foyers, malmenant le suivi psychologique proposé, épuisant les adultes et les institutions, jusqu'à agresser physiquement un professeur. Elle arrive en séjour de rupture dans une unité de psychiatrie adolescente, suite à une tentative de suicide médicamenteux. Etrangement elle se montre tout à fait coopérante, bien loin de l’image décrite par le dossier. En entretien, qui se déroule en binôme, elle parle facilement. Elle restera deux mois métabolisant enfin le statut de victime qui était le sien pour tenter d’aller au delà, et continuant les entretiens en binômes qui  semblait être la forme qui lui convenait le plus[6]. Pour elle l’Art-thérapie aura un aspect positif, au fil de son hospitalisation elle passera des visages d’eau, marqués  par des aplats pastel et des contours très enfantins et un regard absent, à des visages entourés de couleurs et plus vivants. L’imaginaire reprenait là ou il s’était bloqué, le passage commençait à s’effectuer[7]
Marc a douze ans, fils unique d’un couple portugais (père) et français. Il se perd souvent, fait montre de difficultés scolaires, et a débuté une consommation assez forte de Hashis. Le père ne parle pas beaucoup, se consacre à son travail. Contrairement à ses cousins et cousines paternels il ne porte pas un nom portugais et ne parle pas la langue. Il n’a aucun contact avec sa famille pour des raisons liées à la trajectoire familiale maternelle. Ici la famille optera pour une espèce d’exorcisme pseudo catholique effectué par une sorcière au pays et, sur conseil du professionnel, fera prendre des cours de Portugais à l’enfant. En quelque sorte il sera réinscrit dans sa filiation. Pendant un an la situation ira en s‘améliorant avant qu’un nouvel événement, le décès du père ne vienne tout remettre en cause
Dans ces deux cas de résolution quasi-« magique », on peut être étonné par la rapidité du changement qui s’opère chez l’adolescent. Mais ce changement, ce passage du seuil et tout ce à quoi il tend inconsciemment. L’état transitoire dans lequel ils se trouvent, et le fait qu’ils n’aient pas les moyens de trouver, voir d’imaginer une sortie. L’effondrement intérieur de Karim, ou l’explosion dans le cas de Nolwenn, ne sont que des symptômes.Dit autrement, le soin, le changement, ne peut débuter qu’après qu’un événement symbolique (poignée de main, accueil d’urgence psychiatrique, retour au pays pour l’exorcisme) inscrive le jeune dans une nouveau statut (être reconnu  comme un homme pour Karim, être reconnu comme victime pour Nolwenn, être reconnu comme fils « légitime » pour Marc). 
Dans un autre ordre d’idée on peut citer l’ethnopsychiatrie, qui tend à resituer le trouble dans un contexte culturel.
Le pathologique… Lien avec l’ordalie dans le tutoiement de la dernière limite, la mort
En dernier recours la question des limites abute sur un repère inéluctable, la mort. La mort est au départ intimement liée à l’adolescence. Le réveil de la sexualité, implique un réveil de l’angoisse de disparition. La quête identitaire se meut entre le vouloir vivre et le devoir mourir. Angoisse terrible, exorcisée parfois au moyen d’un symbolisme macabre provocant[8], bijoux en formes de crânes, passion pour des groupes de musique à l’apparat morbide, voir rêverie où la mort des proches ou de soi-même est imaginée. Ces pensées tant qu’elles restent au jeu imaginaire et intellectuelle n’ont rien de pathologiques, au contraire elles structurent en permettant au psychisme d’apprivoiser  l’injustice inconcevable de la mort.On voit également que les tentatives « d’en finir », de se suicider ont surtout pour but de mettre un terme à une vie intolérable dont le suicide apparaît comme la dernière issue. La volonté de mort, de néantisation est rare si tant est qu’elle est concevable.Il reste la transgression absolue dans quasi-toute les cultures, et quand il est accepté socialement, comme le cas du seppuku des samouraïs ou des nouveaux martyr de l’islam, il s’inscrit dans le cadre du suicide altruiste pour la communauté. La destruction de ce tabou par l’adolescent laisse préjuger des autres violences vécues ou imaginaires, qu’il doit taire, vécu en termes d’inceste ou de parricide, même s’il se travestit sous l’apparence d’un événement anodin. Que se cache-t-il derrière une tentative de suicide faisant suite à une mauvaise note ? Quel sentiment d’abandon profond et de manque d’amour, après une déception amoureuse? Quel traumatisme antérieur une tentative de viol révèle –t-elle?Paradoxalement la tentative de suicide revêt souvent une grande vitalité dans l’acte. Que ce soit un garçon qui laisse puissamment éclater la violence de l’acte à travers le choix de l’arme à feu ou de la pendaison, ou la jeune fille qui se part de ses plus beaux atouts avant d’ingurgiter des médicaments ou de s’ouvrir les veines, revisitant la figure de la belle endormie. En cela le suicide adolescent est plus une revendication, qu’un renoncement. Se tuer, plus que mourir un moyen d’accéder à autre chose.Sans aller au-delà sur le thème du suicide, le rapport à la mort en tant que moyen de salvation est au centre de ce que l’on appelle les conduites ordaliques.



[1] Le caractère inéluctable bien que pouvant paraître insupportable à notre époque, peut générer la frustration et la rébellion, mais il est aussi anxiolytique car donne un sens, des repères, une responsabilité. Le fait d’être libre et responsable de ces mêmes choix, est lui vecteur d’angoisse d’autant plus au moment de l’adolescence où la construction de l’identité présente, nécessiterait au moins un modèle auquel adhérer ou se confronter.[2] (Les mythes fondateurs sont en fait des structures fonctionnelles qui légitiment les lois du groupe.)[3] Via le phénomène de transe.[4] La garde royale spartiate[5] Si le jeune adulte ne choisit pas la marge en s’inscrivant dans la « débrouille », le deal, ou le jonglage entre travail et noir et aides sociales ![6] Une explication théorique si besoin  est, pourrait être que la pratique du binôme par deux soignant de sexe différent permettait un transfert d’ordre parentale. [7] On peut ici noter qu’une faible quantité des adolescents confrontés à la justice y seront de nouveau. Toutes les situations ne sont pas catastrophiques, même si la place de spécialiste de l’enfance en difficulté peut biaiser le regard. La limite atteinte, la majorité des adolescents éviteront de s’y retrouver. [8] Comme cet adolescent qui au moment d’un entretien prévu avec sa famille, arrive avec un beau sweet shirt annonçant fièrement « I hate my-self and I want to die ». Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il avait des choses à dire à sa famille pour se présenter de la sorte.
DESROCHE Antoine
La suite la semaine prochaine... 

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