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[Critique] THE COLLECTION

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] THE COLLECTION

Titre original : The Collection

Note:

★
★
½
☆
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Marcus Dunstan
Distribution : Josh Stewart, Emma Fitzpatrick, Christopher McDonald, Lee Tergesen, Randall Archer, Andre Royo, Johanna E.Braddy, Shannon Kane…
Genre : Horreur/Gore/Suite
Date de sortie : 10 juillet 213 (DTV)

Le Pitch :
Alors qu’il vient d’échapper de justesse au tueur fou et particulièrement vicieux que l’on surnomme Le Collectionneur, Arkin se voit contraint de se confronter une nouvelle fois à ce psychopathe qui met la police en échec. Contraint par un père de famille désespéré après l’enlèvement de sa fille, de guider une escouade de mercenaires dans la tanière du Collectionneur, Arkin va à nouveau sombrer en plein cauchemar…

La Critique :
Lorsqu’il sort, discrètement et directement en vidéo, en 2010, The Collector (critique ICI) fait son petit effet sur les fans de films d’horreur déboutés par les Saw et autres trips du genre dégueulasses et profondément crétins. Par sa capacité à faire surgir une horreur sourde au beau milieu d’une intrigue de thriller banal, et grâce à son refus de se reposer uniquement sur les gerbes de sang et autres éviscérations gerbantes, le film de Marcus Dunstan était parvenu à faire souffler un petit vent de fraîcheur sur un style sclérosé par les navets omniprésents, sans pour autant le révolutionner, il faut quand même le préciser.
Bénéficiant d’un bouche à oreille favorable, The Collector n’appelait pas forcement une suite (même si la fin laissait la porte grande ouverte), mais Marcus Dunstan et son acteur au regard de clown triste, Josh Stewart, décidèrent quand même d’en mettre une en chantier.
Une suite qui, il fallait s’en douter, remet les choses dans une triste logique, et qui s’avère non seulement inférieure à l’original, mais aussi beaucoup moins originale et surprenante sur la longueur.

Alors que le film précédent ne nous laissait pas beaucoup de pistes quant aux motivations et à la personnalité du détraqué en chef, The Collection se propose carrément de nous faire une visite guidée de son nid douillet et donc de révéler quelques éléments qui auraient gagné à rester dans l’ombre. On savait que le tueur aimait poser des pièges pour torturer ses victimes, mais sans savoir véritablement pourquoi (on pouvait en conclure qu’il était juste complètement taré). Désormais, on sait que le type est un artiste pour le moins siphonné, qui aime réaliser des collages de corps. Son intérieur est un musée des horreurs truffé de pièges et la progression des hommes chargés de retrouver l’innocente victime, de ressembler à une version pour adulte fan de gore, de Fort Boyard.
Dans ce manège horrifique balisé et prévisible la plupart du temps, Arkin, le héros du premier film, cherche toujours à se sortir des griffes du Collectionneur, en luttant intérieurement avec son côté bon samaritain, qui le pousse à d’abord se soucier de la vie de ses compagnons d’infortune. À nouveau devant l’objectif, Josh Stewart retrouve les apparats de cet homme coincé malgré lui dans un labyrinthe inextricable et fait le job correctement, arrivant à la plupart de ses apparitions à conférer un petit supplément d’humanité bienvenu à l’ensemble. Idem pour l’autre bonne idée du casting, à savoir le trop rare Lee Tergesen (vu dans la série Oz) qui s’en sort bien. Grâce à eux, les victimes programmées du film échappent aux clichés embarrassant souvent les productions de ce genre, où tous les personnages semblent dénués de substance, vu qu’ils sont de toute façon présents dans le seul but de voir le contenu de leurs veines répandu sur le sol.

Divertissant la majorité du temps, malgré ses défauts, grâce à sa faculté à foncer dans le tas sans trop réfléchir, The Collection n’en reste pas moins un produit certes correctement emballé (belle lumière, montage nerveux), mais aussi tourné vers une certaine facilité. En témoigne la scène d’ouverture dans le night club, trop débridée pour coller avec l’âpreté assez réaliste de The Collector , où tous les clubbers finissent en steaks hachés suite à une manœuvre du tueur au masque de cuir. Pas de quoi se lever la nuit en somme tant le réalisateur range pour le coup son audace scénaristique, à la faveur d’un récit heureusement bourrin, qui arrive quand même à provoquer un certain ennui. Pourtant, le film n’excède pas 1h20…
C’est dire à quel point cette suite n’était pas indispensable. En peinant ce coup-ci à se distinguer de la masse des torture porn sans pour autant y sombrer totalement, The Collection reste une déception. Déception relative mais quand même. Les promesses du premier ne sont pour la plupart pas tenues par cette collection assez fade de clichés. Reste donc un slasher gore et craspec, en manque de substance, qui s’oublie assez vite…

@ Gilles Rolland

the-collection-photo


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