Grigris
De Mahamat Saleh Haroun
Avec Soulémane Démé, Marius Yelolo, Cyril Gueï
France / Tchad, 2013, 1h40
Synopsis
Alors que sa jambe paralysée devrait l’exclure de tout, Grigris, 25 ans, se rêve en danseur. Un défi. Mais son rêve se brise lorsque son oncle tombe gravement malade. Pour le sauver, il décide de travailler pour des trafiquants d’essence…
"La gestuelle incroyable de Souleymane Démé donne à Grigris ses meilleures séquences (…). Ces « choré » tendues, soigneusement disharmonieuses, symbolisent un élan vital qui ne peut s’exprimer que par le geste brut, une énergie emprisonnée que la société ne sait pas employer." – Télérama.
Anaïs Monory, Souleymane Démé
A propos du film
Mahamat Saleh Haroun part souvent d’une approche documentaire avant de se diriger vers la fiction. Grigris ne déroge pas à la règle, puisqu’il s’est inspiré de l’histoire de son personnage principal, interprété par Souleymane Démé (danseur professionnel). C’est en le voyant se produire sur scène malgré son handicap que le réalisateur a trouvé l’inspiration nécessaire à l’écriture de son film, dont le point de départ était à l’origine l’histoire de trafiquants d’essence.
Le réalisateur alterne dans Grigris entre esthétique documentaire, lorsqu’il filme les réalités de la vie des habitants, et fiction, avec des "plans-séquences stylisés et construits", donnant au film son ambiance particulière.
Mahamat Saleh Haroun est une nouvelle fois accompagné du musicien Wasis Diop, avec lequel il a déjà collaboré sur ses précédents films, et dont le travail s’est entièrement inspiré de Souleymane Démé lui-même et de ses pas de danse hors du commun. Le metteur en scène raconte : "Le personnage de Grigris est un peu danseur, un peu photographe, un peu réparateur de radios – bref, il est dans la débrouillardise et dans la survie, ce qui l’oblige à bouger. Chez lui, bouger devient une forme de nécessité. Et la musique essaie de raconter cette réalité-là et de rendre compte de la vie de ces petits artistes de la vie quotidienne."
Festivals
Grigris a fait partie de la Sélection officielle du Festival de Cannes 2013. Habitué de la Croisette, Mahamat Saleh Haroun y avait déjà présenté Abouna (2002) et Un homme qui crie (Prix du Jury en 2010). Il a également fait partie du jury présidé par Robert de Niro en 2011.