World War Z

World War Z, réalisé par Marc Forster et écrit par Matthew Michael Carnahan, Drew Goddard et Damon Lindelof.D'après le livre éponyme de Max Brooks.
Synopsis : Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos...
  Les gens s’en prennent violemment les uns aux autres et un virus mortel semble se propager. Les êtres les plus pacifiques deviennent de redoutables ennemis. Or, les origines du fléau demeurent inconnues et le nombre de personnes infectées s’accroît tous les jours de manière exponentielle : on parle désormais de pandémie. Lorsque des hordes d’humains contaminés écrasent les armées de la planète et renversent les gouvernements les uns après les autres, Lane n’a d’autre choix que de reprendre du service pour protéger sa famille : il s’engage alors dans une quête effrénée à travers le monde pour identifier l’origine de cette menace et trouver un moyen d’enrayer sa propagation… 
World War Z fait partie des livres qui prennent la poussière sur mon étagère depuis déjà plusieurs années sans que je n'ai réussit à vraiment me lancer dedans. J'avais bien commencé quelques pages il y a longtemps, sans succès. J'aurais pu, avec l'arrivée au cinéma du film, me lancer dedans plus consciencieusement, mais non, rien n'y a fait.  Impossible du coup pour moi de comparer livre et film comme j'aimerais le faire. Ce que je sais cependant (et aussi car j'ai le livre à côté de moi!), c'est que même si le film s'inspire du livre, leurs narrations sont diamétralement opposées. Car où, dans le film, nous suivons Gerry Lance dans une quête désespérée pour combattre le fléau zombie, le livre lui est d'avantage un recueil de témoignages, de rapports, d'interviews, dont l'ensemble créé un univers, une histoire. Je suppose que certains protagonistes sont récurrents dans le livre, et qu'ils ont inspirés voir sont exactement ceux du film. Une future lecture me le dira.
Avec World War Z, on est loin des survival, de 28 Jours Plus Tard ou encore de The Walking Dead, où le fléau a déjà ravagé la planète et quelques personnes essayent de s'en sortir. Non, WWZ commence une poignée de secondes avant - du point de vue des personnages - la fin du monde tel qu'ils le connaissent. S'il n'y a rien d'original à ça, c'est en tout cas très bien fait. Inutile de tourner autour du pot trop longtemps, on sait qu'on va voir un film de zombies, après tout il y a un énorme "Z" sur l'affiche, non ?  L'histoire regorge de bonne idées, classiques certes, mais je ne pense pas qu'il y ait un désir d'originalité mais plus de crédibilité. Oui la meilleure option pour se sauver c'est d'aller sur la mer, oui on coupe le bras du mec qui s'est fait mordre dans l'espoir de se sauver, et oui à la fin on se démerde pour trouver une solution médicale. On se trouve en terrain connu, et cela a quelque chose de plaisant, en tout cas c'est mon ressentit. Je veux dire par là qu'on a déjà eut du zombie à toutes les sauces, surtout que nos amis décharnés sont à la mode depuis un ou deux ans. On connait les règles, ce qu'on a envie c'est du grand spectacle.  Oui car quand on donne comme nom World War Z (La Guerre Mondiale Z) à un film, on est un peu obligé de sortir les gros calibres et d'envoyer la sauce ! En toute honnêteté, le film était à la hauteur de mes attentes, voir un cran au dessus grâce au jeu d'acteur et les décors sublimes. Les scènes d'actions sont parmi les plus effrayantes jamais montrées dans un film de zombie, pas forcément car ils jouent sur le côté épouvante, les recoins sombres et les zombies farceurs, non, d'avantage à cause du sentiment d'étouffement qu'on à en voyant des vagues (car c'est ce que c'est) de corps décharnés dévaler et tout engloutir sur leur passage. Cela donne des frissons dans le dos.
J'ai beaucoup aimé l'espèce de voyage aux quatre coins du monde, peut être un peu forcé mais qui permet de voir comment les différentes nations gèrent un problème commun. On profite de paysages splendides, de la Corée du sud sombre glaciale à Jérusalem étouffant sous un soleil de plomb jusqu'à l'Angleterre humide et déserte. C'est visuellement impeccable et un régal pour les yeux.  La quête était intéressante et avait assez de rebondissements pour qu'on se prenne au jeu. On comprend rapidement l'enjeu final et la problématique à laquelle est confronté Lane lorsqu'il trouve une solution. On peut peut être reprocher que ce soit justement lui qui parcours la planète et qu'on n'a au final aucun autre personnage qui intervienne, nous offrant une narration en parallèle jusqu'à la conclusion. Lane a ce côté superhéroïque qui peut parfois ennuyer (car ça peut manquer de crédibilité) mais cela fonctionne tout de même bien.
Niveau acteurs, Brad Pitt, forcément très bon. Mais c'est, comme vous pouvez vous en douter, Mireille Enos qui me donnait réellement envie de voir le film. J'adore cette actrice dans The Killing et j'avais réellement hâte de la voir dans un autre rôle. Je n'ai pas été déçu, sa performance étant splendide comme je m'y attendais. J'aime assez l'idée d'avoir choisi cette actrice pour tenir le rôle à côté de Brad Pitt. On aurait pu s'attendre à une actrice plus populaire, peut être avec une physique plus classique. Le choix de Mireille Enos a beau me plaire énormément, il n'en est pas pour le moins surprenant. Niveau personnages secondaires, c'est tout aussi bien fait, quelques visages familiers comme Peter Capaldi, Ruth Negga ou Grégory Fitoussi (ouais ! un français !). Un vrai plaisir.
World War Z n'est pas le film de zombies le plus original, mais il est probablement un des plus spectaculaires. Les scènes d'action sont impressionnantes, dynamiques et ont un aspect réellement effrayant. J'ai aimé la diversité des séquences et des lieux, le tout servit par un casting aux petits oignons. C'est clairement un film que j'aurais du plaisir à revoir plus tard, pour profiter du spectacle et me délecter de la performance de Mireille Enos une seconde fois.