Magazine Cinéma

"The Conjuring" ("Conjuring", les dossiers Warren") : le couple d'exorcistes plus hanté que la maison?

Par Vierasouto


13 - 07
2013
Version imprimable -Commenter l'article



PITCH.
En 1975 à Harrisville, une famille et leurs enfants s'installent dans une maison qui s'avère hantée. Le couple fait alors appel à Ed et Lorraine Warren, spécialistes de la lutte contre les esprits maléfiques, elle médium, lui exorciste. Une histoire vraie.


NOTES.
Ce film est tiré des dossiers Warren, un couple formé par une medium et un démonologiste, Ed et Lorraine Warren, qui ont officié aux USA à partir du début des années 60. Ici, les faits se passent en 1971 à Harrisville. Un couple, Roger et Carolyn Perron, et leurs cinq filles, qui ont voulu tourner le dos à la ville, vient s'installer dans une maison isolée, rêvant de silence. Dès le premier jour, les signes que la maison est hantée se manifestent.
Le film démarre par un autre cas d'un couple d'infirmières ayant accepté que le fantôme d'une fillette vienne habiter le "corps" d'une poupée qui va les persécuter. Il s'agit de la projection d'un petit film que montrent les Warren à leur public lors d'une conférence où ils expliquent leurs expériences.
On en revient aux Perron et leurs misères dans la maison hantée : le chien est bien évidemment tué (comme tout animal montré à l'écran aujourd'hui, on le tuera ensuite...), Carolyn a des hématomes sur la peau, les esprits maléfiques claquent les portes, tirent les pieds d'une des filles dans son sommeil, une autre se tape la tête contre un placard lors de crises de somnanbulisme, etc... Hormis un plan où on voit les filles se diriger vers une école, on peut regretter que le réalisateur ne prenne pas le temps d'installer les personnages dans la maison, de les filmer de jour comme de nuit au quotidien, car, très vite, on ne montrera plus que ce qui se passe la nuit. Le parti pris étant plutôt le jour chez les Warren et la nuit chez les Perron, les premiers appelés à la rescousse par les seconds.

TWITTER
@Cine_maniac(sortie de projection 9 juillet 2013)"The Conjuring", belle ambiance années 70 mais le côté doc est la force et la faiblesse du film, intéresse tout en affaiblissant l'impact"
ET AUSSI...
En prélude de cette soirée (projection presse mardi dernier au Gaumont-Opéra), avant la bande-annonce et le film, on a projeté un bref témoignage de Lorraine Warren, aujourd'hui octogénaire, ce qu'elle raconte est, peut-être, dans sa simplicité à croire dans les puissances démoniaques, sa foi en Dieu et en Satan, le plus angoissant de l'ensemble...
Comme il s'agit donc d'une histoire, sinon vraie, du moins de faits qui se sont passé, documents, photos et objets en témoignant, le spectateur est davantage interpelé par l''aspect documentaire que par l'intrigue qui, en conséquence, perd de sa force. Personnellement, j'ai été plus intéressée par cet étrange et paradoxal couple Warren, lui-même hanté par une mission (dit s'être uni pour la vie "pour une bonne raison"), que par les malheurs de la famille Perron. La biographie des Warren aurait mérité un film en soi. La maison des Warren comporte une pièce où sont archivés les objets "transitionnels" (d'après le rituel démoniaque, les esprits maléfiques transitent par un objet avant de prendre possesion d'une personne, ici, Caroly Perron) qu'un prêtre vient bénir tous les mois : montrée deux fois, dans le petit doc d'avant le film et en reconstitution dans le film. L'histoire des Perron est plus banale, et, si la fin du film est effrayante, contrairement aux deux premiers tiers, elle n'a rien d'original, je ne suis pas spécialiste des films d'exorcisme mais c'est toujours le même schéma.
Beau travail le sur le son (le facteur "peur" passe surtout par le son, les bruitages, on sursaute souvent!) et sur l'image, la reconstitution des années 70 ordinaires de l'époque en province est très réussie. Casting nickel avec Patrick Wilson et Vera Farmiga.

Je pense que l'aspect "scientifique" du film va décevoir l'amateur du film d'horreur qui préfère la fiction où on peut davantage "charger la barque". Mais, à la réflexion, le film a un effet retard angoissant justement à cause du parti pris de raconter une histoire vraie. Je me suis surprise, tandis que je rédigeais ce post, à trouvez bizarre que l'ordi s'éteigne en plein milieu de sa rédaction, j'avais donc perdu une partie du texte et ça m'a fait penser à l'enregistrement qu'écoutent les Warren de leur interview avec les Perron où la voix de ces derniers a disparu...

Note CinéManiaC :
Notez aussi ce film !



Mots-clés : avant-Premières, cinéactue, cinéma américain, Conjuring, James Wan

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vierasouto 1042 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines