14 juillet Pupuces Aux puces y'a des chiens tenus dans les bras comme de gros bébés par leurs vieilles maîtresses poudrées jusqu'au nombril. Parce qu'ils ont les pattes trop courtes pour marcher. Pure race. Comment peut-on concevoir des races de chiens aussi peu pratiques. Le chien tire une langue baveuse devant notre étal de livres et c'est bien le seul, car sa maîtresse ne se livre pas à jeter un œil condescendant sur notre littérature, elle vient ici pour acheter un cendrier années cinquante. Aux puces y'a aussi une femme intellectuelle qui choisit un livre, le feuillette trop rapidement pour lire quoi que ce soit, le repose de travers en choisit un autre, nous sourit et notre cœur bat à éclater en vol, pose une question pertinente : c'est de vous ? Oui madame... Quel courage ! et elle repart sur ses hauts talons fière de sa B.A. Mais aux puces y'a aussi une belle et jeune adolescente qui, alléchée par la couverture multicolore, tire son père par le bras et d'une voix de miel : papa, je le veux ! et du miel coule dans ma gorge. Au secours serais-je pédophile ?
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