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22 Britannia Road

Publié le 16 juillet 2013 par Adtraviata

22 Britannia RoadPrésentation de l’éditeur :

Séparé par la guerre, un couple se retrouve après sept années d’absence. Loin de la Pologne, dans cette petite maison anglaise du 22 Britannia Road, parviendront-ils à reconstruire leur foyer ? À s’aimer de nouveau alors que chacun porte en lui un très lourd secret ? Émouvant et poétique, un premier roman plein de charme par l’une des nouvelles voix de la littérature féminine.

Ample et envoûtant, un premier roman qui entremêle les voix et les époques pour évoquer le déracinement, la force de l’amour et l’incroyable volonté de survie de ceux qui ont affronté les drames de l’Histoire. 

22 Britannia Road : c’est ici que Janusz, soldat polonais réfugié en Angleterre, s’apprête à retrouver sa femme Silvana et leur fils Aurek. Après sept ans de séparation, un nouveau pays, une nouvelle adresse pour se reconstruire loin de la Pologne dévastée. 

Mais sur le bateau qui la ramène, Silvana s’interroge : comment renouer le fil ? Et si Janusz ne les reconnaissait pas, elle et Aurek ? Et si l’amour n’était plus là ? 
Car la guerre a laissé des traces. L’exode, la faim et la souffrance ont imprimé de la tristesse dans les yeux de Silvana. Sans parler de leur fils Aurek, muet et méfiant devant ce père qu’il nomme l’Ennemi. Face au malaise, Janusz choisit le silence. 

Quelques lettres jaunies dans une boîte à chaussure, des soupçons qu’on refuse de formuler… Et un terrible secret qui pourrait bien détruire à jamais cette famille.

J’ai beaucoup aimé ce premier roman, très maîtrisé, dont l’histoire m’a captivée. C’est l’alternance des chapitres entre la Pologne et la petite ville d’Ipswich, entre le point de vue de Silvana (et Aurek) et celui de Janusz jusqu’à la convergence finale qui fait le suspense et l’intérêt de ce roman.

Bon, évidement, un roman qui se passe avant, pendant et surtout juste après la deuxième guerre mondiale, entre Pologne et Angleterre, une histoire de couple, de famille, un secret… tout était là pour me plaire et cela a bien fonctionné ! L’histoire de ce jeune couple encore fragile, et très vite séparé par le fracas de l’invasion de la Pologne par les troupes d’Hitler est touchante : ils sont plus que séparés, Silvana, Aurek et Janusz, la guerre va les broyer, les diviser profondément. Jusqu’à l’espoir d’improbables retrouvailles dans une petite maison emblématique du désir de reconstruction, d’intégration de Janusz au 22, Britannia Road (sans oublier les voisins, personnages secondaires piquants…)

Ce rêve d’adaptation m’a touchée aussi : il a voulu être Français d’abord puis Anglais. Même s’il a envie de prendre un nouveau départ, il se rendra compte que ses racines polonaises compteront toujours pour lui, mais il est vraiment ancré en Angleterre. La preuve : le jardin de la maison anglaise, témoin symbolique de l’évolution des personnages. (Il faut absolument que je lise Jack Rosenblum rêve en anglais maintenant !)

Le parcours de Silvana et Aurek est quant à lui ahurissant : dans un pays qui n’en est plus un, ils survivent dans la forêt comme des créatures sauvages, presque des animaux. De quelle résistance fait preuve cette jeune femme boxée par le destin… Et ce que cet enfant a subi, et sa capacité de résilience malgré tout… En lisant l’histoire de Silvana dans la Pologne envahie par les Allemands et les Russes, celles de gens ordinaires qui se sont volés, trahis, ont changé de camp pour survivre, j’ai repensé aux traces profondes laissées par cette guerre évoquées dans le roman de Charles T. Powers, En mémoire de la forêt.

Même s’il souffre de quelques longueurs et si ce fameux secret se laisse deviner assez facilement (quoique.. l’auteur est quand même assez habile pour nous interroger sur son exactitude et il faut le lire jusqu’au bout pour tout comprendre !), j’ai vraiment beaucoup aimé ce premier roman, une bonne histoire britannique, à la fois vivante et sensible !

Un grand merci à Enna pour avoir fait voyager ce livre !

Amanda HODGKINSON, 22 Britannia Road, traduit de l’anglais par Françoise Rose, Belfond, octobre 2012

D’autres avis chez Aifelle, Theoma, Liliba, Evalire, Bonheur de lire

Un premier roman féminin de la rentrée littéraire 2012, britannique donc européen et un chiffre pour le Petit Bac

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