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cirKus ‘ Laylow

Publié le 18 juillet 2013 par Heepro Music @heepro

cirKus {Laylow}En 2006, parler de Massive Attack en tant que référence absolue n’est toujours pas une ineptie. Loin de là. Surtout pour moi, énormissime adorateur de 100th Window, alors leur dernier album en date. Mais, comme on le dit souvent, les « références » à ce qui a déjà eu lieu ne sont pas souvent pertinentes. Ici, c’est à la fois complètement vrai et totalement faux à la fois. Je m’explique. En effet, le premier album de cirKus, quatuor anglo-suédois dont Neneh Cherry est logiquement la figure de proue, est un disque de trip-hop résolument assumé, et bourré de samples divers (notamment sur « Fools », morceau tout à fait splendide). Des samples, comme sur Blue Lines, de Massive Attack justement. Et le lien avec le trio (désormais duo) de Bristol est à chercher ailleurs encore : sur leur premier album sorti en 1991, l’un des membres du collectif anglais n’était autre que Cameron McVey, c’est-à-dire l’un des initiateurs et fondateurs de cirKus, mais qui apparaît ici sous le pseudo de Burt Ford. Lolita Moon étant elle le petite amie de Karmil (le DJ et producteur Matt Kent) et la fille de Cherry et McVey.
Dès lors, une revue dans un magazine spécialisée (je n’étais pas encore tombé dans la marmite de potion magique, également appelée par les initiés Internet, avec un grand « i ») à mi chemin entre la pamoison et la dithyrambe, me fait l’acheter sans l’avoir préalablement écouté (cf. parenthèse précédente). Quelle déception !
Certes, les promesses étaient au rendez-vous : la référence à Massive Attack, la présence de Neneh Cherry, le fait qu’à l’époque le trip-hop n’était pas encore un genre dépassé, sans oublier cette magnifique pochette ! Malgré tout cela, cirKus ne propose rien de particulier à l’édifice musical. Juste un bel album, parfaitement foutu, avec zéro défaut. Ce dernier détail découlant d’une prise de risques elle aussi nulle. C’est le gros problème sur Laylow. L’album s’écoute avec plaisir, mais jamais ne nous transporte. À l’exception de « Fools », et encore, le titre arrive très tard dans l’album et il doit sa perfection au sample choisi.
Au final, cirKus demeure un groupe intéressant, ne serait-ce que parce qu’il propose une vision plus éclectique d’un genre ultra populaire essentiellement Made in Britain. Un peu à l’instar de leur compatriote Jay-Jay Johanson, même si lui a réussi un album de trip-hop majestueux avec The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known. Leur notoriété reste très sobre, malgré un second album (clairement en dessous de celui-ci), et des artistes comme Robyn ou The Field leur voleront toujours mille fois la vedette, aussi bien à la maison qu’en dehors, malgré la notoriété de Neneh Cherry.
Il m’aura fallu retourner à Stockholm pour ressortir ce disque, le réécouter, l’apprécier et, enfin, le dévoiler. Ne le réécouterais-je qu’à ce genre d’occasions ? Sûrement. Heureusement, la Suède est un très pays.

(in heepro.wordpress.com, le 18/07/2013)


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