Pacific Rim

Pacific Rim, réalisé par Guillermo del Toro et écrit par Guillermo del Toro et Travis Beacham.
Synopsis : Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Pacific Rim était un film que j'attendais depuis pas mal de temps, avant même qu'il soit annoncé. Soyons honnêtes un instant. Un film où des robots géants pilotés par des humains combattent des monstres dinosaures marins colossaux ! Quoi de mieux ? Je pense que tout le monde trouve le concept génial ! Je me souviens encore, étant gamin, avoir découvert l'univers de Gundam où on retrouvait des mecha se transformant en avions, le tout piloté par des persos super cool. Il y avait aussi Godzilla, et même si je n'ai jamais eut l'occasion de regarder le premier film, je suis assez familier avec le remake de 1998. Forcément, quand deux concepts japonais se rencontrent, c'est l'occasion de quelque chose de vraiment génial, et quand hollywood s'en mêle on est sur d'en avoir plein les yeux. 
J'étais curieux de voir ce que Guillermo del Toro allait nous offrir dans ce film de science-fiction colossal. Le réalisateur n'a pas une filmographie énorme mais avait réussit à nous montrer une partie de son univers avec Hellboy puis plus concrètement avec Le labyrinthe de Pan dont le visuel était tout simplement fantastique. Il était donc logique que Pacific Rim s'inscrive dans la lignée avec des éléments récurrents de ses films précédents.   Les Kaijus, monstres titanesques sortis des océans, ont des designs vraiment intéressants. On s'éloigne du lézard géant pour aller vers des physionomies plus complexes et plus travaillées. On notera la récurrence des motifs en spirale sur leurs corps, inscriptions qu'on pouvait déjà voir dans Le labyrinthe de Pan par exemple. C'est bien que del Toro parvienne à appliquer son univers à un film aussi "blockbuster".   Côté Jaegers, c'est un vrai régal. On en a vraiment pour nos sous. Une demi-douzaine de robots nous sont dévoilés, tous plus sympa les uns que les autres. J'ai beaucoup aimé tous les designs, chacun ayant leur spécificités. L'idée de les assigner à des pays est aussi très sympa et permet de leur donner des personnalités propres. J'ai particulièrement aimé le concept des deux pilotes et de la Dérive. Si ce n'est pas très original, c'est clairement bien utilisé. Cela nous donne quelques scènes tout à fait splendides, particulièrement le souvenir de Mako - probablement mon passage préféré du film, tellement bien mis en scène ! Visuellement ça en jette, les costumes des acteurs sont vraiment cools, on a envie d'avoir le même, c'est pour dire.
Côté histoire, c'est classique, mais ce n'est pas vraiment un problème. J'ai cependant trouvé assez cool que del Toro ait volontairement exclut toute notion militaire dans le film. Ainsi ce n'est pas une armée, c'est la résistance, il n'y a pas de colonel ou de lieutenant, mais des marshal et des ranger. Cela apporte une touche d'originalité supplémentaire et s'inscrit bien dans l'idée que les Jaegers sont là pour protéger la planète, pas pour faire partie de l'armée de l'un ou de l'autre.  L'idée de la faille au fond de l'océan qui est connectée à un endroit ailleurs dans l'espace ou une autre dimension ou quoi que ce soit d'autre est bien, car on évite les lézards radioactifs sortis des profondeurs de l'océan. Ici, ce sont des aliens, on nous le dit clairement et dès le début.  Alors le plan de la bombe de l'autre côté du portail m'a un peu beaucoup fait penser à la fin de The Avengers, mais au final cela fonctionne quand même assez bien. Le sacrifice de Stacker était évident, tout comme le fait que Raleigh (dont je viens de vraiment comprendre le nom en étant sur le IMDb du film ...) survive à la fin - il faut bien une histoire d'amour pour finir le film, non ? Globalement, même si l'évolution des personnages et leurs interactions sont prévisibles - dans le sens où on sait où tout va aller - ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Je me dis parfois qu'à force de regarder beaucoup de films et de séries j'ai peut être une habitude de lire les intrigues plus facilement (ce n'est souvent pas dur de reconnaitre les ficelles scénaristiques) et que pour la majorité des spectateurs, cela peut être plus surprenant, inattendu.  J'ai été un peu agacé par les personnages de Newt et Gottlieb, dont les apparitions sont trop survoltées, trop confuses par moments. Alors oui je comprend la nécessité de leur présence pour l'intrigue, mais si ils n'avaient pas l'air d'être sous acide à chaque fois qu'ils parlent, ce serait génial. C'est peut être le seul truc qui m'a vraiment dérangé dans le film.
Les batailles entre Kaijus et Jaegers étaient géniales, vraiment dynamiques et surtout extrêmement bien faites. C'est vraiment plaisant d'assister à un spectacle aussi impressionnant. Je suis allé voir le film pour voir des robots géants dérouiller du gros lézard, et c'est ce qu'on m'a offert. Je suis donc aux anges ! Les équipes d'effets spéciaux ont fait un travail titanesque sur ce film. Il y a un vrai travail de recherche sur les Kaijus et les Jaegers, et un style propre qui les différencient des autres aliens ou robots (à la Transformers par exemple). 
Côté casting c'est un plaisir de retrouver Idris Elba, un acteur vraiment cool qui dispose d'un charisme impressionnant. Charlie Hunnam en rôle principal est sympathique mais je dois avouer ne pas vraiment le connaître. J'ai beau avoir regardé quelques épisodes de Sons of Anarchy, je ne suis pas familier avec l'acteur. En parlant de Sons of Anarchy, j'ai adore l'apparition de Ron Perlman dans un rôle déjanté et haut en couleurs.  La vraie découverte aura été pour moi Rinko Kikuchi, la ravissante actrice japonaise qui incarne Mako Mori. Je ne crois pas avoir vu cette actrice dans un autre film américain, c'est probablement son premier. J'ai vraiment beaucoup aimé à la fois le personnage et l'actrice. J'aurais peut être aimé qu'elle ait une personnalité plus typiquement japonaise, mais si on part du principe qu'elle a été élevée par Stacker, c'est logique qu'elle ait un côté occidentale. C'est globalement bien équilibré !  En résumé, Pacific Rim c'est un vrai moment de bonheur. Il y a quelque chose de très jouissif à voir se dérouler des combats de mecha contre des kaijus, et c'est assez indescriptible comme impression. Je pense que ce n'est pas forcément un thème que tout le monde aimera, et les cinéphiles les plus élitistes se chargeront à n'en pas douter de dresser tous les défauts, incohérences et "pauvreté de scénario" qu'ils peuvent. Personnellement, je trouve que Pacific Rim est un film excellent, qui remplie sa mission avec encore plus de brio que je ne l'espérais.