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Balade insolite et bucolique sous le soleil : Laumière – Colonel Fabien (Paris 19)

Publié le 19 juillet 2013 par Carnetauxpetiteschoses @O_petiteschoses

IMG_20130418_140509Au départ de la station Laumière, prenez les escaliers mécaniques pour sortir du métro. Vous traverserez l’avenue de Laumière, pour vous engagez dans la rue de Meaux. Si vous avez un petit creux, accordez vous une pause ravitaillement à la boulangerie La flûte de Meaux, dont les viennoiseries et pâtisseries sont excellentes. Vous tournez ensuite à droite dans la rue de Crimée, qu’il faut remonter jusqu’au numéro 93.

La paroisse Saint-Serge de Radonège, la Russie à Paris

Dans une allée, qui semble être privée, remontez une petite allée fleurie, sur la gauche d’un bâtiment comportant une icône, représentant Saint-Serge de Radonège.

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Au fond de l’allée, se dresse de manière inattendue, une église russe orthodoxe. Dans un écrin de verdure, elle cache son architecture typique et ses peintures à la main. Il s’agit de la paroisse Saint-Serge de Radonège. Elle fut construite en 1850 pour accueillir le nombre croissant d’immigrés russes qui ne pouvaient pas tous se rendre à la cathédrale orthodoxe Alexandre Nevski (dans le 17ème). Elle devint alors une église, pouvant servir à la fois de lieu de culte et de séminaire théologique destiné à préparer les futurs prêtres de son diocèse. Son architecture en bois est ornée de peintures dans le style de la fin du 16ème siècle et représentent des scènes religieuses. L’office est donné tous les dimanches matins, et pour certaines occasions spécifiques. il est donné dans la pure tradition orthodoxe et il est accompagné par la chorale des étudiants de l’Institut Saint-Serge. C’est d’un œil impressionné et admiratif que j’ai pu assister quelques minutes à l’office, en apercevant également l’intérieur de l’église, magnifiquement orné d’une iconostase constituée d’une centaine d’icônes.

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En faisant le tour de l’église, on goûte pleinement au silence, au calme du lieu, pourtant à quelques pas du Parc des Buttes Chaumont.

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La Petite Ceinture vue du Parc des Buttes Chaumont

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En reprenant la rue de Crimée, vous remontez vers l’entrée du Parc des Buttes Chaumont, jusqu’à croiser la rue Manin. L’entrée du parc dévoile aussi très rapidement les voies de la Petite Ceinture, cette ancienne voie ferrée désormais fermée. Elle ceint Paris sur 32 km en décrivant son périmètre à l’intérieur du Boulevard des Maréchaux. Initialement dédiée aux transports de marchandises, elle s’ouvre ensuite au transport de voyageurs. Puis peu à peu le métro lui fait de l’ombre, et elle est fermée en juillet 1934, puis dans les années 1990 pour la circulation des marchandises. Malgré ses grilles, ses accès fermés et son abandon, nombreux sont les « amoureux » de cette voie oubliée.

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Présente dans tout Paris, avec ses ponts surplombant les routes, ses voies fantômes qui s’ouvrent avec béance dans les Parcs (comme ici ou à Montsouris), sa richesse de peintures colorées faites par des graffeurs, et même une certaine biodiversité. C’est notamment pour cela que plusieurs de ses tronçons sont entretenus par des associations qui s’occupent de son nettoyage et de son entretien. Il s’agit de structures d’insertions, qui organisent ponctuellement des visites et parlent avec passion du site.

La biodiversité y est en effet étonnante autant dans les variétés de plantes : des arbres comme l’érable ou le sycomore, d’arbustes comme le sureau noir, de fleurs comme l’orpin âcre (jaune), de belles molènes bouillon-blanc et d’étonnantes mini-orchidées. La faune qui y a élu domicile se compose à la fois de chauve-souris (espèce pipistrelle), de lézards des murailles visibles facilement le long des voies, de multiples espèces de papillons et même d’un faucon crécelle. Cette vie qui prospère est spontanée.

Les associations Espaces, Etudes et Chantiers, Interfaces et Halages œuvrent ainsi en ce sens.

Dans le parc donc, les voies sont visibles, déjà de l’extérieur du Parc, puis lorsque l’on emprunte l’avenue JC Cave. C’est en pénétrant sous les arbres, et en descendant le chemin, qu’on pourra mieux la distinguer. Un peu plus bas, se trouve en effet, l’entrée d’un tunnel protégé en été par une frange de verdure, et des voies qui donnent à l’extérieur se poursuivent plus loin vers le pont qu’on avait vu de l’extérieur du parc, jusqu’à la Villette.

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En remontant un peu, une perspective se dessine en haut du tunnel, donnant une bonne visibilité sur les voies et le pont.

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Le passage du Plateau

En continuant à monter, dans l’avenue JC Cave, on parvient non loin du restaurant réputé, le Rosa Bonheur. Laissez-le à votre gauche, en cherchant les escaliers qui montent vers une sortie. Vous arrivez alors dans la rue des Alouettes, qui se présente devant vous.

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Empruntez-la pour tourner dans la première à droite, la rue du Tunnel, qui surplombe Paris. Dans cette rue, vous distinguerez juste après l’Atelier de Jacques, un étroit passage qui s’engouffre entre les maisons. C’est le passage du Plateau, qui s’ouvre avec quelques peintures, pochoirs et collages de street art. Durant votre traversée soyez attentifs aux habitations, des plus belles et originales, à celles plus à l’abandon.

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En rejoignant ensuite la rue du Plateau vous rejoindrez la rue des Alouettes, jusqu’au croisement avec la rue Fessard qu’il faudra continuer jusqu’à croiser la rue de la Villette.

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La rue de la Villette, ses boutiques et l’épicerie du 4

Ici laissez-vous charmer par l’alliance des pavés, des vitrines et devantures colorées des boutiques et des pochoirs et collages sur les murs. La rue est pleine de boutiques dans lesquelles on se prend à flâner.

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Vous verrez d’ailleurs en descendant la très coquette « Epicerie du 4 » qui vaut le détour.

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Entrez-y pour une visite, et vous serez toujours très bien accueilli par sa propriétaire. Attentive aux bons produits, en particulier ceux proposés par les petits fabricants, elle propose de véritables gourmandises qui donnent envie de tout gouter. Du thé, aux épices, en passant par des confitures, ou des bonbons, tout attire l’œil. Personnellement je me suis attardée sur le thé, en craquant pour une sélection de thé japonais. J’ai ainsi découvert le thé vert torréfié, hojicha et son bon goût boisé. C’est un thé que l’on peut boire toute la journée et au cours des repas. Au Japon, il accompagne souvent des sushis.

La Villa de l’Adour et l’ancien lavoir

Un peu plus haut dans la rue, au 13, devant une large barrière s’ouvre une belle allée privée. C’est la Villa de l’Adour, petit coin abrité, qui laisse penser qu’on est davantage à la campagne qu’à la ville. Si vous avez de la chance le portail sera ouvert, et vous pourrez vous engager dans l’allée pour y hasarder un regard. Ici les enfants jouent avec insouciance, parfois un chat nonchalant traverse l’allée, et l’atmosphère nous fait oublier un instant le reste.

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L’architecture des maisons est à noter tout de même, et l’on remarque également le passage de Jérome Mesnager dans les lieux, laissant sur une porte au fond de l’allée son célèbre personnage squelettique. A notre droite en repartant, nous remarquons une très belle maison, que l’on verra davantage en redescendant la rue de la Villette. C’est un ancien lavoir, dont la cheminée s’élève fièrement, ornée elle aussi du squelette dansant de Jérome Mesnager.

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Les escaliers de la rue Bolivar et la Butte Bergeyre

Il faudra descendre davantage la rue de la Villette, pour croiser la rue de Belleville qui recèle de belles petites allées cachées, elle aussi. Mais pour l’heure prenez à droite, jusqu’à rejoindre la rue Simon Bolivar. Ici vous passerez devant la station de métro Pyrénées, et vous remonterez pour longer le Parc des Buttes Chaumont. C’est en face de la rue Lauzin, que vous verrez grimper de manière abrupte des escaliers au cœur des immeubles. Vous pouvez les emprunter sans hésitation.

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Il s’agit d’un des accès la Butte Bergeyre, qui offre un point de vue imprenable sur Paris. Avant d’y arriver, vous pourrez profiter des allées pavées et fleuries, qui donnent sur d’étonnantes et vertigineuses cours d’immeubles. La récompense se trouve sur le versant ouest. La vue dégagée qui s’ouvre sur un petit jardin partagé, semé de tulipes, d’arbustes et de fleurs en tous genres, épousant la pente pour décrire un joli cadre végétal à la vue du Sacré Cœur au loin. Des bancs permettent de s’accorder une pause, dans le petit jardin. Il est aussi possible de consulter le site des habitants des lieux ici.

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Vous pourrez repartir en prenant l’allée qui descend à partir de la rue Georges Lardennois, avec ses escaliers qui serpentent au milieu des jolies maisons. La rue Simon Bolivar est de nouveau accessible, vous offrant la possibilité en haut de la rue de rejoindre la station Bolivar, ou un peu plus loin celle du Colonel Fabien.


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