Magazine Cinéma

Pacific Rim

Publié le 20 juillet 2013 par Cinephileamateur
Pacific Rim De : Guillermo Del Toro.
Avec : Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi, Charlie Day, Rob Kazinsky, Max Martini, Ron Perlman, Clifton Collins Jr., Burn Gorman...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 10.
Date de sortie : 17 juillet 2013.
Synopsis : Surgis des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau et une jeune femme en cours d’entraînement qui font équipe pour manœuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…
Bande annonce française
"Nous avions toujours pensé que la vie extra-terrestre viendrait des étoiles mais elle à surgi des profondeurs de l'océan."
4.5
Pacific Rim
Bien que j'avais quelques craintes à son sujet et qu'un certain scepticisme me guettait, j'avais quand même hâte de découvrir "Pacific Rim". Faut dire que le peu que j'avais vu de la bande annonce laissait présager d'une certaine maitrise visuelle mais surtout, la présence de Guillermo Del Toro derrière la caméra, un réalisateur que j'affectionne, avait tout pour me faire déplacer en salles.
C'est ainsi que pour ne pas être spolier par une critique qui en racontait de plus en plus (beaucoup trop ?) au fur et à mesure que sa sortie approchait, je me suis précipité pour aller le voir en ayant toujours quand même quelques réserves. Ses réserves ont vite été balayé tant le spectacle à été au rendez vous. Pourtant, ce n'est pas gagné d'avance. Plus que certaines critiques que j'ai pu lire, j'ai un avis un peu plus modéré malgré la claque que je me suis pris. Cette modération, elle vient surtout du point de vue du scénario écrit par Travis Beacham et Guillermo Del Toro.
C'est pas qu'il soit foncièrement mauvais, c'est juste qu'il tient sur un post-it et qu'une fois qu'on à compris le concept de base, il n'y à rien de bien original à se mettre sous la dent. La psychologie des personnages est extrêmement caricatural. On retrouve le héros blessé, l'égocentrique narcissique, la jeune fleur fragile et forte à la fois, le chef qui joue le patriarche et de bons extra-terrestres bien vilain comme il faut. Après, résumé ce scénario à sa simple caricature serait aussi caricatural en soit car le scénario n'est fort heureusement pas qu'une succession de clichés.
Au delà de sa trame de base que j'ai beaucoup aimé, l'histoire à quand même quelques bonnes idées et on à la sensation de vraiment rentrer dans un nouvel univers même si par moment (je sais pas si c’est inconscient ou pas), j'ai quand même fortement pensé à "Godzilla". Très léger, le scénario nous propose son quota d'action et d'humour le tout saupoudré par une romance qui n'est pas trop appuyé heureusement même si là encore, on n'évite pas certains pièges comme les regards langoureux et la symbiose des personnages entre eux. Quoiqu'il en soit, si dans son fond il peut s'avérer classique et ne pas prendre trop de risques, le film n'en reste pas moins diablement efficace et nous offre ce que l'on est en droit d'attendre d'un blockbuster estival.
Bien qu'il possède un casting qui m'était pour la plupart inconnu (ou du moins qui ne m'ont pas spécialement marqué par le passé), la distribution réussi cependant à bien masquer les quelques faiblesses du scénario à commencer par Charlie Hunnam qui m'a plutôt convaincu dans le rôle de Raleigh Becket. J'ai connu des acteurs plus charismatique (la plastique physique ne faisant pas tout) mais il s'en sors pas trop mal malgré tout et le côté un peu lisse parfois qu'il peut dégager colle plutôt bien avec son personnage imparfait et impulsif pour qui ont à tout de même envie de sympathiser.
Malgré son arrivée tardive dans le récit, il forme un bon duo avec Rinko Kikuchi en Mako Mori. Là aussi, j'ai connu des actrices plus convaincantes qui existe plus à l'écran mais la comédienne fait quand même ce qu'il faut pour gagner aussi notre sympathie du coup, le couple qu'elle forme avec Charlie Hunnam est assez attachant. Le scénario l'a peut être fait trop fragile, à l'image du personnage de Raleigh, la psychologie de son personnage ne semble pas poussé bien loin mais l'actrice à quand même réussi à me convaincre sans jamais me faire décrocher du film.
Ce manque de charisme à l'écran par ce couple pourtant attachant et largement ré-équilibré par le charisme d'un Idris Elba magistral en Stacker Pentecost. Pourtant son rôle est très cliché aussi mais le comédien à du talent et s'impose à l'écran avec beaucoup de classe. Il fait un leader naturel, j'ai aimé son côté un peu énigmatique et l'acteur reste celui qui m'a sans doute le plus plu dans ce casting à tel point que je regrette même qu'on ne l'ait pas mis un peu plus en avant ou qu'on ait pas eu d'autres acteur de son acabit capable de vraiment convaincre de bout en bout.
Après, je vais arrêter de trop appuyé sur les clichés des situations et des personnages mais j'ai aussi bien aimé Max Martini en Herc Hansen. Son personnage est lui aussi très attachant au point que c'est regrettable qu'on n'en sache pas plus à son sujet et que son rôle soit un peu en retrait comparé à celui de Rob Kazinsky en Chuck Hansen, le fils de ce personnage, parfaite tête à claque dont le jeu du comédien reste quand même très lisse. On devine très rapidement l'utilité de ce duo mais malgré tout ils sont quand même complémentaire.
Un autre duo dont on devine l'utilité mais qui reste efficace, c'est celui de Charlie Day et Burn Gorman, respectivement Newton Geiszler et Gottlieb, les scientifiques déjantés de service à l'approche du problème diamétralement opposé. Trop loufoque pour être crédible, ce couple comique est en tout cas très sympathique. Ils m'ont bien fait rire par moment, leurs apparitions tranche bien avec les nombreuses scènes d'action qui nous en mettent plein la vue, et même si en terme de crédibilité je ne voulais pas être trop regardant pour ce genre de film, c'est quand même dommage je trouve de ne pas les avoir fait plus profond, leurs côtés clownesque ayant du mal à coller à l'esprit de la base militaire de ses Jaegers.
Concernant le reste de la distribution, personne ne m'a vraiment épaté plus que ça non plus. Clifton Collins Jr. en Tendo Choi est cependant assez bon et tiens bien son rôle même si on ne lui demande pas grand chose et même si encore une fois c'est poussé dans la caricature, j'ai bien aimé les acteurs incarnant les autres jaegers. Reste les quelques apparitions savoureuses d'un Ron Perlman en Hannibal Chau en roue libre qui semble s'amuser de s'être débarrasser de son costume de "Hellboy" dans le cinéma de Guillermo Del Toro. Son personnage apporte une touche comique qui m'a beaucoup plu en tout cas (plus que celle des scientifiques même si elle reste appréciable) au point qu'on regrette presque son statut de guest stars de luxe tant son rôle reste anecdotique il faut l'avouer mais bien fendard à l'image de cette scène bonus post-générique.
Le scénario est très léger, les acteurs aussi mais ils réussissent à gagner notre adhésion mais si j'ai passé un aussi bon moment (et que ma note ressenti me parait avec le recul peut être autant sur-estimé que certains avis que j'ai pu lire), c'est en grande partie grâce au travail de Guillermo Del Toro derrière la caméra qui nous offre une nouvelle fois une claque visuelle. Grâce à la qualité de sa mise en scène, le metteur en scène réussit à masquer durant le visionnage les principaux défauts et les maladresses de son film pour qu'on soit dans un blockbuster haut de gamme.
Avec le recul, je trouve presque ça dommage d'ailleurs qu'une telle mise en scène soit mise au service d'un scénario aussi léger (car si les acteurs m'ont parfois paru léger c'est en grande partie à cause de ce scénario). Sa caméra est toujours bien placé, l'action est très lisible et on à des plans d'une très grandes beautés dont certains m'ont fait penser à des mangas apportant un peu plus une touche asiatique à ce film que j'ai trouvé plaisante. Très bien ficelé, le montage est très réussi également et même si j'ai ressenti durant ma projection quelques lenteurs dans le rythme, cela ne m'a pas empêché de m'amuser sans jamais m'ennuyé.
Long métrage dédié à Ishiro Honda et Ray Harryhausen, on sens l'hommage au film de monstres et le respect pour cet univers. Ayant déjà prouvé par le passé sa maitrise pour le cinéma fantastique, Guillermo Del Toro signe en tout cas une œuvre visuellement très intéressante et parfaitement maitrisé. Les effets spéciaux sont pour leur part hallucinant. Malgré la légèreté du scénario, j'ai pris part à l'aventure tant visuellement j'ai trouvé que c'était crédible et extrêmement réussi. Tout est bien calibré, lisible, et la technique est tellement bien faite que c'est surtout en ça que le film réussi à se démarquer dans son genre, grâce au talent dans la mise en scène et dans les effets visuels époustouflant.
J'ai beaucoup aimé aussi les différents décors que j'ai trouvé bien exploités. La photographie est vraiment belle et même si dans la lumière c'est parfois trop sombre voire trop flashy, ça reste quand même très agréable à regarder. Même les différents costumes m'ont bien plu même si par moment là encore on sombre un peu dans le clichés. Globalement, c'est en tout cas magnifique. C'est d'ailleurs si beau que le générique de fin parait presque hideux à côté et tranche avec le spectacle qu'on vient de nous proposer. Quant à la bande originale composée par Ramin Djawadi, je l'ai trouvé très agréable à l'image de son thème phare entêtant, certes classique, mais qui s'intègre bien aussi à cette histoire.
Pour résumer, avec "Pacific Rim" je me suis pris une vraie claque cinématographique. Je vais cependant être plus modéré que certains avis que j'ai pu lire en soulignant les faiblesses d'un scénario très légers et très caricatural ainsi que d'une distribution qui malgré ses efforts peine à être charismatique (exception faite de l'excellent Idris Elba et des anecdotiques apparitions de Ron Perlman). Le tout est magnifiquement masqué par une mise en scène éblouissante et aux effets spéciaux excellent qui ne font pas tout mais rehausse clairement le niveau du film à mes yeux. Loin d'être parfait donc, j'ai en tout cas passé un sacré bon moment devant ce film que je surestime un peu du coup moi aussi mais qui à trouver toute sa place en salle. Pour un blockbuster estival, le cahier des charges est bien respecté, j'ai pris mon pied sans vouloir être trop regardant et c'est le principal. C'est en tout cas ce que je retiendrais de ce film que je reverrais volontiers.
Pacific Rim
Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim Pacific Rim



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines